« Nous avons pris l'option de nous positionner sur la logistique et la préparation de commandes de l'e-commerce alimentaire, un secteur où nous étions très peu présents. Nous préparons l'ouverture d'un site important pour l'un de nos grands clients à Aulnay » a indiqué hier Jean-Pierre Sancier, le Directeur Général du groupe Stef lors de la présentation des résultats annuel. Ce grand client qui n'est pas nommé, c'est Carrefour Supply Chain, même si ni ce dernier, ni le groupe Stef ne confirment pour l'instant l'information. Elle devrait être annoncée lors de l'inauguration officielle de la première plate-forme Carrefour dédiée à l'e-commerce alimentaire, à Aulnay-sous-Bois (93), le 10 avril prochain. Selon nos informations, il s'agit d'un bâtiment de 24.000 m2, tri-température (tempéré +5°C/+12°C, frais +2°C/+4°C et surgelés -18°C/-24°C), pour lequel Stef a lancé en fin d'année dernière un recrutement de 200 postes en CDI. Il fonctionnera en 3x8, 6 jours sur 7, et stockera quelque 15.000 références (75% en sec, 20% en frais et 5% en surgelés). Par ailleurs, le site devrait intégrer progressivement des solutions d'automatisation et de robotisation. JLR
Le groupe Stef s'est montré plutôt satisfait de ses résultats annuels, dans un contexte de reprise de la consommation alimentaire, notamment en France (+3,3%). Le CA 2017 du spécialiste européen de la logistique du froid frôle les 3 Mds€ (2,98 Mds€), avec une croissance de + 5,4% (+3,1% en croissance organique, hors surtaxe carburant) répartie quasi équitablement entre les activités France et International. Le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) à 132,3 M€, est en hausse de +7,4%, même si cette dernière performance reste un cran en dessous la hausse à deux chiffres connue en 2016. C'est une excellente année pour l'activité Transport France, avec un CA de 1.269 M€ (+4,4%) et un EBIT en progression de +18,8% (71,9 M€). Et ce, comme l'a souligné Jean-Pierre Sancier, malgré le fait qu'en 2017 certaines enseignes de la GMS aient réinternalisé une partie des activités sur le segment transport. La performance de l'activité Logistique France est plus mitigée : si le CA continue de progresser (+3,7% à 524 M€) , l'EBIT dévisse de -12% par rapport à 2016, à 17,6 M€ (dont 6,5 M€ proviennent d'une plus-value de cession d'un site en région nantais). L'explication donnée par Stef est liée à l'impact de la montée en puissance de deux nouveaux sites (non encore saturés commercialement), l'un au nord d'Orléans, à Poupry, (3.230 m2 pour les produits chocolatés, la confiserie, et le sec alimentaire, entre 8 et 15°) et l'autre à Nemours Darvault (15.000 m2 pour les produits frais, entre +2 et +4°C). Les ouvertures de sites en France se poursuivent d'ailleurs cette année, avec notamment en septembre 2018 une plate-forme tempérée sec alimentaire (TSA, entre +8 et +15°C) de 22.500 m2 à L'Isle d'Abeau, qui remplacera deux sites que Stef loue actuellement en région lyonnaise. Par ailleurs, Stef est en pleine transformation de son réseau logistique pour la RHD, dont l'activité a connu une croissance très forte en 2017 (+8,6%). Cela passe à la fois par des aménagements ou des extensions de sites existants (à Reims, Tours et Lyon) et par la construction de nouveaux sites, notamment pour assurer la logistique des restaurants Burger King. Un bâtiment Stef de 13.400 m2 au Plessis-Pâté (adossé à l'usine East Balt IDF, le fabricant de petits pains pour Burger King) sera livré à l'été 2018 et un autre de 10.200 m2 va être mis en chantier à Miramas pour desservir les restaurants du Sud Est de la France. JLR
Développer le nombre et l'action des clusters régionaux et autres pôles en logistique figurait parmi la longue liste de recommandations de la Stratégie nationale « France Logistique 2025 » pour promouvoir les bonnes pratiques dans les 3 domaines sociétaux de l'entreprise (économique, social et environnemental) et mieux prendre en compte la logistique dans les territoires. Les actions concrètes qui ont déjà démarré feront l'objet sur la SITL 2018 d'une table ronde organisée par l'Inter-Clustering logistique le mardi 20 mars 2018 à 14h15. Y participeront Florence Robinet-Guentcheff (Logistique Seine Normandie LSN), Françoise Lieure (Pôle Achats Supply Chain Atlantique PASCA), Cécile Michaux (Pôle d'Intelligence Logistique Pil'es), Elodie Le Provost (Bretagne Supply Chain BSC) et Laurent Desprez (Euralogistic). La conférence sera animée par Laurent Grégoire, président de la Section thématique Logistique et supply chain de la CNS au Ministère de l'économie. JLR Photo : Laurent Grégoire, pPrésident de la Section thématique Logistique et supply chain de la CNS au Ministère de l'économie.
