Référence mondiale en matière de diagnostic in vitro, BioMérieux a célébré jeudi dernier l’achèvement de son projet IDC 2040, qui a mobilisé pendant 4 ans ses équipes et nombre de partenaires pour reconfigurer son centre international de distribution de Saint-Vulbas, au sein du Parc industriel de la plaine de l’Ain. « Ouvert en 1999, il arrivait à obsolescence, notamment côté SI. Cela été l’opportunité d’une réflexion stratégique sur son rôle critique et la valeur ajoutée à maitriser en interne face aux enjeux réglementaires ou de service assuré à nos clients du secteur santé, hôpitaux et laboratoires, ou d’industries comme l’agroalimentaire ou les cosmétiques », souligne Jacques Martinon, le directeur de ce site dédié à la gestion des réactifs (qui comptent pour la plus grosse partie des 3,6 Md€ de CA de ce groupe encore familial), soit 1500 références indispensables pour utiliser les équipements de diagnostic qu’il développe et commercialise dans quasi 160 pays. BioMérieux a investi 20 M€ dans ce projet aux multiples dimensions, à commencer par une nouvelle répartition des rôles avec son prestataire GXO : chargé depuis 2004 de toutes les opérations en 15-25°C, son entrepôt tout proche se concentre désormais sur la réception de tous les produits (provenant de sites BioMérieux en France, Italie ou Espagne), de leur stockage de masse, et des expéditions à l’international. Et l’IDC, jusque-là en charge des volets en température négative ou à 2-8°C, se voit dédié à la préparation de commandes sur les trois tranches de température, y compris l’emballage, les volets réglementaires ou douaniers, et des expéditions en same day sur 5 marchés (France, Espagne, Italie, Irlande et Espagne). Un chantier parallèle a ainsi porté sur l’extension tri-température de 4 500 m² du site (porté à 15 000 m²) pour les flux palettisés. Mais le défi a porté sur l’aggiornamento de l’installation existante, déjà mécanisée à l’époque, avec le déploiement du WMS Reflex pour mieux orchestrer cette logistique complexe, et le remplacement du WCS par celui d’Actemium pour piloter au mieux les divers équipements (dépalettisation automatique, transstockeur utilisé en stock tampon, zone de lancement des commandes, ou la cellule de préparation mécanisée 2-8°C). Et la partie 15-25°C est passée en goods-to-man avec un système Exotec sur 1 500 m² (12 robots, 6 000 bacs et deux stations), sans compter une ligne d'emballage à réduction de hauteur (Jivaro de Savoye). En privilégiant les petits pas plutôt que le big bang, « le site a continué à marcher malgré une opération à cœur ouvert », soulignait Pierre Charbonnier, directeur exécutif Qualité globale, Manufacturing & Supply Chain. MR