Le vénérable constructeur automobile Ford Motor Company (fondé en 1903) a rendu publique sa collaboration avec Agility Robotics, start-up issue fin 2015 d’un essaimage de l’Université d’Etat de l’Oregon, et spécialisée dans les robots bipèdes. Dans une vidéo diffusée largement sur les réseaux sociaux, on peut voir un robot livreur à la silhouette humanoïde s’extraire du coffre d’un véhicule autonome à la manière d’un contorsionniste, s’emparer d’un colis avec ses bras articulés à 4 degrés de liberté et parcourir les derniers mètres qui le séparent de la porte d’entrée du destinataire de la commande en évitant les obstacles qui jonchent le sol et en montant les marches du perron. Ce n’est pas un fake. Ce robot, nommé Digit, existe bel et bien, et peut porter des colis d’une vingtaine de kg. Il n’est sorti des labos d’Agility Robotics que depuis février. La start-up a précisé à cette occasion que son prix serait annoncé dans quelques mois et qu’il serait disponible sur le marché d’ici le premier trimestre 2020. Pour Ford, au-delà de l’effet buzz, il s’agit de tester un moyen de solutionner un épineux problème. En effet, le constructeur automobile participe à plusieurs tests aux Etats-Unis concernant la livraison de produits en véhicules autonomes mais il reste notamment à trouver comment acheminer le colis sur les « derniers mètres ». « Grâce à notre collaboration avec Agility Robotics, nous nous efforçons de déterminer le meilleur moyen pour nos véhicules autonomes de coopérer avec Digit et de comprendre comment tirer parti de ces nouvelles méthodes de livraison » déclare Ken Washington, vice-président et directeur Technologie et R&D. La collaboration technologique avec Ford porte en particulier sur les échanges de données et l’interaction entre Digit et le système de navigation et de cartographie détaillée du véhicule autonome, qui va pouvoir calculer le meilleur itinéraire pour guider le robot (doté tout de même d’un lidar et de caméras vidéo) jusqu’à la porte d’entrée du consommateur. JLR
Ford Motor Company fait « équipe avec la start-up Agility Robotics pour tester les capacités du robot humanoïde Digit à devenir à terme livreur de colis sur les « derniers mètres ».Crédit photo Ford / Agility
Le mercredi 12 juin, de 16h30 à 19h00, le club Déméter organise sa grande manifestation annuelle à la Maison des Associations de Solidarité (MAS), 10 Rue des Terres au Curé, dans le 13ème arrondissement. Ces Rendez-Vous Déméter 2019 seront bien sûr l’occasion de faire le point sur la production des différents ateliers du club (Santé-Sécurité, Référentiel RSE Logistique, Sécurisation, IOT, etc), et sur les retours de son API (Appel à Projets Innovants), mais aussi de traiter de sujets en rapport avec la logistique et l’environnement, avec des experts du sujet. Cette année, la logistique urbaine sera à l’honneur avec une conférence intitulée « la culture POC au service de la collectivité » à laquelle interviendront Martine Vazquez, chargée de projet logistique urbaine Mairie de Paris, Cédric de Barbeyrac, directeur Transporteur Samada, et Eric Ballot, professeur à l’Ecole des Mines de Paris. A 18h00, une table ronde traitera du sujet RSE avec Stanislas Lemor, Pdg du groupe Stef, Christian Polge, Pdg de la société d’infusion Les 2 Marmottes et Damien Pichot, directeur des flux de Monoprix. Après la conclusion du président du Club Déméter, Thierry Allègre, l’évènement se poursuivra par un sympathique cocktail dînatoire.
Créée depuis deux ans par trois copains de lycée, diplômés d'écoles de commerce, la startup Kol a lancé un concept de caviste en ligne capable de livrer vins et spiritueux en une demi-heure à ses clients, de jour comme de nuit. Pour cela, elle s’appuie la logistique internalisée de l’ensemble de ses produits proposés « à température » dans des petits hubs, ce qui lui permet de se rapprocher au maximum de ses clients. Elle disposait déjà dans Paris de trois de ces relais, mais avait besoin d’une surface de stockage plus grande pour poursuivre son développement dans la capitale. C’est la société de conseil en immobilier Scamac Immo, spécialisée dans la commercialisation de locaux d’activité et d’entrepôts (hors grande logistique) en Ile de France, qui a trouvé ce que recherchait Kol : un mini-entrepôt de 591 m² dans le 13ème arrondissement, à l'abri de la lumière du jour pour les bouteilles, et répondant à toutes les normes de sécurité. Les relations entre les deux sociétés ne font que commencer, puisque Scamac Immo s’est déjà mis sur les rangs pour les prochaines recherches de nouveaux hubs de Kol. « La logistique urbaine du dernier kilomètre est un segment sur lequel nous nous positionnons de plus en plus, au niveau de la première couronne de la région parisienne et sur Paris intra-muros et nous avons étoffé l’équipe depuis deux ans pour répondre à ces nouveaux besoins » nous a confié Laurent Polo, co-fondateur de Scamac Immo en 2011 avec Alexandre Deschler (tous deux des anciens d’EOL). Il y a quelques mois, c’est également Scamac Immo qui a trouvé des locaux intra-muros de 2 500 m² dans le 13ème arrondissement, pour la logistique des trottinettes et des vélos électriques Jump lancés en libre-service par Uber France. JLR
Laurent Polo, dirigeant et co-fondateur de Scamac Immo. Crédit photo DR
