En déplacement lundi sur le site de production de kaolin d’Imerys à Echassières dans l’Allier, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Marc Ferracci en a profité pour faire un point sur les premiers résultats de la mise en oeuvre de la stratégie de sécurisation des approvisionnements en métaux critiques de l’industrie française. « Relancer l’activité minière en France, c’est renouer avec une évidence : il n’y a pas d’industrie sans ressources, pas de transition énergétique sans minerais» a-t-il rappelé. Près de 253 M€ de soutien public ont été mobilisés dans le cadre du plan France 2030 pour soutenir 34 nouveaux projets (représentant près de 2,5 Md€ d’investissements industriels), qui s’ajoutent aux premiers lauréats en octobre 2022 (voir NL 3643). Parmi ceux-ci, le projet EMILI d’Imerys, qui a par ailleurs obtenu un crédit d’impôt industrie verte de 200 M€, vise à constituer la première exploitation minière de lithium en France. L’usine de raffinage, proche de la mine, pourra produire jusqu’à 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an à horizon 2030, soit la capacité pour alimenter la production annuelle de 700.000 véhicules électriques. C’est l’équivalent de plus de 20 % des besoins en lithium des usines de batteries implantées sur le territoire. Et si on tient compte des autres projets en cours, selon le gouvernement, c’est près de 40 % du lithium nécessaire pour les usines de batteries françaises qui pourra être produit dans l’Hexagone. Pour le reste, le ministre a rappelé qu’à la suite de la feuille de route pour une diplomatie des minerais critiques approuvée en 2022, quinze partenariats stratégiques bilatéraux avaient été signés, notamment avec le Canada, l'Australie, le Chili, l'Argentine, le Kazakhstan, la République Démocratique du Congo, la Serbie, le Brésil, l'Indonésie, le Vietnam et le Maroc. JLR

Le potentiel de la France métropolitaine fera l’objet d’un nouvel inventaire minier réalisé par le BRGM, dont les premiers résultats sont attendus à l’horizon 2028. © BRGM