Voici quelques mois, la direction de FM Logistic a demandé à ses cadres de réfléchir à de nouveaux business models. Plusieurs projets en sont sortis, dont celui de développer une solution collaborative pour répondre à un besoin ponctuel de m² d'entrepôt. C'est ainsi qu'est née dans le giron bienveillant du prestataire, la société Stockbooking, une start-up désormais indépendante, dirigée par Nikolina Apostolova-Rhiehl. Cette juriste de formation, qui quelques années auparavant, s'était spécialisée dans le domaine de la structuration de Fonds d'Investissement chez PWC au Luxembourg, avait d'abord rejoint FM Logistic pour s'occuper des grands comptes et de certains dossiers immobiliers en Europe de l'Est. Ce nouveau projet lui offre la possibilité de s'engager dans une démarche entrepreneuriale très différente mais particulièrement stimulante : « Nous estimons qu'il y aurait en France plus de 2 millions de m² disponibles. C'est beaucoup plus que ce que l'on avait pu imaginer au départ », lance-t-elle avec enthousiasme. Le concept de la jeune entreprise est de donner la possibilité, à tout type de société, de louer ses surfaces libres : « Même si nous lui conseillons un tarif, le fournisseur de capacité loue au prix qu'il souhaite. Stockbooking se rémunère sur la location de surface et sur les prestations associées », précise encore la gérante. La société a démarré depuis un an et a signé son premier contrat avec la société Triumph International (lingerie féminine) en juin. Aujourd'hui Nikolina Apostolova-Riehl entend passer à la vitesse supérieure. Elle voudrait pérenniser l'entreprise en se dotant de nouveaux moyens. Pour ce faire, elle souhaite réunir un 2e tour de table d'investisseurs et lever des capitaux. « Nous évaluons le marché potentiel à 200 M€. Conscients que le concept est nouveau et qu'en immobilier les cycles sont longs nous avons construit notre business plan sur 5 ans. Délais que nous estimons suffisant pour prouver la solidité et la rentabilité du modèle ». (voir suite) JPG Photo : Nikolina Apostolova-Rhiehl
Participez jeudi 13 avril de 11h30 à 12h30 au Webinaire de CentraleSupélec : « Acheteurs, comment la révolution numérique bouleverse votre contribution à la performance de l'entreprise ? » Les impacts induits par la révolution numérique sont majeurs et la fonction achat a un rôle important à jouer. L'offre de nouveaux services, innovants, vient de plus en plus de « Start-Ups » et bouleversent les marchés traditionnels. La notion d'agilité devient très importante : est-on capable de suivre, d'assimiler ces changements sereinement ? Les acheteurs sont-ils prêts pour ces évolutions ? L'innovation de rupture, ouverte et orthogonale, apporte non seulement des améliorations, mais aussi et surtout des possibilités inédites. Nous achèterons demain des solutions nouvelles, car la technologie les rendra possible. Et nous achèterons demain avec des méthodes nouvelles, car la technologie changera les méthodes de travail. Eric David et Tony Bocock apporteront lors de ce webinaire un éclairage sur la contribution du métier d'acheteur à la performance de l'entreprise dans un monde en profonde mutation. S'inscrire au Webinaire.
Caroline Sulfour intervient depuis une dizaine d'années sur des projets de pooling chez FM avec des résultats probants et des impacts favorables en termes de réduction de CO2. Invitée par la direction de FM Logistic à réfléchir sur de nouveaux modèles, elle s'est lancée dans une nouvelle aventure : la création de Click&Truck, une société pour favoriser le remplissage des camions qui circulent à vide : « Face à un marché du transport très atomisé, le secteur reste fragile avec de faibles marges et un taux de défaillance assez fort. Or, dans un même temps, nous constatons que 20 à 25% des trajets se font à vide. C'est véritablement de la non-valeur. L'idée qui sous-tend la création de Click&Truck, c'est de pouvoir réconcilier des capacités disponibles avec des besoins de chargeurs, notamment des PME qui n'ont pas de gros moyens ». Caroline Sulfour entend se distinguer des autres plateformes de mise en relation qui risquent de fragiliser encore un peu plus les petites entreprises de transport. « Il s'agit pour le transporteur de nous indiquer ses capacités résiduelles et pour le chargeur de nous déposer ses offres. Le moteur de recherche s'occupe du reste ». Et pour ce qui est du tarif, là-encore la dirigeante s'inscrit dans une démarche où tout le monde peut y trouver son compte : « Nous avons un tarif à proposer, « un fair price » auquel s'ajoute le détour du transporteur pour prendre le chargement, les temps d'attentes. En fait, nous voulons être une alternative aux expressistes, sans pour autant être « low cost » mais au contraire rentable pour les deux parties. Click&Truck a par ailleurs développé une appli mobile qui intègre des documents légaux, assure le tracking des colis et envoie la preuve de la livraison à l'expéditeur. « Ce qui nous permet également d'assurer un taux de ponctualité », précise encore Caroline Sulfour. Mais Click&Trucks ne se limite pas à la mise en relation. Comme les sites de restauration ou de tourisme, les transporteurs sont notés par les utilisateurs. Ce ne sont