Alors que la main-d’œuvre y fait cruellement défaut, les robots n’ont jamais eu autant la cote en logistique au pays du soleil levant. Et une difficulté supplémentaire se profile à l’horizon 2024, quand le plafond autorisé pour les heures supplémentaires des chauffeurs routiers baissera sensiblement, laissant augurer une grave pénurie du côté de l’offre transport. Il s’agira donc plus que jamais pour la logistique de réduire les temps d’attente de ces chauffeurs en maximisant l’efficacité des opérations de chargement / déchargement. D’après nos confrères du Japan Times, rapportant les propos du cabinet de recherche Fuji Keizai, le marché des AGV et des AMR sur l’archipel devrait atteindre 118,9 Mds¥ (environ 755 M€) en 2030, soit trois fois plus qu’en 2022. Étonnamment, alors que le Japon a longtemps été en pointe en matière de robotisation, le marché est aujourd’hui dominé par des constructeurs étrangers. Amazon a par exemple déployé 2 600 de ses AMR maison dans son nouvel entrepôt de Chiba (à l’Est de Tokyo), démarré au mois d’août. Quant au chinois Geek+, déjà premier vendeur (en valeur) d’AGV au Japon en 2021, il a déployé plus de 2 000 AGV dans les entrepôts de Bic Camera (une des plus grandes chaînes de magasins d'électronique au Japon), Askul (e-commerçant nippon) ou de l’américain Nike. Sans oublier le français Exotec, dont la solution a été mise en œuvre chez Uniqlo (voir NL 3021), Yodobashi Camera, Alps Logistics ou Mitsui Fudosan. JF