Newsletter quotidienne n° 4188

Annoncé par France Supply Chain en janvier dernier, le fonds de dotation Supply Chain 4 Good est aujourd’hui fin prêt à remplir sa mission, à savoir accélérer les initiatives visant à transformer les pratiques de la Supply Chain pour un impact positif sur l’humain et la planète (SC circulaire, décarbonation des opérations, réduction de la pénibilité, promotion d’une « slow » Supply Chain et d’une logistique sobre, report modal, structuration d’un écosystème collaboratif). Son site web dédié est désormais opérationnel et l’équipe de gouvernance est en place. « Nous soutenir, c’est nous donner les moyens de mobiliser des experts, financer des études, faire entendre notre voix et concrétiser des projets à fort impact pour les femmes, les hommes, les écosystèmes et la planète » a déclaré Yann de Feraudy, le président de France Supply Chain, qui préside le comité de pilotage du fonds, aux côtés de Yves Simon de Kergunic (trésorier), directeur stratégie Back Office de Courir, Marie-Laure Furgala (secrétaire), directrice de l’ISLI- Kedge Business School, Henri de la Gravière, directeur Supply Chain de Michelin, Aimé-Frédéric Rosenzweig, expert leader Supply Chain chez Renault Group et Jean-Christophe Machet, Pdg de FM Logistic. Ce fonds va permettre à France Supply Chain de s’appuyer sur des experts métiers grâce au mécanisme du mécénat de compétences et sur des dons défiscalisés (à 66%) pour mener à bien ses missions à vocation sociétale, environnementale et non lucrative, reconnues d’intérêt général. En numéraire, le montant minimum des dons est de 5.000 € pour une PME de moins de 250 personnes et de 10.000 € pour les plus grandes entreprises. Quant au mécénat de compétences, il donne la possibilité aux entreprises de mobiliser leurs collaborateurs volontaires pour des missions liées à Supply Chain 4 Good, avec une réduction d’impôts de 60 % du montant du salaire chargé du salarié mis à disposition. JLR

Afin de soutenir ses clients face à la complexification des droits de douanes et du commerce international, Oracle a introduit de nouvelles fonctionnalités ad hoc au sein de sa plateforme Oracle Fusion Cloud Supply Chain & Manufacturing. L’enjeu est d’aider les entreprises à mieux appréhender les perturbations actuelles et leurs impacts, ainsi qu’à en limiter les coûts tout en maintenant l’accent sur l’automatisation des processus. Dans la riche arborescence de son application SCM, ces mises à jour concernent la partie Oracle Global Trade Management, qui permet « de gérer de manière centralisée les processus commerciaux transfrontaliers, d’accroître la visibilité et le contrôle sur les commandes et les expéditions, de réduire l’exposition aux droits de douane et de s’adapter à des réglementations commerciales en constante évolution ». Parmi les nouvelles fonctionnalités en question, l’IA est évidemment mise à contribution, en version Machine Learning pour aider les collaborateurs à choisir la bonne classification douanière des produits, nouveaux ou récemment modifiés, en juste adéquation avec les tarifs et droits. Autre incontournable vu la période, un volet concerne les échanges avec les États-Unis, avec notamment l’enjeu de pouvoir reporter ou réduire les droits de douanes à acquitter, et de maitriser son exposition tarifaire sur les flux d’importation vers les USA. Et deux autres fonctionnalités ciblent les mécanismes de déductions, incitations commerciales et autres ristournes, avec d’une part l’enjeu de mieux mobiliser ces programmes en import comme en export, et d’autre part une dimension reporting pour rapidement réunir les données permettant de déposer des réclamations auprès des autorités douanières. MR

