Newsletter quotidienne n° 4226

« Nous commencerons les rotations en septembre 2025 ». Thomas Castan, le patron-fondateur d’Urban Logistic Solutions, rêvait d’ajouter la capitale à ses deux premières villes, Strasbourg et Lyon, desservies par ses bateaux et vélos cargos. Après avoir remporté un appel à manifestation d'intérêt d’Haropa Port pour développer le fret urbain fluvial depuis Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), en bordure de l’A4, ULS dispose d’un terrain en bord de Marne pour construire son entrepôt de massification avec auvent. Ses colis et ses produits pondéreux seront acheminés dans Paris jusqu'aux ports du Gros Caillou (VIIe arrondissement) et de Javel Bas (XVe). « Avec nos 700 m² près du Pont Alexandre III, nous sommes à 6 min en vélo cargo des Champs-Elysées, souligne-t-il. Ces 2 quais parisiens sont privatisés pour 15 ans, ce ne sont pas seulement des créneaux mis à disposition. Tous nos clients (Geodis, etc) nous suivent. Pour approvisionner tout Paris, il me faudra un 3ème quai. Sans doute près de La Rapée, en 2027 ». Charenton-le-Pont sera aussi desservi en dernier km. ULS mettra aussi à l’eau à Paris son nouveau modèle de ponton automoteur avec grue embarquée, à plus grande capacité, qu’il a fait construire dans son chantier naval, au Portugal. « Nous avons validé tous les contrôles, il est au gabarit urbain pour toutes les villes d’Europe. Nos nouvelles box de transport s’accrochent derrière nos vélos que nous avons aussi revus pour une charge supérieure en les équipant de moteurs Valeo plus puissants ». Le chef d’entreprise alsacien dit investir 4 M€ dans le démarrage de Paris. Sa levée de fonds - il vise entre 10 et 20 M€ - est toujours en cours. ULS annonce le lancement à venir de Mulhouse en janvier 2026, et de Rouen deux mois après. VL

Mi-Juillet débuteront les travaux d’un nouvel entrepôt de 8.200 m² en froid positif qu’Argan développe pour Danone dans le cadre d’un Befa à Sorigny, à une quinzaine de km de Tours. Pris à bail pour 9 ans ferme, ce site sera livré pour l’été 2026 et prendra le relais de celui que compte le groupe agroalimentaire à Chambray-les-Tours, plus imbriqué dans l’agglomération, avec le transfert de sa soixantaine de salariés. Signé du cabinet A26, le bâtiment compte principalement une cellule de 6.400 m² à 2/6°C et relève –comme à l’habitude désormais chez Argan– du label-maison Aut0nom. Avec notamment à la clé l’association d’une centrale photovoltaïque et de batteries de stockage qui devraient couvrir « une part importante des consommations du site avec une énergie verte décarbonée et produite sur place », fait valoir la foncière d’entrepôts n°1 dans l’Hexagone. « Ce nouvel outil de travail va nous permettre d'accompagner la croissance de nos activités à Tours, et le label Aut0nom a été un argument décisif dans notre choix », note Philippe Amiotte, directeur de l’immobilier et de l’environnement de travail de Danone, en faisant valoir que ce bâtiment Carbone Zéro à l’usage est en ligne avec les ambitions élevées du groupe sur le volet environnemental. Le projet s’inscrit en outre dans la dynamique de développement de la zone d’activités Isoparc au sud de l’agglomération tourangelle, en connexion directe avec l’A10. Sur plus de 150 hectares, elle accueille à ce jour près de 40 entreprises et plus de 1.500 emplois, dont une vaste plateforme Lidl, le centre de tri Val-de-Loire de La Poste, ou un nouvel entrepôt multi-clients de Deret Logistique (voir NL 4178). Et comme les parcelles encore disponibles y sont de petite taille, la communauté de communes Touraine-Vallée de l’Indre a entrepris une extension, avec un Isoparc 2 de l’ordre de 40 hectares. MR

Le distributeur multicanal de livres MDS a inauguré en fin semaine dernière une extension de 6.000 m² de sa plateforme logistique de Dourdan, dans l’Essonne. Forte de cet agrandissement portant les capacités du site à 46.000 m², la filiale du groupe d’édition Média Participations centralise sur une seule et même installation l’ensemble de son activité logistique et de ses métiers connexes, de la confection de présentoirs en passant par l’administration des ventes et la facturation pour le compte d’éditeurs. « Dans un contexte économique incertain, notre métier évolue, souligne Olivier Barbé, directeur général de MDS. Nous passons de grossiste à épicier tout en devant continuer à respecter notre promesse client, quelque 60.000 références étant commandables à tout instant par les professionnels et livrables dans les 24 à 48 heures aujourd’hui chez MDS. Ce nouvel entrepôt, élément clé de notre centralisation d’activité, nous assure de gagner en agilité et en qualité de service dans un contexte de flux tendus et de délais de livraison toujours plus réduits ». Cela va permettre d’éviter de recourir à des stocks de débord. A noter que la plateforme intègre depuis déjà quelques années plusieurs solutions d’automatisation fournies par le spécialiste de l’intralogistique Savoye (voir NL 2978). Y sont notamment déployées sa machine d’emballage 3D Jivaro et son système de stockage et de préparation de commandes automatisé de type goods-to-person Intelis PTS, celui-ci comprenant 100.000 bacs et 180 navettes. AD

