Newsletter quotidienne n° 4269

En juin dernier, Weldom (groupe Adeo) a mis en route 4 robots Promalyon de palettisation des colis avant expédition dans son entrepôt dédié aux petits produits (des ampoules aux marteaux), sur son vaste site logistique (et siège) de Breuil-le-Sec, dans l’Oise. Ce poste s’articule autour de 2 allées PTS buffer de Savoye, identiques à celles utilisées en préparation, 4 buffers/séquenceurs et 2 filmeuses/étiqueteuses automatiques. Ce sont les derniers gros équipements dont le distributeur s’est équipé pour mécaniser et automatiser cette plate-forme construite en 2017, avec l’aide du cabinet Mews Partners et de l’éditeur Manhattan Associates côté WMS, pour servir les 333 magasins sous l’enseigne Weldom (23 en propre, le reste en franchise) et 460 autres points de vente de bricolage. Des livraisons a minima une fois par semaine, jusqu’à tous les jours pour les plus gros. « On voit le bout de ce projet petits produits » a expliqué Charles-Edouard Méliet, directeur Supply Chain de Weldom, lors de l’inauguration mercredi. Depuis 2023, ses équipes ont mis en route un miniload (Swisslog) sur 6000 m², davantage de shuttles de préparation (PTS-Savoye), une nouvelle ligne de déconditionnement en réception, une ligne de conditionnement ecommerce avec buffer (2 postes sur 14 en service) pour Leroy Merlin (enseigne sœur du groupe Adeo) et donc des robots de palettisation. « Nous en aurons complètement fini en janvier 2026 avec le lancement de la dernière partie de la nouvelle ligne de préparation automatisée », sourit Charles-Edouard Méliet. Mais son équipe de 6 ingénieurs réfléchit déjà à la suite. Des exosquelettes ont été testés, mais non retenus. En revanche, un appel d’offres pour des AMR est en cours, avec l’objectif de déplacer plus rapidement des palettes. L’investissement est programmé pour 2026. Et puis certaines cellules du bâtiment sont loin d’être remplies à bloc. « Nous avons beaucoup de vide en hauteur, donc de la place. C’est à réfléchir ». Weldom a mis le cap sur les 1.000 magasins d’ici fin 2026 et compte bien accompagner la montée en puissance du ecommerce chez Leroy Merlin. (voir suite) VL

L’équipement le plus performant d’Europe dans l’univers du bricolage. C’est ainsi que Weldom présente son entrepôt petits produits qu’il a mécanisé et automatisé (voir Une), et les 2 bâtiments voisins construits dans les années 90, dédiés aux gros colis, qui ont été modernisés. Soit 140.000 m² au total à Breuil-le-Sec (Oise) qui en font le coeur de son organisation logistique (200.000 m² en tout), repensée autour de Grans, Château-Thierry, Montbartier et Loudéac (lancé en 2024 pour Weldom et Leroy Merlin). A Breuil-le-Sec, le site petits produits a multiplié sa capacité de traitement par 2,5 (15 millions de lignes de commande préparées en 2024). « Avec des racks classiques, nous étions à 28 lignes de commandes/heure/personne. Nous sommes passés à 80-90 lignes avec les convoyeurs (5 km contre 1 km en 2023) puis à 420 lignes avec les shuttles » synthétise Charles-Edouard Méliet, directeur Supply Chain de Weldom. Sans que l’outil perde sa spécificité, à savoir la gestion de commande à l’unité. « On propose d’envoyer 1 ampoule à nos franchisés et autres clients, pas forcément un carton d’ampoules. Ils limitent leur stock. C’est bon pour leur trésorerie et c’est bon pour Weldom, qui continue d’attirer des franchisés et de progresser en France sur un marché du bricolage assez morose ». Le distributeur assure qu’en automatisant Breuil-le-Sec, la productivité globale a été améliorée de 40%. « Quand toute la préparation aura été automatisée début 2026, on sera à 120.000 lignes de commandes jour contre 55.000 actuellement (15 millions sur 2024). Et pas besoin d’aller chercher des volumes chez d’autres enseignes du groupe, en plus du ecommerce qu’on fait déjà pour Leroy Merlin, pour être rentable car on l’est déjà ». Le groupe a investi sur place 110 M€ depuis 2017 entre les équipements et le bâti. Weldom y emploie 350 personnes en CDI (et 80 à 120 intérimaires), contre 210 CDI en 2017. Et le turn-over se limite à 5%. VL

Les travaux de terrassement ont été lancés à la rentrée par Argan pour ajouter deux cellules –soit 12.000 m²– à la plateforme de Celio à Amblainville, dans l’Oise. C’est en 2012 que l’enseigne de prêt-à-porter masculin avait implanté sa logistique sur un bâtiment de 31.000 m² développé par la foncière sur cette commune limitrophe de l’Ile-de-France, déjà étoffé de deux cellules en 2017. Dans le cadre de cette nouvelle extension, dont la livraison est prévue pour l’été 2026, Celio prolongera de dix ans fermes son bail avec Argan pour l’ensemble de ce site où l’ensemble de sa logistique européenne a été regroupée et plusieurs chantiers de mécanisation ont été menés au fil du temps (voir NL 3818). Argan et Celio ont par ailleurs saisi l’opportunité de cette nouvelle phase pour mettre en œuvre la formule Aut0nom développée par la foncière pour améliorer le bilan environnemental de ses réalisations. Une centrale photovoltaïque d’une puissance de 400 kWc sera installée en toiture et couplée à des batteries de stockage d’une capacité de 250 MWh, le tout dédié à l’autoconsommation par Celio pour l’exploitation du site. En y ajoutant le remplacement du chauffage au gaz par des pompes à chaleur électriques au bien meilleure rendement, ces investissements devraient diviser par 4 les émissions CO2 annuelles de l’ensemble du site. « Le site logistique d’Amblainville est emblématique de l’évolution de notre activité sur deux volets essentiels. D’abord, il accompagne notre croissance continue avec cette seconde extension en quelques années, ensuite, il répond pleinement à nos fortes ambitions sur le volet environnemental avec le passage du site au format Aut0nom », relève Julie Schaf, la directrice Supply Chain de Celio, en saluant l’accompagnement d’Argan sur ces enjeux immobiliers et environnementaux. MR

