Les 441.100 m² commercialisés au 3ème trimestre –selon le décompte de JLL– correspondent à un recul de -25% en volume par rapport au T3 2024. Le marché français en immobilier logistique a ainsi encore fléchi ce dernier trimestre, puisqu’à l’échelle des neuf premiers mois de l’année, la baisse est de -17% (mais de -27% par rapport à la moyenne quinquennale). « C’est un résultat conforme au contexte que nous traversons, avec un marché en phase de consolidation après les pics exceptionnels de 2021-2022. Le marché logistique est toujours pénalisé par un allongement inédit des délais de décision qui freine la dynamique de commercialisation, note Olivier Durif, directeur France, Transaction Industrie et Logistique chez JLL. Le temps de la réflexion stratégique augmente pour les entreprises mais nous observons paradoxalement une nette accélération de la phase finale de négociation qui répond à une urgence des besoins opérationnels ». En cumul, le spécialiste du conseil immobilier a recensé 118 signatures depuis le début de l’année, contre 139 sur la même période en 2024. Seul le segment des transactions de 20 à 40.000 m² s’est stabilisé (+3%), à la différence des plus petites (-18% sur le segment 5-10.000 m², et même -28% pour celui de 10 à 20.000 m²). Plus variable, vu qu’une seule transaction peut faire une grosse différence, le segment des plateformes XXL dépassant 40.000 m² affiche de son côté un total en baisse de -20%, tout en restant porté par la croissance continue du e-commerce et l'optimisation des supply chains. JLL constate par ailleurs que les valeurs locatives "prime" ne sont pas remises en cause, et c’est même le contraire pour les meilleurs actifs, notamment ceux qui répondent à la fois aux besoins structurels liés à l'optimisation des chaînes d'approvisionnement vu leur positionnement sur les axes clés et aux exigences ESG croissantes des utilisateurs. MR

Olivier Durif, directeur Transaction Industrie et Logistique chez JLL pour la France. ©JLL