Contrairement à la plupart des marketplaces dans ce secteur, la nouvelle plateforme de vente en ligne de vêtements de seconde main Omaj ne laisse pas les vendeurs -en l’occurrence des particuliers- se charger de la logistique. Son modèle est celui d’un gigantesque dépôt-vente online, avec 15 à 20 000 vêtements stockés sur cintres, sur deux niveaux de portants, dans un entrepôt de quelques centaines de m² à Saint-Ouen. L’idée est de pouvoir expédier à J+1 (via Colissimo) en industrialisant ses processus logistiques : contrôle qualité, prise de photo, fiche produit étiquetage par QR Code, mise en stock, picking. La startup, qui prend une commission fixe de 6€ et de 30% du prix pour chaque vente, a ainsi été amenée à développer elle-même ses processus et ses outils de back office pour être la plus performante possible en matière d’efficacité et de coûts variables. C’est le cas de son outil de pricing, qui fixe automatiquement le prix du vêtement reçu à partir de la marque, du type de pièce, de la matière et du « scrapping » d’informations sur d’autres marketplaces. Son équipe de trois développeurs a également créé sa propre base de données PIM (Product Information Management) dans laquelle chaque référence produit est unique, et son propre WMS à partir de l’application no-code AirTable (avec gestion « chaotique » des emplacements de stockage pour optimiser l’espace), accessible à partir de tablettes. « Nous sommes en phase de réflexion pour voir s’il est pertinent d’opter pour un outil du marché, de type Shippingbo » nous a confié Paul Charon, le co-fondateur d'Omaj (avec Marine Daul Mernier). « Actuellement, nos opérations prennent moins de 5 minutes de la réception du produit à sa mise en stock ; nous visons les 4 minutes dans les 18 prochains mois » a t-il ajouté. Opérationnelle depuis septembre 2021 (avec aujourd’hui plus 25 000 vendeurs inscrits), la plateforme Omaj mobilise une vingtaine de personnes, dont la moitié au sein de son studio-entrepôt qui devrait s’agrandir cette année pour passer à 800 voire 1 000 m². JLR
Paul Charon, le co-fondateur d'Omaj. © Omaj