Hier à la BNF François Mitterrand s’est tenue la 6ème et dernière édition du Rendez-vous du transport et de la logistique éco-responsables, organisée par le programme EVE (Engagements Volontaires pour l’Environnement), dont le financement par les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) s’arrête à partir de cette année. Devant plus de 400 professionnels (chargeurs, commissionnaires ou transporteurs), cet évènement a été l’occasion de décerner de nombreux trophées. Dans la série « Meilleure progression en 2024 », Kiabi se distingue dans la catégorie chargeurs (-112% de réduction de CO₂ en 2024 par rapport à 2021, notamment grâce à une forte diminution de l’aérien et le recours au report modal), Transports Prévost remporte la catégorie TRM (95% de sa flotte décarbonée, 60% en B100, 30% en BioGNV et 5% en électrique) et Trusk côté commissionnaires (objectif de réduction de ses émissions de GES de 41% atteint avec aujourd’hui 50 % de livraisons réalisées en véhicules électriques). Dans la série « Meilleure performance environnementale route », Danone France et Primagaz décrochent tous les deux la timbale chez les chargeurs pour leurs multiples actions dans le cadre du dispositif Fret21, les Transports Brocas sont récompensés dans la catégorie TRM <50 salariés (choix des biocarburants pour 50% de sa flotte principalement du XTL, et à la marge du B100), Savencia Ressources Laitières brille dans la catégorie grossiste (l’entreprise a atteint le zéro diesel sur sa propre flotte de camions en 2023) et le spécialiste du combiné rail route Promodal est lauréat dans la catégorie « autres modes » (pour ses efforts de réduction de GES de 13% à la tonne.kilomètre entre 2020 et 2023). Enfin, dans la série « Longévité Objectif CO2 » se sont distingués Leroy Merlin (engagé dans le dispositif Fret21 depuis 2017, avec 3 cycles d’engagement successifs), dans la catégorie chargeurs, et le Groupe Ruiz Transports et Logistique (catégorie TRM), qui en est à son 3^ème cycle de labellisation Objectif CO2 et qui engagée en parallèle dans le dispositif EVcom sur la partie commissionnaire de transport depuis 2023. JLR

Une phase d’ajustement profonde après une croissance soutenue. C’est ainsi que GSE considère l’évolution du marché logistique français depuis deux ans. Selon le contractant général, avec la sortie de terre de 1,3 million de m², la construction de bâtiments de plus de 15.000 m² a reculé de 35% l’an dernier en France. Il estime entre 2 et 2,5 M de m² le total des surfaces d’entrepôts construits en 2025, soit un quart de la moyenne enregistrée sur la décennie 2015/2025. Autant dire qu’avec cette évolution du marché, fruit du ralentissement économique, de la prudence des investisseurs et de la mutation des besoins, GSE s’en sort plutôt bien sur l’exercice 2024/2025, clos le 31 mars : son CA n’a reculé « que » de 7,7%, à 808 M€. Sur la période, elle a livré dans l’Hexagone 360.000 m² de surfaces logistiques à travers 16 projets, soit seulement deux projets de moins que sur la période 2023/2024. Forte de 8 agences et 200 collaborateurs, sa BU GSE Régions a livré 28 projets tout confondu, soit un de plus que sur l’exercice précédent, avec 10 bâtiments logistiques de taille moyenne, 10 bâtiments industriels, 5 immeubles de bureaux et 3 parkings à étages. « La logistique contribue à notre activité globale à hauteur de 60% et nous estimons que sa cette part passera dans les deux ans à 50%, se projette Roland Paul, le président de GSE. En ce moment, plusieurs secteurs sont en progression comme la défense, l’industrie et les data centers ». Dans ce dernier domaine, le contractant général dispose d’un nouvel atout depuis un mois : début octobre, il a fait l’acquisition de Critical Building, société d’ingénierie spécialisée dans les datacenters. « Avec cette opération, ainsi que la poursuite de certaines évolutions dans la logistique, notamment le développement des sites multi-niveaux et la rénovation des bâtiments anciens, nous devrions enregistrer une progression de plus de 30% de notre chiffre d’affaires dans les trois ans », conclut Roland Paul. AD

Via son partenaire intégrateur STL, Geek+ a déployé sa solution PopPick au sein de la nouvelle plateforme du distributeur Søstrene Grene située à Venlo, au sud-est des Pays-Bas. Implantée au sein d’une zone logistique développée par Prologis, cet entrepôt de 45.000 m² vient tout juste d’ouvrir et doit approvisionner les magasins et clients e-commerce de l’enseigne danoise de mobilier et articles de décoration intérieure en Europe centrale et méridionale (voir NL 4092). Au sein de cette plateforme, la solution goods-to-person PopPick de Geek+ occupe 3.000 m² et comprend 64 robots déplaçant des centaines d’étagères et palettes vers 8 stations de picking. « Nous nous devions d’automatiser notre process en raison de l’enrichissement de notre gamme de produits et de la croissance de nos volumes », explique Claus Tjærby, directeur Supply Chain de Søstrene Grene. Fort de ce constat, la solution PopPick sera dupliquée sur sa plateforme historique d'Aarhus, au Danemark. AD