Newsletter quotidienne n° 4191

Lors de son évènement client annuel ICON 2025 organisé à Nashville début mai, l’éditeur Blue Yonder a dévoilé ses nouvelles offres Cognitive Solutions, avec notamment des agents IA capables de prendre des décisions sur diverses problématiques Supply Chain, même dans des contextes compliqués. Cette informatique « cognitive » et cette IA « agentique » s’appuient notamment sur un partenariat avec la plateforme Azure AI Foundry de Microsoft, mais aussi sur une collaboration avec Snowflake et RelationalAI qui donnent à Blue Yonder la possibilité de proposer à ses clients un « graphique de connaissances de la Supply Chain », sorte de jumeau numérique permettant aux planificateurs de visualiser précisément toutes les interactions et d’évaluer l’impact de chaque évènement ou scénario en quasi temps réel. Quant aux agents IA, que Blue Yonder s’engage à installer chez les clients qui le souhaitent en 6 à 12 semaines (offre Agent Activation Advisory), ils sont actuellement au nombre de six. Leurs tâches ? Gestionnaire de stock, créateur de planogrammes, coordinateur d’opérations logistiques, optimisateur intralogistique, contrôleur du bon fonctionnement de la chaine d’approvisionnement multi-entreprise, ou encore expert en taxes douanières et en alternatives pour en minimiser l’impact. À noter que Blue Yonder a également annoncé le lancement d’une offre Supply Chain Advisory pour guider ses clients dans l’élaboration de leur plan de transformation digitale et d’adoption des agents IA,et dans la gestion du changement que cela implique. JLR

Spécialisé en stratégie et en assistance maîtrise d’ouvrage en matière de RSE, décarbonation et efficacité énergétique, la société R3 (Relier Repenser Régénérer) partage son expérience sur la problématique spécifique des entrepôts en dévoilant son Top 3 des actions à séquencer les plus efficaces pour réussir et financer la transition énergétique. La première est une action de court terme (quick win), le remplacement de l’éclairage par des ampoules LED (relamping) qui permet de réaliser jusqu’à 75 % d’économies sur la facture de l’éclairage (et 25% sur la facture énergétique globale) avec à la clé un gain de 15 à 20 k€ sur 10 ans pour un investissement de l’ordre de la dizaine de k€. Les deux autres relèvent du plus long terme, et nécessitent des investissements plus conséquents, à savoir la mise en place de panneaux photovoltaïques (200 k€ mais des gains nets estimés sur 10 ans entre 250 et 300 k€) et d’un système de géothermie avec pompes à chaleur air/air (700 k€, avec un gain estimé de 900 k€ à 1 M€ sur 10 ans). « Avec la fin de l’ARENH (ndlr : le dispositif régulant actuellement l'accès à l’électricité nucléaire d'EDF pour les fournisseurs alternatifs) en décembre 2025, qui devrait entraîner une forte hausse des prix de l’électricité, l’optimisation énergétique devient un impératif pour assurer la compétitivité et la pérennité du secteur », fait remarquer Frédéric Rodriguez, le président fondateur de R3. Sans oublier un contexte réglementaire particulièrement dense avec le décret tertiaire (réduction échelonnée de la consommation d’énergie des bâtiments de plus de 1.000 m²), la loi APER (taux de couverture solaire minimal ou de végétalisation en toiture des bâtiments) et le décret BACS (installation obligatoire d’un système de contrôle dans les bâtiments, neufs ou existants). JLR

L’innovation en intralogistique ne va pas sans multiplier les sujets et problèmes d’intégration ou de standardisation des échanges de données pour mettre en œuvre de nouvelles solutions. Dans sa démarche de « facilitateur de la modernisation des entrepôts », Reflex répond à cet enjeu en lançant son module IoT Connector, conçu pour simplifier et accélérer l’intégration entre son WMS de référence et les divers équipements connectés susceptibles d’être déployé par les exploitants en recherche de plus performance, de productivité, de fiabilité ou de confort de travail pour leurs équipes. La BU de logiciels SC d’Hardis Group dresse une liste –non exhaustive– de solutions : celles pouvant équiper un « opérateur augmenté » (voice picking, scanner bracelet ou annulaire, gant connecté avec écran…), celles de dimensionnement automatique de colis via la caméra d’un PDA, de reconnaissance en réalité augmentée d’objets ou de codes-barres. Sans compter les cobots et balises beacon sur les quais de chargement, ou de plus classiques solutions de pick/put-to-light, pesée, RFID, les imprimantes mobiles, capteurs IoT de température ou d’humidité, etc. Tous ces objets connectés disposent de leur propre informatique embarquée et sont tenus d’échanger en temps réel avec le WMS, d’où des intégrations souvent chronophages et parfois complexes que simplifie l’IoT Connector de Reflex. Il s’adresse aux intégrateurs de ces solutions et les dispense de développement spécifique pour établir et sécuriser les échanges bidirectionnels d’informations entre Reflex WMS et les équipements sous Android et leurs applications embarquées. « Grâce à IoT Connector, les temps d’intégration de nouveaux équipements vont pouvoir être réduits considérablement, et les échanges standardisés et fiabilisés », indique Alban Cocolon responsable solutions Reflex chez Hardis Group. MR

