Que reste-t-il de nos JOP en termes de bonnes pratiques logistiques ?
Pilotée par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, une enquête réalisée dans le cadre du projet CO2JOP (Coordination et Coopération des acteurs de la chaîne logistique pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024) et du programme InTerLUD+ s’est penchée sur le bilan de Paris 2024 en matière de nouvelles pratiques logistiques franciliennes. Il apparaît qu’une majorité d’organisations (55%, soit 107 sur 196) n’a pérennisé aucun des dispositifs testés pendant les Jeux, soit parce que les clients ou donneurs d’ordres étaient réticents à l’idée de partager les efforts ou les surcoûts, soit parce que le cadre réglementaire se révèle inadapté à la flexibilité requise (restrictions horaires, normes de bruit, zonages rigides). « Cela reflète le besoin d’un cadre légal plus agile et différencié, notamment dans les zones urbaines denses » note le communiqué InTerLUD+. Parmi les 45 % ayant conservé au moins une bonne pratique, voici le trio de tête : la priorisation des livraisons (16 %), le réaménagement des horaires de livraison en journée (15 %), et les livraisons de nuit (12 %), qui nécessitent toutes trois une négociation logistique aval et une coordination avec les clients finaux. Dans un autre communiqué, le prestataire Heppner confirme que les JOP lui ont donné l’occasion de mettre en place au quotidien une circulation fluide des informations entre ses équipes terrain et ses clients. Par ailleurs, Heppner met l’accent sur l’intégration dans son modèle économique de la cyclologistique, initialement mise en œuvre à Paris pour faire face aux restrictions. Aujourd’hui, il livre en moyenne 20 destinataires chaque jour à Paris par vélo-cargo, avec un passage prévu à 30 très prochainement (notamment via des partenariats avec Narvélos et Cygogne). JLR