La branche intralogistique du fournisseur de solutions basque-espagnol poursuit sa trajectoire de challenger sur le marché français, notamment dans les environnements en températures contrôlés ou en froid négatif. D'ici quelques semaines va commencer le montage d'un vaste système de stockage automatisé sur le site que Bridor se fait construire à Servon-sur-Vilaine, près de Rennes. Le spécialiste de la pâtisserie et de viennoiseries surgelées a posé en décembre la 1ère pierre de ce bâtiment de grande hauteur au sein duquel le magasin automatique fourni par Ulma Handling Systems gèrera 19.000 palettes par -20°C grâce à 8 transstockeurs. Sans compter un double système de navettes avec l'aire de production (voir NL n°2307). L'installation entrera en fonction début 2018, mais ce ne sera que la 1ère tranche d'un vaste projet dans lequel le groupe Le Duff, auquel appartient Bridor, a prévu d'injecter près de 150 M€. D'autres projets à plusieurs dizaines de M€ sont par ailleurs en cours de montage pour l'équipementier basque espagnol, notamment sur 2 plates-formes de la grande distribution destinées aux produits frais. Sur le sujet, Ulma peut surtout faire valoir l'installation réalisée pour Agromousquetaires à Grand-Fougeray (35), sur un site de 12.000 m² construit pour centraliser la logistique de 6 unités de production de produits carnés et de charcuterie. « Le niveau d'automatisation y a été particulièrement poussé, aussi bien sur le stockage et la circulation des palettes que pour la préparation de commandes, qui est assez unique compte tenu du poids variable des produits », nous indique Rémy Lévêque, Responsable commercial d'Ulma en France. L'analyse fonctionnelle avait d'ailleurs été sensiblement plus longue que d'habitude pour cette installation pilotée par 6 personnes, qui ne traite pas moins de 150.000 commandes par jour (17 autres s'attachant aux 8% de commandes dont la préparation est restée manuelle, (voir NL n°2262). Cette réalisation à 10 M€ est en production depuis mi-2015 et devrait ouvrir de futures opportunités au sein du groupe Intermarché qui totalise plus de 60 unités de production. Autre référence de poids à faire valoir pour Ulma en France : la réalisation d'un système de stockage automatisé de produits surgelés à -30°C pour Stef, sur sa plate-forme de Vitry-sur-Seine. Une installation permettant au spécialiste de la logistique du froid de gérer plus de 7.200 palettes via 6 transsstockeurs, qui est opérationnelle depuis la fin 2015. « Notre expertise en température contrôlée est indéniable, mais elle va bien au-delà si l'on songe à l'automatisation du 1er site de la Banque de France sur son Centre Fiduciaire Nord de France, ou l'automatisation réalisée pour Hennessy à Cognac », fait valoir Rémy Lévêque. MR
L'installation réalisée pour Agromousquetaires en Bretagne est un concentré de technologies.
Déjà actionnaire à 22% de la startup depuis l'été 2015, Geopost vient d'annoncer l'acquisition de 100% des parts de Stuart, une plateforme technologique qui connecte commerçants et e-commerçants à une flotte de coursiers indépendants géolocalisés pour la livraison urbaine rapide. Pour la filiale express internationale du Groupe La Poste, il s'agit d'utiliser ce moteur technologique (dispatch automatique, géolocalisation de coursiers en temps réel, intégration API avec tous types de commerçant) pour compléter et démultiplier son offre de livraison urbaine de colis au niveau européen, en l'associant à celles de ses filiales Chronopost, DPD, SEUR (en Espagne), et Pickup (réseau de point relais). Stuart, qui compte aujourd'hui 96 employés, orchestre dans cinq villes en Europe (Paris, Barcelone, Londres, Lyon et Madrid) ses activités de livraison, à 90% avec zéro émission carbone (à pied, à vélo ou vélo cargos). Elle compte plus de 500 clients actifs, dont Carrefour, Franprix, Sainsbury's, Burger King, The Kooples, Cdiscount ou encore Zalando. Stuart restera une filiale indépendante et la marque sera conservée. Seul changement : les deux fondateurs Benjamin Chemla et Clément Benoît (actuel CEO) vont quitter l'entreprise d'ici 4 mois. C'est Diego Magdelénat et Paul-Ambroise Archambeaud, les fondateurs de « Pickup »(acquise par GeoPost en 2009), qui prendront la co-Présidence de Stuart. Le CEO sera l'actuel COO de Stuart, Damien Bon. Pour le reste, aucun changement, notamment dans l'Hexagone où le DG France de Stuart reste Pingki Houang (ex DG Showroom Privé). Ce rapprochement va permettre à la start-up de développer ses projets en France (Lille, Bordeaux et Montpellier notamment) et à l'international. JLR
