Newsletter quotidienne n° 4204

La licorne française Pigment, qui a développé une plateforme de planification stratégique et de gestion de la performance alimentée par l’intelligence artificielle, entre de plain-pied dans l’ère de l’IA agentique avec le lancement de son tout premier agent IA, l’agent Analyste. La mission de ce dernier : analyser les données internes et externes pour détecter les tendances et anomalies, identifier les facteurs clés de performance et aider les équipes à agir en leur proposant des recommandations sous forme de tableaux de bord, de rapports et même de réponse audio. Ainsi, cet agent IA peut tout à fait répondre de manière précise à une question du type : « Quels sont les moteurs d'évolution de notre chiffre d'affaires ? ». Sur la feuille de route pour l’intégration progressive dans Pigment d’une suite d’agents autonomes, personnalisables, collaboratifs et proactifs, deux autres « collègues » IA vont suivre. L'agent Planificateur, en fonction de son expertise métier (finance, SC, opérations,...), pourra collaborer avec l'agent Analyste pour proposer de manière proactive des recommandations basées sur les objectifs de l'organisation et les conditions du marché. Quant à l’agent Modélisateur, il se charge de construire, de suivre la performance et de mettre à jour de manière autonome et proactive les formules et les modèles de prévision et de données sur lesquels se basent les agents Analyste et Planificateur. Car en plus de la gestion de tâches complexes et chronophages, ces agents peuvent être combinés sur des cas d’usage concrets, notamment en Supply Chain. Les planificateurs de la demande pourront ainsi s’appuyer à la fois sur l'agent Planificateur pour exécuter, comparer et proposer des recommandations de prévisions plus fiables et sur l'agent Analyste pour adapter les politiques de stock et synchroniser la production avec la demande actualisée. « L’ère de l’agentique n’est pas juste un changement dans le domaine de l’IA, c’est un changement dans le monde de fonctionnement des entreprises » a prévenu Eléonore Crespo, cofondatrice et co-CEO de Pigment. Pour en savoir plus sur cette feuille de route IA, sachez que Pigment fait partie des 5 partenaires de notre Forum d’été Génération IA le 3 juillet à la Maison de la RATP, aux côtés de Kinaxis, SAP, Citwell et PlaniSense by FuturMaster. La licorne, qui a été médaillée de bronze aux Rois de la SC 2024 avec son client Cheerz (voir NL 4014), y tiendra une conférence en fin de matinée, à 12h15. Inscrivez-vous vite ! JLR

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« Devenir un standard mondial de la performance industrielle » : c’est l’ambition du français Fabriq qui vient de lever 22 M€ pour étayer la trajectoire à l’international de sa plateforme SaaS axée sur la digitalisation des « rituels » du Lean Management en usine. Fondée en 2019, Fabriq avait déjà réuni un tour de table de 4 M€ mi-2022, alors mené par la structure de capital-risque Contribution (voir NL 3570). Si ce dernier reste actionnaire, la nouvelle levée associe Expedition Capital et l’investisseur historique OSS Ventures. Dans l’intervalle, Fabriq a vu sa croissance s’envoler : à date, sa plateforme est utilisée sur plus de 600 sites industriels dans 43 pays, aussi bien dans l’aéronautique (Safran, Airbus), l’agroalimentaire (Andros, Bel), l’automobile (Renault, Scania), le luxe (LVMH) ou la pharma (Merck, Lonza). En y digitalisant le ‘Lean Daily Management’, sa solution permet de suivre de multiples indicateurs de performance en temps réel, d’identifier, remonter et résoudre les problèmes, de mener les réunions quotidiennes ou planifier les routines terrain, et de collaborer efficacement entre équipes. « Fabriq remet les hommes et les femmes au centre de l’atelier et leur assure la visibilité et l’agilité nécessaires pour viser l’excellence opérationnelle en améliorant à la fois les indicateurs business (taux de rendement, qualité, délais etc.) mais aussi humains (autonomie, gain de temps, culture d’amélioration continue) », note Octave Lapeyronie, son cofondateur. Si la jeune pousse compte déjà une centaine de collaborateurs, ces fonds permettront de poursuivre les recrutements et d’étoffer la solution pour aller au-delà du management de la performance, en intégrant de nouvelles fonctionnalités à base d’IA puis pour développer une plateforme holistique visant à devenir l’Operating System des ateliers de production. Il s’agit aussi d’accélérer son expansion aux États-Unis, en Europe du Nord ou les pays germanophones. « Notre trajectoire ambitionne 50 M€ de revenus récurrents annuels à horizon 2029, avec un doublement de notre marché en France et une activité à l’étranger représentant 40 à 50% de ces revenus », ajoute François Déchelette, l’autre cofondateur de Fabriq. MR