2024 n’avait pas été florissante sur le marché hexagonal de l’immobilier logistique, et la demande placée a affiché ce premier semestre un retrait supplémentaire de 17% sur un an, et par rapport à la moyenne quinquennale, constate JLL qui a comptabilisé 1,5 millions de m² échangés. Le nombre de signatures a baissé de 94 à 85 sur cette première moitié de l’année, avec un bilan plutôt positif sur le segment 20-40.000 m² qui concentre 425.000 m² placés, contre 291.000 m² en 2024. Malgré un manque d’offres sur la dorsale, celui des plateformes XXL de plus de 40.000 m² est également resté actif, avec 7 transactions pour un total approchant les 500.000 m², même si certaines de ces signatures ont été actées il y a plusieurs mois ou années, tempère JLL. « Malgré cette baisse de 17%, le marché logistique reste en bonne santé avec une demande exprimée qualitative et de beaux sujets en discussion, positive Olivier Durif, son directeur Transaction Industrie & Logistique France. L’allongement des délais de décision, dans un climat des affaires encore crispé, freine le dynamisme de commercialisation et explique globalement ce bilan en retrait. En parallèle, on observe une hausse de la part des sous-locations liées à une rationalisation d’espaces des utilisateurs, notamment de l’ameublement et de la décoration, qui modèrent leur prévisionnel de montée en puissance ». Et le spécialiste de l’immobilier d’entreprise souligne l’intérêt toujours manifeste pour des entrepôts neufs, « d’où un loyer prime qui s’établit à plus de 80 €/m² et qui ne devrait pas subir de baisse ». Quant aux perspectives sur le second semestre, la concrétisation de dossiers bien engagés devrait permettre d’atteindre un volume global identique à l’an dernier, considère JLL. MR

Déjà utilisatrice de PTV Map&Guide pour le calcul d’itinéraires, la société vendéenne Rabaud, spécialisée dans la conception, fabrication et commercialisation de machines agricoles et industrielles, a migré depuis début mars sur la plateforme SaaS PTV OptiFlow, de l’éditeur PTV Logistics. La PME familiale (38,5 M€ de CA et 220 collaborateurs) souhaitait une solution lui permettant d’ajuster de manière dynamique la planification de ses tournées de livraison hebdomadaires depuis son usine de Sainte-Cécile et son réseau de 2.000 revendeurs en France, en y intégrant les données de son ERP (Silog) sans aucune ressaisie manuelle. En outre, l’outil prend en compte de nouvelles contraintes, comme les estimations des temps de passage selon les prestations à réaliser et/ou le matériel concerné, ou la possibilité pour les conducteurs salariés des prestataires de transport de terminer leurs tournées directement auprès du dernier client livré. « L’outil nous permet de répartir automatiquement les livraisons dans les différentes tournées en prenant en compte la notion du chiffre d’affaires global » a par ailleurs précisé Pascal Bourasseau, le responsable des SI chez Rabaud. L’entreprise étudie désormais la possibilité de compléter son dispositif avec la solution logicielle de visibilité des transports en temps réel PTV Axylog. JLR

Société américaine spécialisée dans les solutions de diffusion de parfums, Scentsy a choisi Dematic pour déployer un AutoStore dans son centre de distribution de 14.800 m² situé à Meridian, dans l’Etat de l’Idaho. Opérationnelle depuis quelques mois, la solution de stockage et de préparation de commandes automatisée comprend 20.800 bacs, 100 robots et 18 postes de travail. Le pilotage de l’installation est assuré par le WCS de Dematic. Fort de son nouvel équipement, Scentsy peut désormais traiter 450 commandes e-commerce par heure, contre 300 auparavant. « Comme nos clients, nous évoluons et nous nous adaptons en permanence, souligne Paul Klassen, le directeur des opérations de Scentsy. Pour rester à l’avant-garde et devancer les attentes de nos clients, nous avons transformé notre approche afin de pouvoir expédier les produits plus rapidement, plus précisément et avec une meilleure visibilité des stocks ». AD