Le 11 juin 2018, Supply Chain Magazine et L'Officiel des Transporteurs organisent la 29e édition du Trophée de Golf Transport & Logistique qui se tiendra au prestigieux Golf de Saint-Cloud (92). Près d'une centaine de professionnels du transport et de la logistique vont se retrouver sur ce mythique parcours pour un moment sportif et convivial. Les golfeurs prennent le départ de la compétition par équipe en shot gun et s'affrontent en scramble à la française, ponctué de concours de précision et de concours de drive homme et femme. Au retour des parties, les golfeurs se retrouvent dans le cadre privilégié de la terrasse du Club House pour la remise des prix et partagent leurs expériences lors d'un cocktail dinatoire. Une démonstration de Golf aura également lieu sur le stand G107 de Supply Chain Magazine SCMedia lors de la SITL. Amis golfeurs, bloquez d'ores et déjà cette date dans vos agendas et venez vous inscrire auprès de nos équipes sur notre stand ou via le lien suivant ! Pour vous inscrire
A l'occasion du salon Logimat, qui se tenait cette semaine à Stuttgart, Jungheinrich a levé le voile sur deux nouveaux produits. Sa gamme de systèmes intralogistiques s'enrichit d'un tout premier miniload développé en interne, destinés aux petites pièces alors que les transstockeurs déjà au catalogue adressent plutôt les charges lourdes. Baptisé STC 2B1A, il assure un niveau de performance sans égal sur le marché, selon le constructeur, qui fait notamment valoir une accélération maximale dépassant les 6 m/s. Trois nouveaux brevets ont d'ailleurs été déposés : le premier porte sur le design innovant du mât, pour des prises de charges jusqu'à 25 m de haut avec une grande stabilité en regard de sa légèreté, tandis que les autres concernent les rails de guidage et le mécanisme d'entrainement. Ce miniload dispose par ailleurs d'un système de récupération de l'énergie libérée lors du freinage, ensuite utilisée pour relancer le mécanisme, qui permet de réduire la puissance d'alimentation nécessaire jusqu'à -25% comparé aux systèmes concurrents. Mais en pratique, sa commercialisation ne sera lancée que sur la fin 2018. L'autre innovation est déjà en production et sera disponible avant l'été : un chariot à mât rétractable ETV 216i, le premier du marché équipé d'une batterie Lithium-Ion intégrée de série. Ce parti-pris, qui marque la confiance du constructeur dans l'avenir de cette technologie, a permis de totalement repenser la conception de l'engin, très compact et offrant un maximum de visibilité au conducteur. Là aussi, la performance est au rendez-vous : le plus long mât proposé permet de porter 1,6 t jusqu'à une hauteur de 10,7 m. Grâce à un management de projet en mode agile, ce développement a pu être bouclé en 18 mois. « L'enjeu était notamment de le proposer rapidement à nos clients pour bénéficier de leur retour d'expérience et en tenir compte dans les développements à venir », nous a indiqué le français Fabien Tozzi, qui a piloté le projet en tant que responsable du Product Management des chariots chez Jungheinrich. Nul doute qu'il s'agira là aussi de tirer avantage de la technologie lithium-ion pour vraiment repenser la gamme. MR Photos de gauche à droite : le premier miniload-maison de Jungheinrich et Lithium-ion en série pour le nouveau chariot ETV 216i.
Le spécialiste du pesage intégré à la manutention Balea mettra en avant deux solutions lors de la SITL, qui ouvre mardi prochain à Paris Nord Villepinte. Baptisée e-Bot, la première est un chariot de préparation robotisé qui suit l'opérateur dans les allées de l'entrepôt, lui laissant les mains libres pour effectuer son picking. Il permet de préparer 48 commandes en même temps, avec un système de pesée installé sous chacun des bacs de préparation pour assurer un contrôle pondéral en temps réel. L'e-Bot peut se déplacer d'un point A à un point B de façon autonome, sans besoin d'aménagement ou de réimplantation de l'installation, ni de marquage au sol ou de balises à installer au préalable. Il s'adapte à son environnement et peut notamment effectuer des tâches à faible valeur ajoutée, comme le déplacement jusqu'en zone de déchargement sans l'intervention de préparateur. La deuxième innovation présentée par Balea, Put To Stop, couple un système de contrôle pondéral (3 balances) à un système d'affichage lumineux d'aide au picking. Installé sur un chariot de préparation (voir photo), il permet de préparer 3 commandes/rolls en simultané, avec un contrôle en temps réel via le pesage de la bonne dépose du produit. Le tout permet un picking multi-commandes plus efficace et plus fiable. Photo ci-contre : l'e-Bot uit l'opérateur à la trace. La solution Put To Stop allie pesage et spots lumineux.
