Une Tascom entrepôts qui se réinvite dans le débat budgétaire
Missionnés en mai dernier par le précédent gouvernement, la Maire de Saint-Quentin Frédérique Macarez, le Pdg de Coopérative U Dominique Schelcher et le directeur de la Banque des Territoires Antoine Saintoyant ont présenté hier leur rapport sur l’avenir du commerce de proximité dans les centres-villes et les quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Parmi les 30 mesures envisagées, dans la Partie 3 « Instaurer une taxe dissuasive sur les achats numériques de biens importés » figure cette proposition 3.3 : « Taxer les locaux d’entreposage des plateformes comme des commerces ». Il s’agit de fait d’une énième évocation de la Tascom (taxe sur les surfaces commerciales) appliquée aux entrepôts, qui revient régulièrement dans le débat politique depuis plusieurs années (voir NL 3404). Dans un communiqué, l’Union TLF a très vite réagi en qualifiant cette mesure de « triple erreur » sur les plans économique (risque de délocalisation des entrepôts à l’étranger), social (fragilisation de la filière transport et logistique qui emploie près de 2 M de personnes) et écologique (multiplication des km parcourus). « Les transporteurs et logisticiens sont les partenaires quotidiens des commerçants. Taxer les entrepôts, c’est asphyxier le commerce. On ne s’y prendrait pas autrement si on voulait accélérer la désertification des centres-villes. Ces propositions sont tout simplement incompréhensibles et inacceptables » a lancé Jean-Thomas Schmitt, le président de l’Union TLF. Rappelons qu’il y a deux semaines, France Logistique et ses membres fondateurs (Afilog, AUTF, CGF, l’OTRE et l’Union TLF) avaient déjà fait part dans un communiqué de leur vive inquiétude au sujet d’un amendement visant à étendre la taxe sur les surfaces commerciales à certains entrepôts logistiques destinés au e-commerce, adopté le 22 octobre par la commission des finances de l’Assemblée nationale, avant que le texte ne soit rejeté dans sa globalité. « Nous appelons à une véritable prise de conscience des parlementaires sur les conséquences de ces mesures. L’urgence est celle de la compétitivité. Ces projets de taxation doivent être retirés » avait déclaré la présidente de France Logistique, Anne-Marie Idrac. JLR