Le 8ème sommet Choose France sous patronage élyséen a vu cohabiter les investissements étrangers dans la réindustrialisation de la France, son enjeu initial, et ceux dans les technologies, axés sur l’intelligence artificielle. Sur les 40 Mds€ d’investissements annoncés, 17 relèvent en effet d’engagements liés au sommet IA de mi-février. Reste que selon le principe –cher à Afilog– que le développement industriel doit s’accompagner de nouveaux entrepôts, un volet logistique transparait chez plusieurs dans la cinquantaine de projets. L’italien Ferrero fait clairement le lien entre la modernisation de sa production en Normandie et deux nouveaux sites logistiques annoncés en Seine-Maritime (à Cléon et Barentin) pour « gagner en agilité dans le stockage et le conditionnement ». Chacun compte pour environ un tiers des 95 M€ d’investissements annoncés. De nouvelles capacités de stockage, d’assemblage et de conditionnement sont aussi prévues par l’allemand Vorwerk sur son usine produisant des Thermomix en Eure-et Loir (30 M€). Et pour le spécialiste du transport par câble Poma, isérois devenu italien en intégrant le groupe HTI en 2000, une nouvelle plateforme logistique se profile sur son siège de Voreppe. C’est aussi sous la bannière #ChooseFrance qu’Amazon inscrit 300 M€ de nouveaux investissements dans sa logistique en France, en confirmant l’implantation d’un centre de distribution en Centre-Val-de-Loire (voir NL 4132) et celle d’une agence de livraison en Auvergne-Rhône-Alpes, sans compter la mue technologique de son site de Boves, dans la Somme. En Alsace, l’opérateur portuaire dubaïote DP World prévoit un entrepôt, sur 90.000 m² en bord de Rhin pour proposer des services 3PL (140 M€ + 120 M€ sur le port de Marseille). Enfin, dans la tonalité IA de cette édition, l’américain Prologis a annoncé pas moins de 6,4 Mds€ (à comparer aux 4,7 Mds€ investis par ce spécialiste de l’immobilier logistique depuis son arrivée dans l’Hexagone au début des années 2000). Au programme : 750.000 m² d’entrepôts sur les pôles clés de la dorsale et le Havre d’ici 2028, certes, mais surtout le développement de 4 data centers en région parisienne, d’ici 2035. MR

Au fil des précédentes éditions, la logistique a représenté la portion congrue des projets : n’apparaissent ici que les noms d’Amazon, Fedex et Zalando. © Business France