« Chaque jour ouvré, dix entreprises de transport de marchandises disparaissent en France ». Voilà comment l’Union TLF résume la situation actuelle du TRM français au vu des dernières données de défaillances enregistrées dans le secteur par la société Ellisphere et reprises récemment par notre confrère l’Officiel des Transporteurs. Il apparait que 645 procédures judiciaires ont été enregistrées au 2ème trimestre, en hausse de 7% sur un an et de 55% sur deux ans. Et sur la même période en 2019, donc avant le Covid, il y en avait deux fois moins. Face à cette évolution, l’Union TLF tire la sonnette d’alarme, en demandant non seulement au futur gouvernement de mener rapidement une action pour assurer la pérennité des entreprises du secteur, mais aussi d’en tenir compte dans la prochaine loi de finances et dans le futur projet de loi de financement de la sécurité sociale. « Les projets de finances et de budget de la sécurité sociale seront un rendez-vous décisif, prévient Jean-Thomas Schmitt, président de l’Union TLF. Nous serons donc extrêmement vigilants pour qu’aucune nouvelle charge ou hausse de fiscalité ne vienne aggraver une situation déjà alarmante ». D’après l’organisation représentative des métiers du transport et de la logistiques, les transporteurs français font une marge moyenne de 2 à 3%, soit l’une des « plus basses de l’économie française et de loin la plus faible d’Europe ». AD
Jean-Thomas Schmitt, le président de l’Union TLF. ©Union TLF