C’est la première grande annonce de la journée d’ouverture de la SITL 2019 (Paris Porte de Versailles, 26-28 mars) : la plate-forme digitale de visibilité Shippeo (stand C53), jusque-là cantonnée au suivi temps réel de flux de marchandises par la route, s’étend désormais au tracking international du monde maritime, ainsi qu’aux flux de colis. « Notre vision à long terme a toujours été de fournir aux entreprises une visibilité de bout en bout de leur Supply Chain, leur permettant d'identifier rapidement les problèmes et de mettre en place des actions rapides et rentables pour en atténuer les conséquences » déclare Lucien Besse, COO et co-fondateur de Shippeo. Techniquement, le suivi des chargements maritimes par Shippeo s’effectue notamment en récupérant les données AIS (Automatic Identification System) du système d’échange radio automatisé (terrestre et satellitaire) entre navires permettant aux organismes de surveillance du trafic de connaître leur identité et de les localiser en temps réel. La plate-forme Shippeo suit également le statut des marchandises en transit au niveau des ports et des terminaux européens, ce qui permet à ses utilisateurs de planifier ensuite plus précisément le post-acheminement de leurs marchandises par la route. JLR
Lucien Besse, COO et co-fondateur de Shippeo. Crédit photo DR
La SITL 2019 a ouvert ses portes ce matin et vous arpentez sans relâche les allées et les salles de conférences ? N’hésitez pas à faire un petit break sympathique en passant nous voir sur le stand P45 de Supply Chain Magazine. C’est l’occasion de rencontrer la nouvelle équipe (qui arpente également sans relâche les allées et les salles de conférence), d’échanger sur vos projets en cours avec nos journalistes ou nos commerciaux… et pourquoi pas de récupérer quelques magazines, pour ceux qui ne seraient pas encore abonnés. C’est d’ailleurs pour eux que nous avons concocté une offre d’abonnement spécial salon SITL. Venez la découvrir ! JLR
Le cabinet JLL met la dernière main à une étude consacrée à la logistique urbaine pour laquelle ses équipes immobilières et supply chain ont notamment évalué les besoins de surfaces dans Paris Intramuros. « A ce stade, ils s’élèvent à 200 000 m² en hypothèse basse, selon un scénario idéal où l’ensemble des flux seraient mutualisés. Et les projections que nous avons faites sur la base d’un benchmark des acteurs déjà actifs dans la capitale et de la croissance annoncée du e-commerce tablent sur 800 000 m² à l’horizon 2030 », nous indique Patrick Remords, manager de l’équipe Supply Chain Consulting de JLL France. L’omnicanal et le e-commerce ramènent la problématique logistique au cœur des villes et une nouvelle catégorie d’actifs est en passe d’émerger, selon lui, même si elle ne cadre pas vraiment avec les demandes incessantes des prestataires et chargeurs en recherche de 4 000 à 6 000 m² pour déployer leur offre de services à destination des clients parisiens. « Mais en fait l’enjeu est d’adapter des espaces existants, qu’il s’agisse de parking, de locaux commerciaux non-utilisés ou même de surfaces au sein de magasins existants, poursuit-il. En la matière, les acteurs traditionnels du retail ont d’ailleurs un avantage sur les nouveaux entrants du e-commerce, et ils ont toute réflexion à approfondir sur la mobilisation de leurs actifs existants. Et pour le développement des nouvelles capacités qui peuvent porter sur quelques dizaines ou centaines de m², nous relevons que des développeurs et investisseurs de l’immobilier logistique se préparent à investir le sujet, avec des lignes budgétaires ad hoc ». MR A noter : JLL est présent sur la SITL sur le stand K66 et participe à différentes conférences et ateliers. Notamment ce mardi à 17h sur la logistique hors des bassins métropolitains, salle C, ou demain au même endroit à 11h45 : Patrick Remords assurera une conférence intitulée « A quoi ressemblera l’entrepôt du futur ; vers une obsolescence du classe A ? »
L'Université Paris-Dauphine ouvre une nouvelle certification industrie 4.0, centrée sur les principaux processus de la Supply Chain et sur les compétences pratiques, à la fois techniques et organisationnelles, nécessaires à la maitrise des méthodes et outils de l’industrie 4.0 et du retail 4.0 (robotique/cobotique, data analytics, IA, plateformes, cloud, interface homme-machine, IoT, smart manufacturing). Proposé dans le cadre d’une convention de partenariat avec la société Advanced Performance 5, spécialisée dans l’accompagnement des projets de transformation Industrie 4.0, ce certificat cible un public de managers impliqués dans la gestion opérationnelle ou dans des projets de transformation du système productif d’entreprises du secteur industriel. La formation, facturée 5 500 €, sera dispensée sur une durée totale de 10 jours, répartis en 4 sessions, avec une visite terrain. Les participants devront parallèlement travailler sur un projet individuel en lien avec l’industrie 4.0, qui sera présenté devant un jury lors d’une soutenance et fera l’objet d’une évaluation conditionnant la délivrance du certificat. Une réunion d’information sur cette nouvelle formation, avec les responsables pédagogiques, est programmée le 9 avril à Dauphine. Les inscriptions seront ouvertes à la fin du mois de mai. JLR Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici.
