Avec son parc de plus de 1.000 vélos cargos sur les routes chaque jour en France - dont 400 dans les seules métropoles - le groupe La Poste se présente comme le premier cyclologisticien de l’Hexagone. Ce que confirme la Fédération professionnelle de la cyclo-logistique à SC Mag. « Nous y avons de plus en plus recours dans le cadre de la décarbonation de nos livraisons en milieu urbain » rappelle Guy-Pierre Sachot, directeur du déploiement de la logistique urbaine chez Geopost (voir Une). Après avoir lancé un appel d’offres pour 700 grands formats (colis) et 2.000 formats compacts (tournées mixtes), le groupe vient d’ailleurs d’attribuer les lots à Rebirth, qui a racheté en 2024 l’usine Cycleurope (qui assemblait les vélos La Poste), et à VUF Bikes. « Dans les métropoles, c’est notre flotte aux 2/3, le reste étant celles de prestataires. Hors des métropoles, c’est 100% La Poste. On va continuer à faire grossir notre parc ». Ces engins transportent des colis sur le dernier kilomètre, et un mix de produits dans des zones moins denses. De quoi tirer des enseignements sur les plus et les moins de ce moyen de transport. « Le vélo cargo est très bon pour le petit colis et dans des zones urbaines complexes, avec des rues contraintes (piétonnes, étroites). Leur performance économique est même parfois meilleure qu’un véhicule léger » reconnaît cet ancien sous-préfet. « Mais dès que le poids et le volume du colis augmente, le bénéfice tend à baisser, car le vélo-cargo transporte moins d’objets et doit revenir s’approvisionner. La tournée ne compte plus suffisamment d’arrêts. Et cela a un coût s’il faut le rapprocher d’un autre véhicule pour le recharger ». VL
La Poste dispose d’un parc de plus de 1.000 vélos cargos en France - dont 400 dans les seules métropoles. © Groupe La Poste