Le fabricant américain de machines d’emballage sur mesure Packsize a fait l’acquisition de son concurrent néerlandais Sparck Technologies auprès de la société de capital investissement Standard Investment. Evoluant au sein de la multinationale française Quadient jusqu’en 2021, Sparck Technologies est notamment connu pour ses machines d’emballage automatisé CVP Impack et CVP Everest. Avec cette opération, dont le montant n’a pas été communiqué, Packsize estime disposer du portefeuille de solutions le plus complet du marché. « Ce rachat élargit ce que nous pouvons offrir à nos clients, notamment dans les environnements à fort volume et haute efficacité, souligne Brian Reinhart, Chief Revenue Officer chez Packsize. Les solutions de notre partenaire pour l'emballage en fin de ligne, les couvercles et les plateaux nous permettent de résoudre un éventail plus large de défis en matière d'emballage. Il ne s'agit pas seulement de croissance, il s'agit de fournir une automatisation plus intelligente et plus durable à grande échelle. » AD

Le logisticien du froid Stef a opté pour des chariots élévateurs dotés de piles à combustible à hydrogène fournis par Toyota Material Handling Europe sur deux de ses sites frigorifiques, avec 48 engins déployés sur l’une de ses plateformes transport à Athis-Mons, en Essonne, et pas moins de 67 sur son entrepôt de Torrejón de Ardoz, à l’ouest de Madrid. Comparé aux batteries classiques, l’un des atouts de ces chariots à hydrogène tient à leur garantie de performance et de productivité dans les conditions d’exploitation et de températures de -18° à +4°C propres aux activités de Stef, pour une utilisation prolongée et avec une recharge en moins de 3 minutes (notons aussi la durée de vie de 10 ans d’une pile à combustible, deux fois supérieure aux batteries traditionnelles). Menée avec son partenaire historique Toyota MH, qui assure la maintenance de quelque 6.000 chariots à l’échelle de ses sites européens, cette initiative de Stef s’appuie aussi sur Plug Power, spécialiste d’origine américaine des solutions hydrogène vert clé en main. En tirant parti de l’écosystème hydrogène complet développé par ce dernier, la démarche de Stef intègre à la fois la production d’H₂ vert et l’utilisation de chariots dûment équipés de piles à combustible. La formule diffère cependant entre les deux sites. Le projet français utilise de l'hydrogène certes produit grâce à l'énergie renouvelable mais livré directement sur site, tandis qu’en Espagne, cet hydrogène vert est produit sur site, via un électrolyseur alimenté par une centrale photovoltaïque de 2,9 MWc installée en toiture de l’entrepôt. Ces deux projets s’inscrivent dans le programme Moving Green de Stef, dont un des objectifs est d’utiliser 100% d’énergie bas carbone dans ses bâtiments d’ici fin 2025. MR

Prestataire transport et logistique créé en Tunisie courant 2013 par les distributeurs locaux de fournitures industrielles Kilani et Karek, LogistiKa va déployer le WMS IzyPro dans son entrepôt de 6.000 m² situé à Fouchana, au sud de Tunis. Avant de choisir la solution de l’éditeur Acsep, l’entreprise tunisienne gérait ses opérations à l’aide du module logistique de son ERP combiné à des supports papiers et des tableaux Excel. Résultat, si la procédure n’entraînait pas de problèmes d’écarts de stock ou d’erreurs d’inventaire, elle allongeait aussi les délais d’envoi des factures et retardait les paiements. Or, LogistiKa gère un stock de plus de 1.000 références, ambitionne d’étendre son activité vers le centre du pays avec la construction d’un nouvel entrepôt de 6 000 m² et couvre une multitude de secteurs en proposant tout un panel de prestations à des entreprises tant locales qu’internationales, notamment le dédouanement, le stockage, la préparation de commandes et la livraison en Tunisie ou à l’export vers les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne ou en Europe. D’après Acsep, la version standard de son WMS a convaincu son nouveau client par son ergonomie, sa richesse fonctionnelle et son accessibilité budgétaire. « C’est la solution idéale pour une PME comme la nôtre, résume Amine Douss, directeur des opérations de LogistiKa. Nous allons d’ailleurs l’associer au portail collaboratif IzyWeb, ce qui va permettre à nos clients de saisir leurs commandes, consulter leurs stocks et suivre l’avancée de leurs commandes en toute transparence ». AD