L'éditeur Azap, en partenariat avec Supply Chain Magazine, organise le 23 mars à Paris (8 h30-11 h) une conférence sur le thème des problématiques de prévisions et d'approvisionnement. Au programme de cet évènement intitulé « Accompagner efficacement sa croissance en pilotant mieux ses prévisions et ses approvisionnements » figure notamment le témoignage de Benoît Cruypelinck, Directeur Approvisionnements Magasins de Stokomani. L'enseigne française de destockage (65 magasins, 350 M€ de CA, 10.000 référence) présentera les résultats obtenus après la mise en place d'une solution Azap de prévision des ventes et d'optimisation des appros. Pour s'inscrire à la conférence Azap du 23 mars
« L'achat transport n'est pas un achat comme les autres, la compétence humaine y joue encore un grand rôle. C'est pour cela que notre offre de service associe la partie automatisation du transactionnel de notre plate-forme, avec sa rapidité d'exécution pour comparer un très grand nombre de données, et la dimension conseil, qui reste très importante » nous a confié Philippe Adjadj, co-Fondateur de Fretly. Cette start-up prévoit de lancer commercialement d'ici l'été une plate-forme collaborative conçue pour la gestion des appels d'offres structurés (hors du marché spot) visant à déboucher sur un contrat cadre dans le domaine du transport routier de marchandises au niveau national ou au départ de France, du colis au camion complet. Avec une cible résolument orientée PME et ETI. Le service est pour l'instant en phase de tests auprès d'une dizaine de chargeurs. La proposition de valeur a une originalité : la prestation Fretly propose aux chargeurs l'accompagnement d'un expert en achat transport qui l'aidera à s'assurer que le cahier des charges est pertinent et que les transporteurs sélectionnés sont bien en phase avec la stratégie de l'entreprise. Philippe Adjadj connaît bien le sujet et les solutions qui existent sur le marché, puisqu'il a exercé pendant plus de 15 ans les fonctions de directeur des achats, notamment en transport et logistique, dans des sociétés telles que TNT Express France ou Rhenus Logistics. « Je suis convaincu qu'une solution logicielle permet de faire gagner du temps, mais elle ne doit être qu'un support à la décision » précise-t-il. JLR Photo : Philippe Adjadj, Fondateur de Fretly
Sa présence discrète (et silencieuse) ne nous avait déjà pas échappé sur le Cemat 2016, en Allemagne (voir NL n°2288), mais le voilà maintenant qu'il apparaît dans l'Hexagone, au salon des professionnels de l'Agro, le CFIA, à Rennes du 7 au 9 mars. Lui, c'est le petit AGV de Bito Systèmes, le spécialiste allemand plus connu pour ses rayonnages, bacs et conteneurs en matière plastique que pour ses systèmes automatisés. Il se prénomme Leo Locative et il est conçu pour acheminer à 2,8 km/h des caisses et cartons de 20 kg d'un poste de travail à un autre, en boucle fermée, entre deux stations de chargement/déchargement où les opérateurs préparent les commandes, assemblent les produits semi-finis, contrôlent la qualité etc. Ce qui le caractérise, c'est son autonomie et sa simplicité (et sans doute par conséquent son prix, qualifié d'économique, mais qui n'est pas communiqué) : aucune programmation n'est nécessaire, il suit un tracé au sol matérialisé par une bande adhésive repositionnable et des stickers disposées le long du parcours pour l'informer des arrêts à effectuer, du contrôle de sa vitesse, d'un croisement etc. L'autre aptitude mise en avant par Bito Systèmes est la capacité de cet AGV à déposer et collecter les caisses à la volée, dans le même mouvement, en passant sous la station de chargement. JLR
