La start-up lilloise Everysens annonce le déploiement de sa solution de visibilité et de traçabilité logistique chez ArcelorMittal, pour le suivi des transports internationaux de sa flotte européenne de wagons, gérée pour le groupe sidérurgique par l'entité Steel Track. ArcelorMittal est le premier chargeur de fret ferroviaire en France avec plus de 10% du trafic ferroviaire national : 4.700 trains massifs et 32.000 wagons isolés par an (la majorité des flux inter-usines). En améliorant la visibilité notamment sur les wagons isolés, qui sont ensuite assemblés avec d'autres pour former des trains complets, la solution d'Everysens va permettre à Steel Track de mieux maîtriser les différentes étapes de son plan de transport international. Après deux POC (l'un métier, l'autre sur la technologie), le déploiement est désormais lancé sur 3.000 wagons de type porte-bobines, porte-coils à chaud et porte-brames, sur lesquels sont installés des capteurs IOT conçus par Everysens. « Il s'agit pour nous d'améliorer notre service client en maîtrisant notre logistique de bout en bout, grâce à une visibilité accrue sur nos livraisons et d'améliorer l'efficience du parc wagons », explique Arnaud Desmonts, Responsable Logistique Multimodale Europe chez ArcelorMittal. JLR
L'armateur CMA CGM et la place de marché de fret international Freightos ont scellé un accord qui prévoit que désormais les chargeurs et transitaires pourront effectuer des réservations avec des tarifs et des capacités garantis depuis la marketplace sur toutes les lignes exploitées par la compagnie maritime entre la Chine et les Etats-Unis. D'autres lignes devraient être disponibles à moyen terme. « Cette initiative confirme et renforce notre stratégie centrée client, souligne Mathieu Friedberg, senior vice-president commercial agencies network chez CMA CGM. Elle nous permet en outre de franchir un nouveau palier en matière digitale tout en réalisant de la vente directe auprès des expéditeurs. » L'armateur estime aussi qu'il s'agit d'un changement important dans l'industrie maritime car pour la première fois des clients de fret maritime international peuvent obtenir des tarifs garantis en quelques secondes. AD
Le groupe Stef a conclu un protocole d'accord avec la société Transports Frigorifiques Grégoire Galliard en vue de l'acquisition de cette dernière, opération qui intervient dans le cadre du départ de son actuel dirigeant et propriétaire, Laurent Hervé, et qui sera normalement finalisée début janvier 2019. Spécialisés dans le transport de produits alimentaires frais et surgelés et partenaire historique de Stef en Bourgogne-Franche-Comté, les Transports Frigorifiques Grégoire Galliard comptent 140 collaborateurs, avec une plateforme logistique située à Sens, qui comprend 2.800 m² d'entrepôts pour les produits frais (+2°C) et 400 m² d'entrepôts pour les produits surgelés (-20°C). Sa flotte compte 46 tracteurs/porteurs et 28 semi-remorques. L'entreprise a réalisé en 2017 un CA de 15 M€. Stef continue à renforcer son maillage territorial et réalise ainsi sa deuxième grande opération de croissance externe cette année en France après l'acquisition cet été de la société Express Marée (voir NL n°2738). AD
L'entreprise slovène NiceLabel éditrice d'une suite logicielle d'étiquetage professionnel propose aussi désormais une version cloud de son système de gestion d'étiquetage dit Label Management System (LMS). Baptisée Label Cloud et déjà récompensée par l'association mondiale de l'industrie de l'identification automatique AIM (voir NL n°2787), elle permet à ses utilisateurs de gérer de manière centralisée la conception et la gestion d'étiquettes avec une solution SaaS hébergée sur la plateforme de cloud public de Microsoft (Microsoft Azure). Toutes les parties prenantes types succursales ou fournisseurs peuvent donc aisément accéder à ces informations et imprimer leurs propres étiquettes en local. « Le processus est plus fluide et plus rapide, ce qui raccourcit les délais de mise sur le marché, souligne Ken Moir, VP marketing de NiceLabel. De plus, le système de gestion documentaire de la solution rationalise, automatise et améliore le processus de contrôle qualité, éliminant les erreurs humaines. » Comprenant des API pour faciliter son intégration avec d'autres systèmes comme des ERP ou des MES (Manufacturing Execution System), la solution offre plus ou moins de capacités de stockage et de services selon la formule souscrite (Label Cloud Essentials, Label Cloud Business et Label Cloud Unlimited). Son ROI serait de moins de 6 mois, d'après NiceLabel. AD
Thomas Daudré-Vignier a été réélu à l'unanimité président du Pôle d'Intelligence Logistique lors de l'assemblée générale de l'association, lundi dernier. C'est le second mandat de trois ans pour ce responsable logistique France d'Aldes, un industriel spécialisé dans les équipements de ventilation, de désenfumage et de chauffage pour les bâtiments. « Nous poursuivrons le déploiement de nos projets collaboratifs dans les années à venir, que ce soit sur les thématiques emploi, qualité de vie au travail, logistique durable et innovation, sans oublier la promotion des métiers de la logistique avec notamment la prochaine Biennale de la Logistique qui se tiendra en mars prochain en Nord Isère » a-t-il déclaré. Créé en 2007, le Pil'es compte 170 établissements adhérents, représentatifs de l'ensemble de la filière logistique sur le territoire en Nord Isère et en Rhône Alpes. JLR Photo : Thomas Daudre-Vignier
Dans le cadre du protocole d'accord eWTP annoncé hier entre Alibaba et le gouvernement fédéral belge, Cainiao, la branche logistique de l'e-commerçant chinois, a signé avec l'aéroport de Liège un contrat portant sur la location d'une surface totale de 220.000 m² pour y construire une plateforme logistique « intelligente » avec un investissement initial de 75 M€. Une première tranche de l'entrepôt devrait être opérationnelle au début de 2021. Déjà annoncé précédemment (voir NL notamment n°2811), cet entrepôt devrait devenir la tête de pont européenne d'Alibaba. Pourtant, les discours officiels d'hier n'insistent que sur son rôle de plateforme commerciale de l'économie inclusive qui facilitera un accès plus large et plus équitable aux opportunités commerciales transfrontalières, en particulier l'accès au marché chinois pour les PME locales, dans le cadre l'initiative eWTP (Electronic World Trade Platform) imaginée en 2016 par Jack Ma, le dirigeant d'Alibaba. JLR
L'e-commerçant Wayfair, basé à Boston et spécialisé dans la vente d'ameublement et d'équipements ménagers, a obtenu le mois dernier l'autorisation de construire pour un entrepôt géant de 94.000 m² à Jacksonville, dans le nord de la Floride. Bénéficiant d'une exonération de taxe de 3,3 M$ sur 10 ans au titre du réaménagement de la zone (conditionnée par un investissement minimum de 57,6 M$), Wayfair prévoit de créer 250 emplois d'ici 2021. Situé à côté d'un entrepôt de même taille occupé par Amazon dans le parc Cecil Commerce Center, ce bâtiment devrait lui permettre de livrer 60 millions de consommateur dans un rayon de huit heures de route. Ce développement fait suite à l'obtention antérieure d'un autre permis de construire pour un entrepôt de 111.400 m² à Savannah (Géorgie), à seulement à peine deux heures de route au nord de Jacksonville. A priori moins automatisé, celui-ci devrait représenter un investissement de 45 M$ et générer à terme environ 1.000 emplois. Présent également en Europe, Wayfair propose 10 M de références provenant de 10.000 fournisseurs. Il compte près de 11.000 collaborateurs et a enregistré en 2017 un CA de 6,2 Md$. PM