2024 n’avait pas été florissante sur le marché hexagonal de l’immobilier logistique, et la demande placée a affiché ce premier semestre un retrait supplémentaire de 17% sur un an, et par rapport à la moyenne quinquennale, constate JLL qui a comptabilisé 1,5 millions de m² échangés. Le nombre de signatures a baissé de 94 à 85 sur cette première moitié de l’année, avec un bilan plutôt positif sur le segment 20-40.000 m² qui concentre 425.000 m² placés, contre 291.000 m² en 2024. Malgré un manque d’offres sur la dorsale, celui des plateformes XXL de plus de 40.000 m² est également resté actif, avec 7 transactions pour un total approchant les 500.000 m², même si certaines de ces signatures ont été actées il y a plusieurs mois ou années, tempère JLL. « Malgré cette baisse de 17%, le marché logistique reste en bonne santé avec une demande exprimée qualitative et de beaux sujets en discussion, positive Olivier Durif, son directeur Transaction Industrie & Logistique France. L’allongement des délais de décision, dans un climat des affaires encore crispé, freine le dynamisme de commercialisation et explique globalement ce bilan en retrait. En parallèle, on observe une hausse de la part des sous-locations liées à une rationalisation d’espaces des utilisateurs, notamment de l’ameublement et de la décoration, qui modèrent leur prévisionnel de montée en puissance ». Et le spécialiste de l’immobilier d’entreprise souligne l’intérêt toujours manifeste pour des entrepôts neufs, « d’où un loyer prime qui s’établit à plus de 80 €/m² et qui ne devrait pas subir de baisse ». Quant aux perspectives sur le second semestre, la concrétisation de dossiers bien engagés devrait permettre d’atteindre un volume global identique à l’an dernier, considère JLL. MR

Olivier Durif, directeur Transaction Industrie & Logistique France chez JLL. © JLL