La direction Supply Chain du groupe Casino a choisi fin 2018 les solutions de planification de l’éditeur finlandais Relex pour optimiser l’approvisionnement des opérations promotionnelles dans ses magasins hypermarchés et supermarchés. Le projet en cours de déploiement vise à la fois à accroître la performance des opérations promotionnelles, à réduire les niveaux de stocks résiduels, mais également à industrialiser et automatiser la gestion des opérations commerciales, l’objectif étant que les équipes d’approvisionneurs puissent se concentrer sur des actions à plus forte valeur ajoutée. La solution devrait être complètement opérationnelle d’ici la fin du premier semestre. «Nous travaillons avec Relex depuis fin 2016, notamment chez Franprix, pour le réapprovisionnement automatisé de la commande magasin des produits frais et secs. Depuis la mi 2018, nous avons testé la solution sur les flux promotionnels des hypermarchés et supermarchés Casino et les résultats ont été convaincants» nous a confié Clément Lubin, directeur Supply Chain France du groupe Casino. L’outil, qui s’appuie sur une puissante capacité de calcul en mémoire (In-memory computing), sélectionne le meilleur modèle de prévisions (via des algorithmes de machine learning) en fonction du comportement de vente de chaque couple produit / magasin, et en prenant en compte l’élasticité prix, la saisonnalité, ou encore le choix du meilleur conditionnement. Une optimisation encore plus poussée du processus est prévue dans un deuxième temps, en travaillant conjointement sur la modélisation approfondie des effets de cannibalisation (sur les produits "similaires" à l'échelon famille / sous-famille) et de halo (sur les produits "complémentaires" hors promotion). JLR
Clément Lubin, directeur Supply Chain France du groupe Casino. Crédit photo DR
L’entreprise grenobloise Hardis, à la fois société de conseil, de services du numérique et éditeur de la suite logicielle Reflex (1 115 collaborateurs pour un CA de 116 M€), s’engage dans un processus de transmission capitalistique visant à conserver son indépendance et à soutenir son développement en vue du départ à la retraite cette année de son président fondateur, Christian Balmain. L’opération, qui devrait être effective d’ici fin mars après avoir reçu l’aval des autorités de la concurrence, prévoit l’arrivée dans son capital de deux investisseurs français: CM-CIC Investissement (filiale de Crédit Mutuel Alliance Fédérale) en tant que nouvel actionnaire de référence et Bpifrance en tant qu’investisseur institutionnel. Par ailleurs, un tiers du capital sera détenu par Nicolas Odet (le futur président d’Hardis Group), Yvan Coutaz (directeur général), une trentaine de managers, et les fondateurs de l’entreprise, qui réinvestissent. Cette étape s’intègre dans une démarche de transmission mûrement réfléchie. Rappelons que le processus de transition managériale avait été engagé dès 2013, avec les nominations de Nicolas Odet et Yvan Coutaz aux postes de DGA du groupe Hardis (voir NL 1561). A l’issue de cette transmission capitalistique, Christian Balmain restera au comité de surveillance mais n’aura plus aucun rôle opérationnel. JLR
De gauche à droite : Yvan Coutaz, directeur général, Nicolas Odet et Christian Balmain, respectivement futur et actuel président de Hardis Group. Crédit photo DR
La société britannique Savills Investment Management, qui gère le fonds European Logistics Fund 2 (ELF2), a annoncé l’acquisition de la plate-forme logistique Belleville-Sur-Saône près de Lyon (69) développée par Barjane et construite par APRC (voir NL 2652), et dont l’inauguration officielle a eu lieu le mois dernier. L’actif s’étend sur une superficie totale de 70 450 m², en bordure de l’autoroute A6, et la plate-forme logistique (60.000 m2 divisés en 10 cellules) est louée dans le cadre d’un bail à long terme au distributeur néerlandais Action, spécialiste du discount non-alimentaire. La centrale solaire de la toiture est également louée à long terme, à une société spécialisée dans ce type d’installations. JLR
Développée par Barjane, la plate-forme logistique Belleville-Sur-Saône a été acquise par Savills Investment Management. Elle est actuellement occupée par le distributeur néerlandais Action. Crédit photo DR
Le spécialiste de l'automatisation intralogistique Ulma Handling Systems a annoncé fin janvier le lancement de sa suite logicielle U-Mind Universe, développée par ses équipes afin de proposer une palette de fonctionnalités reposant sur une architecture cloud. Cet « écosystème » entend répondre aussi bien à des problématiques opérationnelles de gestion de systèmes logistiques automatisés, avec son volet U-Mind WMS, qu'à des besoins liés au pilotage des installations, via U-Mind Sentinel, qui veille à leur bon fonctionnement et permet de mieux gérer les incidents. Sans compter son module U-Mind EAM destiné à la maintenance, ou l'outil « de vision distante » U-Mind Instant Watcher, sensé faciliter l’interaction avec les techniciens d'Ulma, voire leur intervention. Le tout vise à optimiser l'efficacité des systèmes automatisés déployés chez ses clients indique la société, qui justifie dans son communiqué le choix du nom de cette suite U-Mind Universe par l'impératif d'apporter plus d'intelligence dans l'intralogistique. MR