pas des étoiles mais des camions : 1 camion pour les moins bons, 5 camions pour le top du top ! Lancé à la fin de l'année dernière, Click&Trucks monte progressivement en puissance (voir NL n°2328). « Nous essayons de rencontrer un maximum de transporteurs et d'expéditeurs », poursuit Caroline Sulfour. « Il nous faut surmonter certaines réticences et expliquer que nous sommes sur un marché d'opportunités profitable aux transporteurs comme aux chargeurs. Les fédérations professionnelles comprennent la démarche et les retours que nous avons sont très encourageants ». Qu'il s'agisse de Click&Truck ou de Stockbooking, il est sans doute trop tôt pour savoir si ces jeunes pousses donneront beaucoup de fruits. Mais ce qui est certain c'est qu'elles témoignent d'un renouveau. Une sorte de brise printanière sur un paysage qui renait. JPG Photo : Caroline Sulfour
En début de mois s'est déroulée au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget la deuxième édition du concours national récompensant une robotique destinée aux milieux extérieurs, lancé à l'initiative du Ministère de l'Économie et des Finances (Direction générale des entreprises – DGE) et organisé par l'Onera, dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle (NFI). Parmi les lauréats figure BA Systèmes, pour sa navette prototype baptisée HLT10, en phase d'industrialisation. Le HLT10 a remporté le « prix vidéo », décerné aux entreprises qui ne pouvaient pas déplacer leur robot pour faire une démonstration en live. Et pour cause : actuellement utilisée en conditions réelles chez un des clients de BA Systèmes, le HLT10 (pour Heavy Load Truck avec une charge utile de 10 tonnes) est une sorte de remorque autonome de 8,2 m par 2,7 m capable de transporter 18 palettes en simultané entre plusieurs bâtiments d'un site industriel par exemple. Suivant les besoins, elle peut être équipée d'une caisse frigorifique munie de convoyeurs motorisés à chaînes ou à rouleaux ou d'un simple plateau pour des chargements manuels ou automatiques. C'est AGV Manager, le logiciel de gestion de flotte conçu pour les chariots automatisés de BA Systèmes, qui est utilisé pour orchestrer les déplacements automatiques des HLT10 sur un site industriel. Dans ce cas, il s'interface directement avec l'outil de gestion de l'usine du client. JLR
Le monde des éditeurs de logiciels de MES (Manufacturing Execution System) commence à s'ouvrir aux problématiques propres au Supply Chain Management. Ordinal Software vient en effet d'annoncer la mise sur le marché d'un nouveau module MESbox de sa suite COOX (COllaborative Operations & eXecution) de pilotage en temps réel et de suivi de production (MES). Dénommé MESbox MTG (Material Tracking & Genealogy), ce module donne une visibilité temps réel sur les flux de matières premières, de produits finis ou de matières intermédiaires, tout au long de la production, notamment au niveau des stocks d'atelier. L'éditeur français, basé à Antony, précise que cette fonctionnalité est « cruciale pour la réactivité et la capacité à délivrer les commandes dans les délais, à produire une commande supplémentaire, mais aussi pour la maîtrise des coûts de stockage ». « Savoir qu'un stock de matière première est effectivement disponible, car arrivé en début de journée, va changer la donne par rapport à une information de l'ERP qui n'aura pas ce niveau de précision et ne considérera le stock disponible que le lendemain matin » indique le commuiqué. MESbox MTG enrichit également les fonctionnalités de traçabilité de la suite Coox, en permettant de reconstituer tout le cheminement des différents lots ou sous-lots au travers de l'installation. JLR
Le groupe Segeco, spécialisé dans l'expertise comptable, l'audit et le conseil aux entreprises, a annoncé le rachat du cabinet de recrutement et chasseur de tête spécialisé Talented. Les deux directeurs associés de Talented, Sébastien Blanchet et Stéphane Salto, deviennent associé de Segeco et les 15 consultants de cette société basée à Paris, Lyon et Nantes rejoignent l'équipe de 200 collaborateurs de Segeco Consulting, la filiale de conseil en organisation et management du groupe Segeco, implantée à Paris, Lyon, Nantes et Toulouse. Ce rapprochement permet à Segeco Consulting de renforcer son offre dans le domaine du conseil en Ressources Humaines, un de ses six pôles de compétences avec Opérations & Supply Chain, Transformation & Digital, Systèmes d'Information, Infrastructure & Technologies, Finance & Management des Risques. Dans le recrutement spécialisé, Talented a développé un savoir-faire dans la sélection et l'approche directe d'experts, de managers opérationnels et de cadres dirigeants dans les domaines Engineering, Opérations, Supply Chain, Systèmes d'Information, Immobilier et BTP. Avec une expertise particulière dans le « talent pooling » externalisé, c'est-à-dire l'accompagnement de ses clients dans l'identification et la gestion active de viviers de talents externes à l'entreprise, avec notamment la mise en place d'un plan de fidélisation pour les profils les plus pertinents. JLR Photo de haut en bas : Sébastien Blanchet et Stéphane Salto, les fondateurs associés de Talented, deviennent associé du groupe Segeco.
