Alors qu’étaient fêtés début septembre les 80 ans de la proclamation par Ho Chi Minh de la République Démocratique du Vietnam, devenue ensuite Socialiste, les projets annoncés ces dernières semaines se chiffrent en dizaines de milliards (de dollars), sinon plus. Premier conglomérat privé du pays, le géant Vingroup en a lui-seul annoncé une demi-douzaine, en lien avec ses multiples branches d’activités (dont Vinfast et ses bus électriques annoncés cet automne sur le marché européen). En matière d’infrastructures au service du développement économique, un projet-phare avait d’abord été dévoilé début août sur Haïphong et sa zone portuaire, en façade de la capitale Hanoï distante d’une centaine de km. Un mémorandum financier annonçait un projet en trois phases courant jusqu’à 2040 pour développer une vaste zone industrielle et logistique -sur plusieurs milliers d’hectares– adossée à un nouveau terminal portuaire. Le tout représentant un investissement dépassant les 14 Mds$, dont Vingroup apporterait 15%. On notera que le port en eaux profondes ouvert en 2018 à Haïphong voit les terminaux se multiplier, puisqu’après ceux de MSC ou Maersk, CMA CGM en avait annoncé un nouveau en mai, en partenariat avec l’opérateur Saigon Newport Corporation (voir NL 4199). Or Vingroup a depuis annoncé un autre projet assez similaire sur le port de Vung Ang, quelque 400 km plus au sud, avec une zone économique approchant le millier d’hectares visant aussi à accueillir des sites industriels et logistiques ainsi que des infrastructures portuaires, avec potentiellement l’implantation d’une seconde usine pour son constructeur Vinfast. MR

Vingroup dispose déjà d’une vaste usine Vinfast à Haïphong, où un projet à plus de 14 Mds$ vise à développer une nouvelle zone XXL axée industrie et logistique, ainsi qu’une terminal portuaire. © Vinfast