Les cobots mobiles avec bras articulé n'aident pas encore les préparateurs de commandes dans les entrepôts. Mais l'entreprise rennaise BA Systèmes a développé un prototype d'un de ces engins pour évaluer et valider les résultats du projet P-RC2, auquel participent également le CEA-Leti et les PME Akéo Plus, Arcure et Sarrazin Technologies. Lancé en décembre 2014 et financé par l'appel à projet « Logiciel Embarqué et Objets Connectés » (LEOC) du Programme Investissements d'Avenir, cette initiative se termine le 30 novembre 2017. Elle vise à mettre au point une plate-forme générique de programmation logicielle qui permettra à l'avenir de réduire les temps de développement et d'accélérer la mise en service chez les clients de solutions ergonomiques de cobots mobiles dans l'industrie ou en logistique. Composé d'une base mobile et d'un bras polyarticulé intégré, le robot collaboratif mobile Cobomanip2 développé par BA Systèmes (avec CEA-List et Sarrazin Technologies) permet d'aider des opérateurs à la manipulation de charges lourdes. Il intègre deux modes de fonctionnement exploitables en contexte industriel : un mode 100% autonome et un mode où le bras robotisé peut être co-manipulé à la main par un opérateur. BA Systèmes n'en est pas à son premier coup d'essai en matière de prototypes de cobots mobiles puisqu'il a d'abord travaillé sur le projet Robm@rket, dès 2010 (avec le CEA, l' Inria et l'Université de Caen), puis sur les projets Asimov (cobot mobile dédié aux opérations d'assemblage pour Airbus, avec l'IRT Jules Verne), et enfin Stamina (robot mobile de manipulation de pièces pour PSA, voir NL n°2094) issu d'un projet européen H2020. JLR
Pour soutenir son développement, FM Logistic s'est lancé dans une grande campagne de recrutement sur quatre de ses plateformes situées en Seine-et-Marne : Moissy-Cramayel, Mormant, Marolles-sur-Seine et Fontenay-Trésigny. Il y a plus de 70 postes à pourvoir dès maintenant, la plupart en CDD ou en intérim et certains pouvant déboucher sur un CDI. Moissy-Cramayel recherche ainsi 8 préparateurs de commande (CDD d'une durée minimum de 4 mois), Mormant a besoin de 45 caristes (dont 33 gerbeurs grande hauteur et 12 préparateurs de commandes) et les plates-formes de Marolles-sur-Seine et de Fontenay-Trésigny sont prêtes à embaucher à elles deux une vingtaine collaborateurs caristes et/ou préparateurs de commandes. JLR
Le cabinet Eurodécision, organisme de formation agréé, propose les jeudi 19 et vendredi 20 octobre prochains au Pôle Universitaire Léonard de Vinci de Paris-La Défense une nouvelle session de stage payant sur deux jours (de 9h à 17h) intitulée « Méthodes et pratiques de la prévision des ventes ». C'est Régis Bourbonnais, Directeur du Master Supply Chain Internationale de l'Université de Paris-Dauphine, et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le sujet, qui en sera l'animateur. Les objectifs de ce stage, proposé à 1 750 € HT, sont d'aborder les différentes méthodes de prévision des ventes, d'en appréhender les limites respectives et d'apprendre à mettre en place et à maîtriser l'utilisation d'un système de prévision le plus adapté en fonction du secteur d'activité de votre entreprise. Avec une grande interactivité : les stagiaires utilisent l'ordinateur pour résoudre eux-mêmes les études de cas présentés (sur Excel). Ils peuvent même apporter leurs propres historiques de ventes pour les traiter en commun lors de la formation. Le cours prévoit aussi d'aborder la problématique du choix des solutions informatiques à adopter, ainsi que des études de cas, dans différents secteurs. Programme complet et inscription en ligne
L'opérateur polonais Inpost annonce de nouveaux objectifs en France en ce qui concerne ses installation de consignes automatiques pour le retrait de colis e-commerce. Il prévoit de renforcer considérablement sa présence en centre-ville en vertu de deux accords de partenariat signés récemment, l'un fin août avec la société Indigo, portant sur l'installation de 186 consignes automatiques dans ses parkings partout en France, et l'autre avec une « enseigne majeure de la grande distribution », qui n'est pas citée, et qui a passé commande à Inpost de 1.000 consignes automatiques, dans ses hyper et supermarchés mais aussi dans ses magasins de proximité. Grâce à ces deux nouveaux contrats, InPost prévoit de franchir fin mars 2018 la barre des 1.000 consignes automatiques installées en France et s'est fixé l'objectif d'atteindre les 2.000 à horizon 2019. A noter tout de même que cet objectif des 1.000 consignes automatiques de livraison était déjà annoncé pour fin 2016 (voir NL n°2307). Dans le monde, le réseau d'InPost compte environ 7.500 consignes automatiques, avec près de 40 millions de colis livrés par an. JLR