Le point de départ d’un récent livre blanc intitulé « Le paradoxe entre performance et durabilité dans les supply chains » est une enquête réalisée par le prestataire FM Logistic et le cabinet de conseil BearingPoint auprès de 258 dirigeants de grandes entreprises dans 18 pays. Leur constat : il y a un fossé entre les ambitions RSE et leur mise en œuvre réelle. 56% des répondants reconnaissent que le principal facteur de motivation pour les initiatives durables reste les économies de coûts et les gains d’efficacité et seulement 36% s’appuient sur une feuille de route complète pour atteindre le fameux objectif « zéro émission nette ». En outre, ils sont plus de 80% à avouer leur incapacité à quantifier les avantages financiers de la durabilité et 60% à estimer que les investissements requis sont trop élevés. Alors que faire ? Dans ce livre blanc d’une vingtaine de pages, FM Logistic et BearingPoint proposent trois grandes pistes pour résoudre ce paradoxe performance / durabilité, au premier rang desquelles l’action collective, au sein d’une même supply chain ou d’un même secteur. La deuxième est l’innovation, qu’elle soit stratégique (SC adaptative, multisourcing, résilience) ou technologique (blockchain, IA, Internet des Objets) et la troisième est l’adoption d’une perspective long terme qui permet de tenir compte des bénéfices financiers futurs liés aux investissements dans une SC durable, notamment en matière d’atténuation des risques. JLR

La licorne américano-allemande Celonis, spécialisée dans l'analyse automatisée des processus métiers (Process Mining et Execution Management), a annoncé le lancement de l’application Celonis Inventory Lifecycle Optimization, conçue pour optimiser la gestion des produits périssables et réduire au maximum les risques de gaspillage et de pertes de revenus associés dans la distribution ou pour les industriels des PGC. Cette solution a été codéveloppée avec la startup newyorkaise Peech (créée et dirigée par Anmol Gupta, ex- Celonis), dans le cadre du Celonis Platform Apps Program. Elle permet non seulement aux distributeurs d’identifier les produits qui risquent de dépasser leur date limite de commercialisation mais également de contrôler et d’améliorer les processus de réduction progressive des prix (démarque) au niveau de chaque magasin. Un grand retailer mondial utilise Celonis Inventory Lifecycle Optimization (serait-ce Walmart, qui est un client de Celonis ?). Grâce à cette solution, en cours de déploiement sur 4.000 magasins, il aurait déjà amélioré ses ventes de 35 M$ dans les rayons boulangerie, viande, et plats préparés. JLR

Le transport de charges de produits lourds et volumineux n’est plus synonyme de pénibilité au sein de l’entrepôt de Hermes Fulfiment situé à Löhne, entre Dortmund et Hanovre. Dans cette installation XXL de 100.000 m² qui assure le stockage et l’expédition de gros appareils électroménagers, de meubles ou encore de matelas, la filiale logistique du géant allemand du commerce et des services Otto Group a déployé 23 exemplaires de l’AGV G130 du fabricant autrichien Melkus Mechatronic. Chacun de ces appareils peut déplacer des charges de 1,2 t à la vitesse de 1,5 m/s. « Les transports de charges effectués de façon manuelle sont réduits et les déplacements réguliers et à vitesse constante des robots apportent davantage de sérénité et de prévisibilité dans nos opérations quotidiennes » souligne Thomas Saltenbrock, le responsable des opérations de Hermes Fulfilment à Löhne. Les transferts de charge sont désormais automatisés à hauteur de 80%, les AGV effectuant une moyenne de 1.000 opérations par jour, en parcourant une distance totale d’environ 30 km. Fort de ce constat, le prestataire a prévu d’ajouter deux nouveaux AGV sur son site de Löhne et de dupliquer la solution dans son entrepôt de 76.000 m² situé à Ansbach, en Bavière, qui gère également des produits volumineux. AD