Le département Logistique / Supply Chain de Shiseido EMEA est l’une des premières direction au sein du groupe de cosmétiques à bénéficier de la mise en place d’un nouvel outil de production et de suivi d’indicateurs clés de performance (KPI), basé sur la solution 100% cloud SAP Analytics Cloud. Le projet, baptisé Fuji, a consisté à casser les silos analytiques en s’accordant sur une définition commune des KPI métiers et en numérisant tous ces indicateurs afin que les rapports et les tableaux de bord soient disponibles à tout moment sur les postes de travail ou les smartphones (avec l’aide du prestataire Karamba). « Après des mois de communication des taux de service au travers de rapports quotidiens, chronophages, construits sur Excel, la mise en place de ces KPI nous permet d’obtenir à tout moment des rapports automatiques, visuels (graphes, courbes) et accessibles via les smartphones, avec un niveau de détail adapté à chacun, quelle que soit sa position dans l’entreprise. Fuji a été un réel atout dans notre communication sur les indicateurs clés de la Supply Chain» s’enthousiasme Christine Binabout, directrice logistique commerciale chez Shiseido Group EMEA. SAP Analytics Cloud se connecte notamment à l’outil analytique SAP BW, présent chez Shiseido, mais aussi à d’autres sources non SAP telles que des bases de données Microsoft SQL Server, Oracle et IBM, ou encore Google Drive. En mode «data acquisition», il offre par ailleurs la possibilité d’accéder à des fonctionnalités de planification et de travailler sur de l’analyse prédictive. JLR
Fabricant néerlandais d’AGV (Automatic Guided Vehicle) évoluant dans le périmètre du groupe industriel Eurogroep, Eurotec propose aussi désormais son modèle de robot autonome Lowpad en petit format (version Small). Particulièrement adapté aux déplacements de rolls et de chariots magasins, il vient s’ajouter à ses versions Large, Medium et Fork (avec fourches). Doté d’un système de caméras lidar multifonctionnels qui lui garantit une visibilité à 360° et programmable via un logiciel qui s’interface avec les WCS (Warehouse Control System), il peut soulever puis déplacer jusqu’à 450 kg de charge à une vitesse de 1,5 m/seconde. Equipé d’une batterie de 24 Volt, il dispose d’une autonomie de 5 à 8 heures, avec un temps de recharge d’une à deux heures. Eurotec présentera officiellement son Lowpad Small lors du prochain salon Logimat (19-21 février à Stuttgart). AD
Le logisticien du froid Stef a inauguré un nouveau site logistique de 1 200 m2 sous température contrôlée sur la commune d’Algoz, dans la région de l’Algarve, au sud du pays. Dédiée à la collecte et à la distribution de produits alimentaires destinées au marché régional ainsi qu’à l’expédition de produits locaux vers le reste du pays et d’autres marchés européens, la plate-forme est opérationnelle depuis la mi-2018. Stef dispose déjà d’infrastructures à Lisbonne, Porto, Coimbra et, depuis l’an dernier, également à Vila Real (dans le nord) et Mangualde (au centre). Cela représente au total une capacité d’environ 160 000 m3 dans le pays. Et le groupe ne compte pas s’arrêter là, avec de nouveaux projets qui doivent se concrétiser dans les années à venir. AD
De gauche à droite : Angel Lecanda, directeur général de Stef Iberia, Rosa Palma, présidente de la communauté de communes de Silves, François Pinto, directeur de Stef Portugal et Mario Godinho, vice-président de la communauté de communes de Silves.
L'automatisation fait son chemin dans la logistique portuaire, et c'est un projet « disruptif » qu'ont annoncé fin 2018 l'opérateur portuaire DP World et son partenaire Amova, spécialiste de l'automatisation logistique hors gabarit (filiale du fournisseur de machines pour la métallurgie SMS Group). Dans le cadre d'une joint-venture, ce tandem met au point un magasin automatisé de stockage de conteneurs destiné à être installé pour la première fois au sein d'un des terminaux du port de Dubaï d'ici l'exposition universelle qui se tiendra sur place d'octobre 2020 à avril 2021. A l'origine, ce type d'équipement hors norme a été développé par Amova pour des bobines métalliques, avec une charge par rack de l'ordre de 50 tonnes, dans le cadre d'installations culminant à 50 m. L'objectif est d'adapter la formule pour remplacer le principe d'empilement de conteneurs qui prévaut jusque-là dans les ports, et qui exige beaucoup de manutention. Avec ses 11 niveaux, ce nouveau type de magasin pourrait tripler la capacité de stockage rapportée à la surface au sol, sans besoin de multiplier les déplacements de conteneurs. « Cette nouvelle technologie de manutention de conteneurs permettra aux villes d'optimiser les coûteuses et sensibles surfaces dévolues à leurs activités portuaires. Notre système augmentera significativement la productivité des opérations à quai, et en divisant par trois les surfaces nécessaires, il contribuera à améliorer la performance économique des ports de conteneurs», a commenté Mathias Dobner, le CEO de la JV. MR