Tous les services et options de livraison de Colis Privé sont désormais encodés dans la librairie de transporteurs de MetaPack. Ce dernier propose aux e-commerçants une solution en mode Saas, configurable, qui leur permet de sélectionner automatiquement le meilleur transporteur et service en fonction de chaque commande (coûts, caractéristiques du colis, promesses client). « Nous sommes fiers d'avoir été choisis pour être partenaire de MetaPack. Ce choix nous conforte dans notre stratégie basée sur la recherche permanente et à tous les niveaux de la meilleure qualité de service » a déclaré Jean Philippe Bergougnoux, le Pdg de Colis Privé. Le catalogue de Metapack compte environ 300 transporteurs et 2.500 services disponibles dans plus de 200 pays. 500 millions de colis sont expédiés chaque année dans le monde via l'outil Metapack. En 2016, Colis Privé a distribué plus de 37 M de colis à travers son réseau national composé de trois hubs, 21 agences spécialisées, 2.000 livreurs de proximité, 4.000 relais partenaires et plus de 1.000 consignes abricolis. JLR Photo : Jean Philippe Bergougnoux, le Pdg de Colis Privé
La compagnie maritime danoise Maersk a annoncé qu'elle avait transmis les caractéristiques techniques (notamment le poids et les dimensions) de l'ensemble de sa flotte de conteneurs à la base de données BoxTech. Cette plate-forme digitale a été lancée en juillet 2016 par le Bureau International des Containers (BIC) pour aider les acteurs de la Supply Chain à se conformer aux nouvelles obligations de la convention Solas concernant le pesage des conteneurs maritimes avant embarquement. Elle devrait dans l'avenir offrir d'autres fonctionnalités, telles que le statut, ou des lancement d'alertes pour récupérer un conteneur perdu. La base de données Boxtech contient aujourd'hui les détails techniques de plus de 7,5 M de conteneurs, soit environ 30% de la flotte mondiale estimée. JLR
Présent au salon Expo Real 2017 qui se tient à Munich du 4 au 6 octobre, P3 Logistic Parks aura sans doute à cœur de montrer qu'il est devenu au fil des années un acteur de poids au niveau européen, et non plus seulement dans les pays de l'est de l'Europe. Le propriétaire développeur et gestionnaire de plateformes logistiques d'origine tchèque (qui appartient désormais au GIC, le fonds souverain de Singapour) a vu sa surface locative en Europe augmenter de 20% (+635.000 m2) en un an, pour atteindre près de 4 millions de m², dans neuf pays, avec 185 entrepôts de dernière génération et une réserve foncière pour de futurs développements de 1,8 million de m² (1,3 million de m² de nouveaux terrains acquis en un an). Cette croissance s'est appuyée sur l'ouverture de nouveaux espaces logistiques (26 sites, 300.000 m2) mais aussi sur l'acquisition de bâtiments existants en Espagne (11 entrepôts, +337.000 m²). Actuellement, de nouveaux projets sont lancés, avec permis de construire, en Pologne, Espagne, Italie, Slovaquie, République tchèque, Roumanie et en Allemagne. A noter que c'est la France qui constitue le premier pays de P3 Logistic Parks en termes d'actifs, avec 16 bâtiments dans 15 parcs logistiques et un total de plus de 450.000 m2, l'Espagne est deuxième avec près de 400.000 m2 (16 bâtiments), devant l'Allemagne (328.000 m² de surfaces logistiques sur 9 parcs) et l'Italie (231.000 m² au total sur 6 bâtiments). JLR
P3 Bedburg, le premier projet de redéveloppement/ réhabilitation de site réalisé par P3 en Allemagne.
Nous avions déjà évoqué le projet porté par l'association Cargo sous terrain (CST), qui vise à développer un réseau de transport reliant les principales villes suisses en passant à 50 m sous le plancher des vaches. Un projet futuriste susceptible de réduire de 30% le transport des marchandises dans les villes et de 40 % le trafic autoroutier au sein de la confédération helvétique (voir NL n°2215). Au-delà de son 1er cercle de membres, qui mêle entreprises et institutionnels, Cargo sous terrain annonce avoir trouvé les premiers investisseurs pour entamer la phase de permis de construire du 1er tronçon de 70 km devant relier dès 2030 Härkingen-Niederbipp et Zurich. Le tour de table s'élève à 22,5 millions de francs suisse (19,5 M€) et réunit deux acteurs de l'assurance, La Mobilière et Helvetia, ainsi que deux des principaux groupes suisses de commerce de détail, Coop et Migros. La somme va permettre d'approfondir les études en cours, mais représente seulement un petit quart des 100 M de francs suisses à réunir pour boucler cette phase de permis de construire pour ce 1er tronçon d'ici 2019, avec un début des travaux annoncé en 2023, et une mise en opération 7 ans plus tard. Cargo sous terrain précise que des négociations sous en cours avec d'autres acteurs nationaux et internationaux pour boucler ce premier financement, avant de s'attaquer plus tard à celui des 3 à 3,5 Mds de francs suisses nécessaires à la réalisation (2,6 à 3 Mds€). Et il en faudra vraisemblablement 10 fois plus pour mener à bien l'ensemble du projet d'ici 2045 (voir plan ci-dessous), et creuser les tunnels permettant à la fois de transporter des marchandises via des véhicules circulant à 30 km/h, et des palettes et colis circulant sur un réseau de convoyeurs permettant d'atteindre les 60 km/h. Sans parler des 80 hubs de transbordement permettant d'accéder à la surface, et d'assurer le regroupement ou le dispatch des marchandises en question vers leur destination finale. MR