L’initiative est assez inédite pour un éditeur de WMS (gestion d’entrepôt) : BK Systèmes met la dernière main à un nouveau progiciel Supply Chain, non plus cette fois dans le domaine de l’exécution mais dans celui de la prévision/ planification. Le développement de cet APS (Advanced Planning & Scheduling System), dénommé Foxy, lui a demandé deux ans de travail. La sortie officielle de la V1 est prévue officiellement pour le mois de juin. « Nous recevions depuis plusieurs années des demandes de nos clients à ce niveau-là et nous avons commencé à y réfléchir il y a trois ou quatre ans, en lançant une analyse fonctionnelle, avec une approche réellement orientée utilisateur et hyper pragmatique, identique à celle que nous avons eue dans la conception de Speed WMS » nous confie François Biesbrouck, le président de BK Systèmes. La philosophie de l’outil, actuellement en phase pilote chez industriel de l’alimentaire, est la simplicité, l’ergonomie et la clarté dans le choix et la manière dont les algorithmes vont calculer le plan directeur d’approvisionnement. Selon BK Systèmes, sa durée de mise en place est de l’ordre d’un mois et les utilisateurs peuvent être formés en un jour. Même s’il s’agit d’un logiciel totalement indépendant de Speed, Foxy pourra par ailleurs bénéficier d’interfaces préparamétrées pour récupérer facilement dans le WMS de BK Systèmes les données sur le stock, le portefeuille de commandes fournisseurs, ou les historiques de ventes. « Pour nous, c’est un deuxième domaine d’activité stratégique et nous espérons signer avec 3 à 5 clients sur la solution Foxy d’ici la fin de l’année » précise François Biesbrouck. BK Systèmes, dont le CA 2018 s’est élevé à près de 4,5 M€, vise cette année un chiffre d’affaires compris entre 5,2 et 5,5 M€, en s’appuyant notamment sur le renforcement de sa collaboration avec ses partenaires (dont les éditeurs Xyric et Sigma, l’intégrateur IT-Log-One et la société BKSM au Maroc). JLR
L'américain Locus Robotics, concepteur et constructeur de robots collaboratifs pour la préparation de commandes, vient de boucler un nouveau round de financement de 26 M$ avec Zebra Ventures et Scale Venture Partners. Depuis son lancement, Locus Robotics a réussi à lever 66 M$. Cet argent frais, aux dires du directeur général Rick Faulk, va permettre de répondre à une demande croissante de robots dans le monde. L'entreprise basée à Wilmington dans le Massachusetts espère amener ses cobots en Europe au milieu de l'année, grâce aux commandes de 2 importants clients, DHL et Geodis. Le groupe Geodis a déjà travaillé avec 120 robots dans ses entrepôts aux Etats Unis, ce qui lui aurait permis de doubler sa productivité et de réduire de 30% ses dépenses de fonctionnement, selon Locus Robotics. Les bots, qui sont souvent loués, travaillent de concert avec les employés. Ils se déplacent dans les entrepôts, pendant que les employés, restés dans les allés, remplissent leurs paniers. Avec l'aide de Zebra, le robot dispose maintenant d'un scanner et d'une imprimante. CCT
Les robots Locus dans un entrepôt Geodis aux Etats-Unis.
