Avec 875 800 m² placés au fil du 3ème trimestre sur les entrepôts de plus de 5 000 m², le marché locatif en immobilier logistique continue de marquer le pas, relève JLL dans son bilan semestriel. La baisse est de -23% en volume par rapport au T3 2022 (et même de -6% par rapport à la moyenne décennale), et le repli est du même ordre (-24%) sur les 9 premiers mois de l’année, avec 2,545 M de m² de demande placée cumulée contre 3,352 M sur la même période en 2022. La tendance est similaire en nombre de transactions, avec 161 signatures depuis le début de l’année (-22%). Mais la dynamique diffère selon les segments : le XXL affiche encore 10 opérations de plus de 40 000 m² (22% du volume placé), et celui des 10-20 000 m² s’avère encore dynamique (36% du volume et 38% des signatures), avec 62 transactions. Et si le segment intermédiaire se maintient, avec 38 transactions de 20 à 40 000 m², c’est celui des transactions inférieures à 10 000 m² qui a nettement fléchi (64 transactions au lieu de 92). « Certains points restent cependant encourageants, positive Olivier Durif, directeur Transactions France au sein du pôle SC & Logistics Solutions de JLL. Plusieurs marchés secondaires profitent d’un regain d’intérêt au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon, et sur 12 mois glissants, la demande placée conserve un niveau élevé, avec 3 684 500 m² commercialisés ». Même si les marchés lillois et parisiens concentrent respectivement 15 et 13% de la demande placée nationale, la dorsale affiche globalement une part de marché singulièrement faible (40% du volume national et 43% des signatures), « en lien avec des niveaux d’offre faibles » note JLL, qui relève que les chargeurs ont compté pour 51% des surfaces commercialisées à l’échelle de l’Hexagone. MR