Dans la NL n°2676 d'hier, une coquille s'est malencontreusement glissée dans l'article sur l'outil IRIS que Geodis a développé et propose aux clients de son activité Freight Forwarding pour les cotations et la réservation en ligne de fret aérien ou maritime. IRIS signifie « Intelligent Real-time Information System », et non « retail-time» (qui ne veut absolument rien dire). Pardon pour ce néologisme malencontreux lié aux contraintes d'une information, qui pour le coup, se doit d'être autant que faire se peut en « real-time ». JLR
SprintProject et GS1 France ont présenté en début de semaine les résultats d'une étude baromètre intitulée «Services à la livraison : réalités sur les attentes des Français », menée par OpinionWay auprès d'un échantillon de 2005 personnes du 10 au 22 janvier 2018. Plus d'un français sur deux (56%) achète en ligne au moins une fois par mois, et un sur cinq (19%) au moins une fois par semaine. Les catégories de produits les plus achetées sur le net sont les biens d'équipement de la personne (vêtements, mode, santé, beauté), plébiscités par 64% des acheteurs en ligne avec une moyenne de 7 actes d'achat par an. Il ressort aussi de cette copieuse étude que les cyberacheteurs hexagonaux sont plutôt satisfaits des modes de livraison proposés : 90% déclarent avoir pu tracer leurs achats, 88% que leur livraison est de qualité et 87% qu'elle est fiable. Même satisfecit sur l'adaptation de la livraison à leur mode de vie (86%) et sur le rapport qualité prix (80%). Les cyberacheteurs seraient même prêts à payer plus cher certaines livraisons pour un service encore plus rapide. 63% d'entre eux ont de l'intérêt pour la livraison en 30 minutes et seraient prêts à 18% à payer plus cher pour ce type de service (contre 16% pour la livraison en une heure et 14% pour une livraison dominicale). Mais attention aux mauvaises expériences : un cinquième des sondés ne sont plus sur le site après avoir subi un retard de livraison ! JLR La présentation des résultats du baromètre SprintProject/GS1 France dans le ColLABorative Center de GS1 France. De gauche à droite : Tariel Chamerois, Directeur RSE & DD France et Maroc, en charge de livraison urbaine chez DB Schenker, Mourad Bensadik, Directeur des Opérations chez Fnac-Darty, François Deprey, Président Exécutif de GS1 France, Yannick Buisson, Directeur Général de FM Logistic France et Fabien Esnoult, fondateur de SprintProject.
Créée en 2012 pour accompagner le développement dans le pays de son client Danone, la structure ID Logistics SA (SA pour South Africa) revendique aujourd'hui la place de numéro deux du pays dans la logistique du frais. Son portefeuille compte aujourd'hui 18 clients dans divers secteurs liés aux denrées périssables (fruits, légumes, fleurs), dans le retail ou l'industrie des PGC, avec des grands noms tels que Nestlé, Denny, Spar, OK Foods, ou Sir Fruit. La filiale d'ID Logistics entend bien continuer à se différencier en matière d'innovations et de technologies (réduction de l'empreinte carbone, panneaux photovoltaïques sur et autour des entrepôts, tour de contrôle transport centralisée). Pour 2018, ID Logistics SA (dirigée par Etienne Juillard) étudie également des pistes de diversification vers d'autres cibles de clientèle. « Nous avons clairement l'ambition de devenir un leader en Afrique du Sud, sur un marché en cours de consolidation » a déclaré Eric Hémar, le Pdg d'ID Logistics, qui considère également ce pays comme une porte d'entrée vers une possible expansion sur d'autres marchés du continent africain. JLR
Amazon Japon a annoncé hier avoir fait l'objet d'une perquisition de la part de l'autorité de la concurrence japonaise (Fair Trade Commission). L'AFP dévoile que le géant américain du e-commerce est soupçonné d'avoir réclamé des commissions à ses fournisseurs pour couvrir les remises accordées sur les marchandises vendues. Le quotidien Asahi a cité des sources expliquant « qu'Amazon a pu agir de la sorte pour faire face à une augmentation des coûts de livraison ». Yamato (numéro un japonais du transport et de la livraison de colis) a en effet augmenté ses tarifs de livraison l'année dernière. Le prestataire fait face à une situation financière complexe et à des difficultés liées à la pénurie de main d'œuvre dans l'archipel. JF
Le distributeur Target a saisi que la survie des magasins physiques repose sur l'expérience client. A cet effet, le retailer va investir massivement en 2018 dans ses magasins et dans les services qu'ils proposent. Pour commencer, 300 supermarchés (soit 1 sur 6 !) vont être remodelés cette année, et le salaire minimum de ses employés passera à 12$ de l'heure, puis à 15$ en 2020. Côté services, la livraison gratuite en J+2 (pour un achat de plus de 35$, ou payé avec la carte de l'enseigne) est désormais proposée pour plusieurs centaines de milliers de références de son site marchand. « Drive Up », ou la livraison de la commande dans votre coffre sur le parking du magasin (disponible via l'application Target), sera offert dans 1.000 magasins d'ici la fin de l'année, contre 50 actuellement. La livraison le jour même, disponible à New York, sera étendue à tous les quartiers de Big Apple ainsi qu'à certains quartiers de Boston, Washington, Chicago et San Francisco. Enfin, la livraison le jour même de produits frais, proposée depuis le rachat de Shipt, sera également disponible depuis 440 magasins. Target poursuit ainsi sa stratégie digitale, encouragé par ses derniers résultats : 72 Md$ de CA en 2017 (+3,4%), dont 4 Md$ sur le web. PM