Au début du mois, ID Logistics a nommé Michael Chalchat au poste nouvellement créé dans l’entreprise de directeur M&A (Mergers & Aquisitions), placé sous la responsabilité de Yann Perot, Directeur Général Adjoint Finances. Agé de 34 ans et diplômé d’un Master en Finance d’Entreprise, Michael Chalchat occupait depuis 2013 la fonction de Risk Manager chez le prestataire logistique, et a déjà participé à ce titre aux audits et à l’intégration des acquisitions réalisées par ID Logistics. Il a débuté sa carrière en 2007 chez Deloitte comme audit manager, chargé de missions d’audit financier pour le compte de groupes internationaux cotés. Au sein d’une équipe dédiée de trois personnes, sa mission à son nouveau poste comprend la mise en œuvre de la stratégie d’acquisition du groupe, l’animation d’une démarche active de croissance externe et la gestion des projets d’acquisition en France comme à l’international. « Cette création de poste vise à renforcer l’équipe de Direction Financière d’ID Logistics afin de continuer de croître de façon maîtrisée. Nous pourrons ainsi poursuivre notre objectif d’atteinte d’une taille critique dans tous les pays européens clés, en particulier par acquisition externe, et de poursuivre la diversification de notre portefeuille clients » commente Eric Hémar, le Pdg du groupe ID Logistics. Dans la liste des priorités du logisticien en matière d’acquisitions figure toujours l’Europe du Nord, notamment l’Allemagne et le Benelux. Les deux derniers grands rachats du groupe remontent à 2013 (CEPL) et 2016 (l’espagnol Logiters). JLR
Michael Chalchat devient directeur Fusions et Acquisitions (M&A) d’ID Logistics. Crédit photo DR
Merci de ne pas laisser tomber le transport et la logistique. C’est en résumé le message (mieux vaut tard que jamais) que viennent de faire passer les organisations professionnelles de transport et logistique Union TLF et TLF Overseas à l’adresse de tous les candidats aux élections européennes. « Aucun parti politique ne semble prendre la mesure des enjeux qui pèsent sur l’économie française et plus particulièrement la compétitivité de la France en matière de transport de marchandises, déplorent les organisations. Certains programmes éludent même totalement le secteur du transport de fret. Ils semblent ignorer que le transport et la logistique participent pour 10 % du PIB. » . Le programme du candidat idéal pour Union TLF et TLF Overseas ? Que le transport et la logistique fassent l’objet d’une vraie stratégie européenne d’investissement en matière de technologies numériques innovantes et d’infrastructures physiques, en plus de bénéficier d’une harmonisation des règles sociales, fiscales, douanières et réglementaires. Elles rappellent également l’importance d’une harmonisation des contrôles douaniers, contrôles de conformité produits et contrôles vétérinaires, et militent pour la création d’un corps européen de contrôleurs destiné à vérifier la bonne application des textes et normes, pour la reconnaissance légale des documents de transport dématérialisés et pour l’intégration des ports, aéroports et sites logistiques français dans les corridors de fret européens (réseau RTE-T). « Seules des règles claires et opérationnelles, en mesure d’être effectivement mises en œuvre et contrôlées seront jugées crédibles pour répondre à l’attente des professionnels du transport et de la logistique », rappellent l’Union TLF et TLF Overseas. AD
La plate-forme américaine Flexe, spécialisée dans le « warehouse as a service » (entrepôt à la demande), vient de procéder à une nouvelle levée de fonds de 43 M$, portant ainsi la participation des investisseurs à 63,5 M$. Parmi les intéressés se trouvent Prologis Ventures, Redpoint Ventures, Madrona Venture Group, Activate Capital et Tiger Global Management. Flexe se donne ainsi les moyens de poursuivre sa croissance, son CA a en effet triplé en 2018 de même que la quantité d’entrepôts référencés (mais en l’espace de trois ans cette fois), qui dépasse le millier. Son nouvel objectif : proposer la livraison en J+1 depuis les entrepôts concernés pour les e-commerçant voulant offrir à leurs clients un service compétitif sans investissement massif. « Les sociétés dépendant de la logistique d’Amazon pour satisfaire leurs clients lui mettent entre les mains leurs données, leur expérience et leur relation client. Il existe une meilleure façon de procéder » a déclaré Karl Siebrecht, CEO de Flex, à nos confrères de GeekWire. Selon la société, les entrepôts américains disposent en moyenne de 20 à 30% de surfaces non utilisées, aux quatre coins du pays. Parmi ses clients, Flex compte déjà de grands noms tels que Walmart, Ace Hardware, Staples et P&G. PM
JD.com a investi récemment 55 M$ dans le capital de Xinning Modern Logistics, obtenant par la même occasion 10% de son capital. Xinning étant particulièrement présent dans la logistique du high tech, une catégorie de produits constituant une part significative des revenus de JD.com, la transaction s’explique en partie par la complémentarité de leurs opérations. Dans la foulée de cette annonce, Xinning indique dans un autre communiqué avoir signé un partenariat avec JD Logistics (filiale de JD.com), chargeant ce dernier d’élaborer un système d’optimisation de chargement basé sur le Big Data. Il devrait dans un premier temps dédié à la flotte des deux logisticiens avant d’être à terme proposé aux clients de JD Logistics. Ce dernier propose en effet une offre logistique aux e-commerçants chinois au même titre que les grands expressites dans le reste du monde. PM