Après un audit de sa supply chain qui a révélé qu’elle était trop complexe et manquait d’agilité, le sous-traitant de l’industrie du luxe Maroquinerie Thomas a décidé de déployer en mode cloud les solutions de Production Planning, Procurement Planning et Advanced Analystics de QAD Dynasys, éditeur spécialiste des solutions de Demand & Supply Chain Planning (DSCP). Le choix s’est fait en mars 2018 et la mise en œuvre des premières fonctionnalités fin 2018. « Nous n’avions ni le temps ni la capacité de gérer une nouvelle infrastructure informatique, explique Christophe Pinard, supply chain manager de Maroquinerie Thomas. Le mode cloud était, de fait, totalement adapté à notre entreprise, nos process et notre stratégie. » Cette entreprise aux 1 500 collaborateurs répartis sur 5 sites en France et 1 en Italie évolue en outre dans un secteur où les variations sont plus nombreuses que par le passé, avec une visibilité sur l’ensemble de sa supply chain réduite au trimestre. « Il faut anticiper l’approvisionnement des matières premières qui sont souvent rares et chères et également planifier la production afin que tous nos maroquiniers soient occupés de façon optimale », relève Christophe Pinard. AD
Deux ans après le lancement de son projet Gigaton visant à économiser un milliard de tonnes de CO2 sur l'ensemble de sa Supply Chain d'ici 2030 (voir NL 2481), Walmart vient de s’associer à la banque HSBC pour inciter ses fournisseurs à passer le cap, voire, le cas échéant, à la vitesse supérieure. Via le programme Sustainable Supply Chain Finance (“SSCF”), ceux qui investiront dans l’amélioration de leur bilan carbone auront accès à des prêts à des taux préférentiels. Pour démontrer la baisse de leurs émissions de CO2, ils auront le choix entre souscrire au programme Gigaton ou utiliser le système de mesure et de reporting « Sustainability Index » proposé par « The Sustainability Consortium ». Walmart a profité de cette annonce pour dévoiler les progrès réalisés en Chine, pays qui devra contribuer au projet Gigaton à hauteur de 50 Mt de CO2 : à ce jour, les fournisseurs chinois font état d’une réduction de l’équivalent de 3,46 Mt de CO2. PM
Audité selon les nouvelles exigences du Code des Douanes de l’Union (CDU), le prestataire logistique Rhenus Logistics France a obtenu le renouvellement pour trois ans de sa certification d’Opérateur économique agréé (OEA). Elle lui a été accordé ans sur l’ensemble de ses sites logistiques français au titre de l’autorisation OEA ‘Simplifications douanières’ (OEA C). Cette dernière octroie divers avantages comme le dédouanement centralisé communautaire ou encore l’accès sur simple demande à l’ensemble des autorisations du CDU (établissements de déclarations simplifiées, constitutions de garanties globales, demandes de statut de destinataire agréé TIR …). Rhenus Logistics France a obtenu une validation à 100 % dès le premier audit, notamment grâce aux diverses procédures qu’il avait déjà mises en place, comme la création d’un référent douane par site et la sécurisation des recrutements pour les postes sensibles. « Le statut OEA complet est un gage de sécurisation des flux et de facilitation des formalités pour nos clients ayant une activité à l'international, note Sophie Conte, directrice business chez Rhenus Logistics France. Ils bénéficient d’un traitement prioritaire lors des contrôles et d'un allègement des contrôles physiques et documentaires. »AD
Reprenant progressivement des couleurs après la chute brutale de son CA en 2015, le maroquinier britannique Mulberry (170 M£ de CA en 2018) a retenu Aptos, éditeur américain de solutions de gestion du retail et de la Supply Chain pour soutenir sa nouvelle stratégie de Supply Chain agile. Mulberry a dans un premier temps déployé son APS sur la planification des ventes pré-saison et en saison avec à la clé, entre autres, une réduction des stocks et une meilleure visibilité. Après avoir intégré l’outil à l’ensemble du processus implicant les fonctions, géographies et canaux de distribution (la marque a notamment signé avec TMall en janvier dernier), Mulberry va dorénavant se concentrer sur le PLM et la gestion de la SC amont, regroupant ainsi les informations de la totalité de la gamme et facilitant l’implication des fournisseurs dans le développement des produits. L’objectif final est, sans surprise, de pouvoir répondre aux évolutions du marché dans les meilleurs délais. PM
L’équipementier automobile ContiTech s’est totalement appuyé sur le fournisseur de solutions pour l’intralogistique Jungheinrich pour équiper en transstockeurs, convoyeurs, chariots et WMS (SAP EWM) son nouveau site logistique de plus de 30 000 m2 situé à Langenhagen près de Hanovre, opérationnel depuis la fin 2018. Jungheinrich lui a installé un magasin de stockage automatisé dédié aux petites pièces qui affiche une capacité de 23 232 emplacements et comprend quatre miniload STC (voir NL n°2677), un ensemble de convoyeurs avec zone de réception et six postes de préparation de commande, et 31 engins de manutention du constructeur, fonctionnant tous au lithium-ion (14 transpalettes électriques accompagnants ERD 220, 9 préparateurs de commandes moyenne levée EKS 210 et 8 chariots à mât rétractable ETV 214). « Notre partenaire est en mesure de fournir tous les composants d’un entrepôt à partir d’une seule source en tant que maître d’œuvre », s’enthousiasme Ralf Zempel, chef de projet logistique chez ContiTech. AD
Le miniload STC de Jungheinrich a une vitesse de translation de plus de 6 m/s.