Localiser des espaces de stockage disponibles pour une période donnée et disposer d'un outil pour veiller aux opérations sur place : c'est le double enjeu de la plateforme développée par la start-up SpaceFill, qui vient de boucler une première levée de fonds d'1 M€. Imaginée début 2018 par un trio mené par son DG Maxime Huzar, constatant l'importance des surfaces régulièrement inutilisées au sein de l'entrepôt de la société familiale, la formule entend mettre à profit ce type de capacités diffuses pour répondre aux besoins de flexibilité de nombreuses supply chains. SpaceFill a lancé son service en juin dernier et revendique une centaine d'entreprises clientes, de la PME au grand compte. « Le besoin-type porte sur une capacité de 150 à 200 palettes pour une durée de 4 à 5 mois. C'est une nouvelle façon de répondre à des problématiques ponctuelles ou saisonnières de stockage en débord, mais cela peut aussi être une phase test avant d'envisager une évolution de leur schéma directeur. De fait, une meilleure répartition des stocks peut réduire significativement les coûts de transport, les émissions de CO2 ou les délais de livraison client », assure Maxime Huzar. Quant aux surfaces mises à disposition, elles proviennent à ce stade à 90 % de prestataires logistiques, ainsi que de quelques chargeurs, sachant qu'il revient aux équipes du site d'assurer les prestations logistiques pour le compte de l'occupant temporaire. « Ce n'est d'ailleurs par un bail précaire, mais bien un contrat de prestations de services que monte SpaceFill, en s'occupant de tout le volet administratif jusqu'à la facturation », poursuit-il. Et la plateforme cloud de la start-up permet à ses clients d'avoir une parfaite visibilité sur les opérations, avec la possibilité de remonter les informations en provenance des WMS utilisés sur chacun des sites. Le million d'euros levé auprès du fonds allemand La Famiglia et de différents business angels va permettre à SpaceFill d'étoffer son réseau d'entrepôts partenaires, ainsi que ses équipes. « Sur les 8 personnes de l'effectif actuel, nous avons déjà des profils qui développent des algorithmes pour déceler des saisonnalités de besoins complémentaires, mais nous comptons aussi sur 10 recrutements d'ici fin 2019 », indique Maxime Huzar. A noter que SpaceFill est présent au sein de l’espace start-up de la SITL, sur le stand N102. MR
Les trois cofondateurs de SpaceFill, de gauche à droite : Maxime Huzar, directeur général ; Gustave Roche, directeur produit ; et Quentin Drillon, directeur des opérations. Crédit photo DR
Infor, qui a racheté en 2015 GT Nexus, annonce que la solution GT Nexus Digital Network prendra désormais la dénomination d’Infor Nexus. Au-delà de l’aspect « corporate » de ce changement de nom, il s’agit pour l’éditeur américain de marquer l’évolution de cette plate-forme digitale et collaborative de suivi temps réel des processus supply chain et des marchandises, qui s’ouvre désormais à l’IoT et surtout aux possibilités d’analyses prédictives offertes par l’offre d’intelligence artificielle et de machine learning Infor Coleman AI (du nom de la physicienne et mathématicienne Katherine Coleman Johnson). « Aujourd’hui, de nouvelles sources de données et des analyses avancées permettent aux entreprises de s’appuyer sur de l'intelligence artificielle pour traiter de grands volumes de données hétérogènes et ce, à partir de toutes sortes de fonctions, offrant ainsi une meilleure visibilité au sein de la supply chain» déclare Rod Johnson, vice-président exécutif Manufacturing & Supply Chain chez Infor. JLR