Une preuve s'il en fallait que la nouvelle économie collaborative peut créer de l'emploi : l'arrivée chez Shiptify.com, au poste de Business Development Manager, de Stella Chiche, qui sort de la KEDGE Business School (entre 2014 et 2017), avec déjà une expérience dans la gestion des achats (pour les activités de Ladurée aux Etats-Unis). Chez Shiptify.com, elle sera responsable du pilotage de l'équipe de développement commercial et de la gestion du service client. « L'arrivée de Stella est une étape importante dans la structuration de l'équipe Shiptify, qui fait face à une croissance forte : volumes doublés sur les 2 derniers mois avec l'arrivée récente de clients en particulier dans le secteur de la mod, de la cosmétique et de l'e-commerce » a déclaré Romain Codron, le Fondateur et Président de ce service en ligne de tour de contrôle collaborative dédiée au pilotage transport national ou international, routier, aérien ou maritime. JLR
Le 21 mars, le groupe Rhenus a acquis 40% des parts de l'entreprise Arkon Shipping GmbH, dans le cadre d'une augmentation de capital. En outre le transporteur a créé une société d'investissement commune avec cette compagnie maritime qui gère une flotte de plus de 120 navires. Fondée en 1995, Arkon Shipping, est spécialisée dans les porte-conteneurs et les caboteurs pour le transport maritime à courte distance en Europe, ainsi que dans le transport maritime de projets industriels et de colis lourds. Elle propose également des services d'affrètement, des solutions informatiques, du développement de projets, des contacts dans le financement et les chantiers navals en Europe et en Extrême-Orient et agit en tant que courtier maritime classique pour l'achat et la vente. « Le transport maritime européen à courte distance fait partie de la gamme de services offerts par Rhenus. Avec Arkon, nous bénéficions d'un partenaire qui nous permet d'étendre significativement notre offre de services et la rendre plus flexible », a commenté Thomas Maassen, Directeur de Rhenus Port Logistics. JPG
Le prestataire hongkongais Kerry Logistics va se recentrer sur son cœur de métier, c'est l'information qui ressort de la publication de son bilan financier 2016. Le 3PL a en effet annoncé la vente de ses parts (15%) dans le capital du terminal aérien Asia Airfreight Terminal Company pour 375 M$ HKD (44,7 M€) afin de « recentrer sa position commerciale et poursuivre de nouvelles opportunités de développement ». Parmi ces opportunités figure le rachat en cours d'un Freight Forwarder basé à Dubaï actif dans le fret routier, ferroviaire et aérien. Son nom sera dévoilé lors de la clôture de l'opération prévue au mois de mai. Le CA de sa division FF a d'ailleurs augmenté de 24% (53,4 M€) en 2016 suite au rachat de l'américain Apex. Le forwarder en cours d'acquisition est présent dans plusieurs pays du Commonwealth, il s'agit de l'un des principaux relais de croissance identifiés par Kerry Logistics. Un autre relais de croissance est sans surprise la Chine et les pays de la Route de la Soie, en lien avec la stratégie de développement « One Belt, One Road ». A cet effet, les travaux d'un entrepôt de 25.700 m² ont été lancés fin 2016 en Chine centrale et deux autres, situés à Shanghai et Wuxi ouvriront durant les deuxième et troisième trimestres 2017 (120.000 m² au total). Deux autres pourraient être lancés cette année à Wuhan et Changsha pour 83.500 m² supplémentaires. Ailleurs en Asie, un entrepôt de 19.800 m² vient d'être inauguré à Phnom Penh au Cambodge, alors qu'un 37.000 m² devrait être lancé en septembre à Guanyin (Taïwan) pour une mise en service début 2019. Porté par le e-commerce, et le rachat d'Apex, le CA de Kerry Logistics a pris 14% en 2016 pour atteindre 24 Md$ HKD (2,2 Md€), son bénéfice net s'établissant à 1,1 Md$ HKD (112,5 M€). PM
C'est à Hong Kong que DHL a choisi d'ouvrir son nouveau centre de préparation de commandes e-commerce destiné notamment à gérer les opérations transfrontalières en Asie-Pacifique et notamment autour de la Chine. Situé dans le complexe « Interlink » de 93.000 m², cet espace de 2.500 m² propose aux e-commerçants une gamme de services complète avec notamment la gestion des stocks, le pick & pack, l'emballage, la gestion des retours et la livraison du dernier kilomètre sur Hong Kong et chez ses voisins, en particulier la région sud de la Chine, avec à la clef un service plus rapide selon le prestataire. Selon DHL, le e-commerce transfrontalier pèsera 1.000 Md$ dès 2020 et concernera environ 40% des achats en ligne enregistrés en Chine. L'entrepôt est situé sur l'île de Tsing Yi à seulement 25 km de la frontière chinoise, 20 km de l'aéroport international de Hong Kong et 2 km du port et de son terminal à conteneurs. PM