À l’instar d’autres prestataires, le secteur santé fait partie des priorités de développement de XPO Logistics, qui a donc entrepris la certification Certipharme de tous les sites français de son réseau de distribution palettisée d’ici 2027. Sur ses 31 agences de distribution LTL dans l’Hexagone, huit l’ont déjà décroché et douze doivent être certifiées avant fin février 2026. « Les certifications déjà obtenues concrétisent une année d’efforts pour aligner notre réseau de distribution palettisée aux standards rigoureux du secteur de la santé et reflètent l’engagement collectif de nos équipes, souligne Frédéric Aziron, le directeur distribution palettisée et dernier km chez XPO Logistics France. C’est à la fois une reconnaissance de notre crédibilité et un vrai levier de différenciation sur un marché aussi exigeant ». Référentiel spécifique du secteur pharmaceutique basé sur la norme ISO 9001, Certipharm garantit le respect des bonnes pratiques de distribution exigées en la matière par l’UE. Afin que la qualité et l’intégrité des produits de santé soient assurées sur l’ensemble de la supply chain, le référentiel préconise notamment aux transporteurs de laisser inchangé l’étiquetage des donneurs d’ordre, d’exploiter un système de traçabilité adapté avec collecte d’informations à toutes les étapes du transport, et d’assurer cette traçabilité en collectant différentes données (date et heure des ruptures de charges, par exemple). Avec cette généralisation de la certification Certipharm, XPO Logistics vise à doubler son CA dans le secteur santé sur le territoire d’ici 2030. AD

Après 16 M€ en 2023, le CA de Boa Concept s’est établi l’an dernier à 13 M€, en recul de -18,7%. « 2024, année de transition et de consolidation pour Boa Concept, a été marquée par une grande volatilité en raison de l’instabilité géopolitique et économique qui a continué à perturber le quotidien de certains de nos clients » explique Jean-Lucien Rascle, son président. En dépit de ce contexte, le spécialiste français des systèmes automatisés et robotisés pour l’intralogistique a dégagé un résultat net positif de 0,3 M€. Le CA 2024 consolidé non audité du groupe s’élève à 22,5 M€, en incluant les contributions de Roboptic et Easy Systems, sociétés française et belge rachetées par Boa Concept en 2022 et 2024 (voir NL 3629 et 3929). Et depuis septembre dernier, le groupe est présent au Canada, lui permettant de moins dépendre du seul marché européen. « Le marché nord-américain représente une opportunité majeure pour le groupe, qui entend y développer ses solutions innovantes et répondre aux besoins croissants en intralogistique » relève Boa Concept. Dans cette même volonté de diversification géographique, l’entreprise a signé l’an dernier un premier contrat en Côte d’Ivoire et envisage désormais d’étendre son implantation en Afrique de l’Ouest. « Avec un carnet de commandes en hausse et des perspectives internationales prometteuses, nous sommes confiants dans notre capacité à accélérer notre développement en 2025 », conclut Jean-Lucien Rascle. AD

Deux opérations de croissance externe en quatre mois : c’est ce qu’aura réaliser DHL Supply Chain outre-Atlantique. Après s’être offert en début d’année le spécialiste de la reverse logistic e-commerce Inmar SC Solutions (voir NL 4110), le prestataire annonce le rachat d’IDS Fulfillment. Également spécialisé e-commerce, ce 3PL fondé en 1960 compte trois entrepôts à Salt Lake City, Indianapolis et Atlanta (pour un peu plus de 120.000 m²), avec une centaine de collaborateurs y exerçant au service de divers secteurs. « Cette opération renforce nos capacités en venant compléter notre réseau DHL Fulfillment », souligne Oscar de Bok, CEO de DHL Supply Chain. Selon lui, elle arrive à point nommé alors que davantage de multinationales recherchent des partenaires en Amérique du Nord et que des études prévoient une croissance supplémentaire de 8% par an du e-commerce mondial d’ici 2029. « Le e-commerce a été un moteur de croissance pour DHL ces dernières années et constitue un axe important de notre stratégie 2030 », rappelle Patrick Kelleher, CEO de DHL SC Amérique du Nord. AD