Ecolotrans se recentre sur le frais

Selon nos informations, le spécialiste du dernier kilomètre Ecolotrans a fait récemment valider son plan de relance auprès du tribunal des activités économiques de Paris, après presqu’un an et demi de redressement judiciaire déclenché suite à ses difficultés financières. « Nous allons rembourser une partie de notre passif sur dix ans » explique le patron-fondateur d’Ecolotrans, Yacine Kara. « Et peut-être plus rapidement, si les choses repartent bien. Nous nous concentrons uniquement sur le frais (température dirigée), où il y a moins de concurrence, et qui représentait 60% de notre chiffre d’affaires auparavant. Nous gardons 25 salariés et 22 véhicules GNV et électriques de 7 tonnes maximum ». Fini donc les vélos-cargos - il n’en a gardé que 2 - et la livraison des petits colis, hyper concurrentielle, avec des prix tirés vers le bas. L’entreprise parisienne de livraison urbaine s’est désengagée de 5 de ses précédents entrepôts pour ne garder que ceux de Chilly-Mazarin et de Thiais, les plus grands et équipés de chambres-froides. « Ce sont aussi ceux qui avaient l’organisation la plus basique, sans trop d’innovations. Nous avions beaucoup investi pour accompagner la montée en puissance du ecommerce, qui a été stoppée après le Covid-19 ». Ecolotrans avait ainsi dépensé environ 2 M€ dans un AutoStore d’environ 1. 000 bacs, et une demi-douzaine de robots, sur l’ancien centre-bus RATP de Châtillon-Bagneux (voir NL 3521). « Ces investissements lourds et la liquidation de Frichti, qui était notre plus gros client, ont provoqué notre mise en cessation de paiements. Depuis, nous avons mis beaucoup d’IA dans nos process pour automatiser nos tâches, tracer l’info et donc gagner en productivité, grâce à une compétence interne, et à l’open source » souligne le quadragénaire. « Et puis on a aussi pu compter sur notre équipe, qui a maintenu le taux de service durant la procédure collective, et sur nos clients. Seul le traiteur Le Cercle nous a quittés ». Ecolotrans dit travailler aujourd’hui pour Carrefour, Auchan et La Fourche, pour un chiffre d’affaires voisin de 10 M€ (contre 18 M€ en 2022). VL