Une phase d’ajustement profonde après une croissance soutenue. C’est ainsi que GSE considère l’évolution du marché logistique français depuis deux ans. Selon le contractant général, avec la sortie de terre de 1,3 million de m², la construction de bâtiments de plus de 15.000 m² a reculé de 35% l’an dernier en France. Il estime entre 2 et 2,5 M de m² le total des surfaces d’entrepôts construits en 2025, soit un quart de la moyenne enregistrée sur la décennie 2015/2025. Autant dire qu’avec cette évolution du marché, fruit du ralentissement économique, de la prudence des investisseurs et de la mutation des besoins, GSE s’en sort plutôt bien sur l’exercice 2024/2025, clos le 31 mars : son CA n’a reculé « que » de 7,7%, à 808 M€. Sur la période, elle a livré dans l’Hexagone 360.000 m² de surfaces logistiques à travers 16 projets, soit seulement deux projets de moins que sur la période 2023/2024. Forte de 8 agences et 200 collaborateurs, sa BU GSE Régions a livré 28 projets tout confondu, soit un de plus que sur l’exercice précédent, avec 10 bâtiments logistiques de taille moyenne, 10 bâtiments industriels, 5 immeubles de bureaux et 3 parkings à étages. « La logistique contribue à notre activité globale à hauteur de 60% et nous estimons que sa cette part passera dans les deux ans à 50%, se projette Roland Paul, le président de GSE. En ce moment, plusieurs secteurs sont en progression comme la défense, l’industrie et les data centers ». Dans ce dernier domaine, le contractant général dispose d’un nouvel atout depuis un mois : début octobre, il a fait l’acquisition de Critical Building, société d’ingénierie spécialisée dans les datacenters. « Avec cette opération, ainsi que la poursuite de certaines évolutions dans la logistique, notamment le développement des sites multi-niveaux et la rénovation des bâtiments anciens, nous devrions enregistrer une progression de plus de 30% de notre chiffre d’affaires dans les trois ans », conclut Roland Paul. AD

Roland Paul, président de GSE. ©GSE