Dans le cadre d'une extension de plusieurs millions de livres sterling de son contrat au Royaume-Uni avec XPO Logistics, le groupe Seb a décidé de rationaliser ses opérations de stockage et de préparation de commandes en les déplaçant de l'entrepôt XPO de Telford (qui était dédié à Seb) vers un autre site de son prestataire, situé West Hallam, Derby. L'avantage ? Ce site d'une surface totale de 110.000 m2 est « partagé », c'est-à-dire multiclient et cela permet à XPO d'offrir à son client une flexibilité pour s'adapter aux forts pics d'activité pendant lesquels la surface de stockage utilisée peut être doublée. L'entrepôt recevra des chargements, principalement en provenance de France et de Chine. Outre le stockage, l'enlèvement et le retraitement des produits, le contrat porte également sur les livraisons (via XPO Logistics Transport Solutions) vers les chaînes de grande distribution, les magasins en propre du Groupe Seb, et les particuliers (activité e-commerce). Le spécialiste français de l'électroménager domestique et des articles de cuisine fait également appel à XPO Logistics pour des services de transport en France (depuis plus de 15 ans) et en Europe et pour des solutions de distribution en Espagne et au Portugal (depuis 2015). JLR
A l'occasion de la présentation de ses résultats 2016, Mercadona, distributeur originaire de Valence a présenté son plan d'action pour l'année à venir. Au programme : expansion géographique, refonte du site internet, nouveau look, mais aussi renforcement de la logistique. Mercadona, qui fonctionne sur un mode collaboratif, va ainsi investir entre 1 Md€ et 1,2 Md€ rien que pour l'année 2017, soit quasiment le double du montant investit en 2016 (685 M€). « Nous avons pris la décision de sacrifier le bénéfice net, il sera réduit des deux tiers et passera de 600 M€ en 2016 à 200 M€, dans le but de jeter les bases du Mercadona du futur », a déclaré Juan Roig, Président de Mercadona. L'enseigne va donc faire construire un entrepôt dans le Parc Sangut, près de Valence, qui deviendra le centre névralgique de sa logistique dans la région. Elle prévoit d'autre part d'inaugurer son futur centre de traitement des données localisé à Villadangos del Paramo (communauté de Léon). Afin de doper ses ventes, notamment e-commerce (1% de ses ventes actuellement), Mercadona va lancer le « Projet Online » (refonte du site web) et relooker 126 de ses 1.614 magasins selon son nouveau modèle de « boutique efficace » qui promet d'être non seulement plus écologique mais également plus agréable pour le client. Mercadona compte 79.000 « socios » (collaborateurs) et a réalisé en 2016 un CA de 21,613 Md€, en progression de 3,9%. PM Photo : Juan Roig, Président de Mercadona
2,6 Md $, c'est le CA réalisé par le groupe américain Hyster - Yale en 2016, un chiffre identique à celui de 2015. Le dernier trimestre est plus positif avec 690,6 M$ (+45,6 M$). Son bénéfice net est en forte baisse et s'établit 34,9 M$ (vs 103,5 M$ en 2015) pour l'année, dont 8,4 M$ (-17,8 M$) au T4. Cette baisse de la rentabilité s'explique en partie par la dépréciation de l'Euro et par le rachat au 1er avril 2016 de l'accessoiriste Bolzoni et de sa dette (38,6 M$). Aussi, la dette du groupe a-t-elle nettement augmenté (211 M$ vs 53 en 2015) et ses liquidités ont évolué dans le sens inverse (43,2 M$ vs 155). Les ventes de chariots sont également en baisse pour le groupe avec 84.800 unités livrées contre 86.900 l'année précédente, une tendance qui s'est tout de même inversée en fin d'année (22.900 au T4 2016, +700). La zone EMEA s'est montrée la plus dynamique avec 612,9 M$ de CA (+6,5 M$), les zones Amériques (1,669 Md$) et Asie Pacifique et Chine (169,5 M$) reculant de 106,3 M$ et 24,2 M$ respectivement. Malgré le lancement réussi des nouveaux chariots frontaux à moteur thermique (3,5 t – 8t) aux Etats-Unis, la baisse des ventes globales et l'appréciation du dollar n'ont pas épargné le groupe américain en 2016. PM