Une « prudence raisonnée » des utilisateurs a permis au marché de l’immobilier logistique de confirmer sa résilience sur le 3ème trimestre, relève Arthur Loyd Logistique dans son dernier point : avec 1,9 millions de m² commercialisés depuis le début de l’année —via 86 transactions répertoriées par ALL sur des entrepôts de plus de 10.000 m²– la demande placée affiche même une légère croissance de 2% par rapport aux neufs premiers mois de 2024. Plusieurs opérations d’envergure y ont contribué, à l’image de la récente prise à bail par Unilever de 60.000 m² à Ferrières-en-Gâtinais, dans le Loiret. Celle-ci a aussi confirmé la place de premier plan prise ces dernières années par le Centre-Val de Loire comme hub logistique majeur : « Sa position de barycentre, sa bonne desserte et la disponibilité de foncier compétitif en font un territoire de choix pour les chargeurs comme les prestataires », précise Didier Terrier, directeur associé d’Arthur Loyd Logistique. Mais si la région a constitué le 1er marché de l’Hexagone en matière de m² placés sur la période, encore 53% des volumes se sont concentrés sur la dorsale et ses pôles majeurs de Lille-Paris-Lyon-Marseille. Un autre éclairage d’ALL note que les utilisateurs privilégient les entrepôts de dernière génération qui mettent l’accent sur les critères environnementaux et la performance énergétique, et contribuent aux 60% de part de marché que représente la demande placée sur des entrepôts neufs depuis le début de l’année. Pour autant, le marché de la seconde main n’a pas été en reste, enregistrant dans le même temps une « hausse spectaculaire » de 59%. « Cette progression témoigne d’une plus grande flexibilité des utilisateurs, qui privilégient désormais la disponibilité immédiate et la proximité des bassins de consommation », analyse Didier Terrier. MR

Didier Terrier, directeur associé d’Arthur Loyd Logistique, commente le dernier point marché. ©Arthur Loyd Logistique