Fabrice Gourbesville vient de créer sa propre société de courtage en immobilier, Log !N France, spécialisée dans les transactions et l’investissement dans les bâtiments logistiques et de messagerie. Après avoir passé 15 ans chez BNP Paribas Real Estate (entre 1999 et 2015), en tant que consultant Activités, puis à partir de 2006 directeur adjoint responsable de clientèle Grandes Surfaces Activités et Logistique sur le secteur francilien, ce spécialiste de la commercialisation de plates-formes logistiques et de hubs pour le réseau de distribution du dernier kilomètre avait été recruté par Arthur Loyd Logistique en octobre 2015 en qualité de directeur Ile-de-France. Agé de 50 ans, Fabrice Gourbesville a travaillé sur un grand nombre de dossiers notamment pour des clients comme Coliposte, Chronopost International, ADS (ex Rakuten, racheté par Hopps Group), Eurodislog, TNT, DHL express, ou encore France Express. JLR
Fabrice Gourbesville, fondateur de la société de courtage Log !N France. Crédit photo DR
Ce n’est plus qu’une question de semaines avant qu’Uber ne lance commercialement sur le sol européen sa plate-forme digitale dédiée au transport de marchandises Uber Freight, opérationnelle depuis deux ans aux Etats-Unis. La société californienne a choisi de commencer par les Pays-Bas, là où est installé son siège européen. Comme d’autre plates-formes digitales déjà en place sur le marché du TRM, Uber Freight est un service sans abonnement de mise en relation directe entre conducteurs et chargeurs, avec suivi géolocalisé de toutes les étapes jusqu’à la livraison. JLR
Après l’Allemagne en 2015 (à Munich), c’est sur le marché nord-américain que le cabinet de conseil Mews Partners a décidé d’étendre ses activités internationales en ouvrant une filiale à Montréal. « Montréal connaît un dynamisme économique fort et figure dans le classement des capitales mondiales de l’intelligence artificielle, qui est une offre sur laquelle nous sommes positionnés. Il existe aussi une forte adéquation entre le tissu industriel du Québec et les secteurs industriels de nos clients (Aéronautique & Défense, Agroalimentaire, Energie, Transport et Santé etc.) » a déclaré Christophe Bressange, associé senior chez Mews Partners. Ce dernier aura pour mission d’assurer l’intégration et la mise en oeuvre de synergies entre cette filiale, qui va recruter un Managing Partner local, et les autres sociétés du cabinet. Une première mission a démarré pour un acteur mondial du luxe. La nouvelle filiale va se positionner sur des missions dont les problématiques tournent autour de l’innovation, de la performance de la R&D, de la Supply Chain, de l’industrie 4.0, de l’intelligence artificielle ou encore du PLM. JLR
Les hypermarchés Walmart sont en train de tester à New York la livraison rapide de produits pour une clientèle dite « prime », avec leur nouvelle filiale Jetblack. Objectif: concurrencer Amazon sur son terrain de prédilection. Jetblack, lancé l'été dernier, propose à plusieurs centaines de clientes de lui confier leurs courses pour 600$ par an. La consommatrice passe commande par SMS. Et une armée d'employés de Walmart se précipitent dans les magasins et livrent les achats dans la journée. Jetblack sert de laboratoire sur l'intelligence artificielle. La filiale est encore déficitaire, mais elle permet d'apprendre à mieux communiquer avec les clientes (qui dépensent en moyenne 300 US $ par semaine) et à anticiper ce qu'elles achèteront à l'avenir. Vu les paniers de commandes passés, Walmart peut créer des stocks de produits essentiels à proximité de son marché. De même, lorsque la clientèle n’est pas assez précise sur ses commandes, l'algorithme fouille l’historique pour affiner les questions à poser et conseiller des produits. CCT