Interview (suite)

« Nous restons un contractant général et nous nous développons en logistique urbaine »

NewsLetter | « Nous restons un contractant général et nous nous développons en logistique urbaine » | publié le : 17.10.2018

Voici la suite de l'interview des deux nouveaux dirigeants de Quartus Logistique, Jean-Louis Foessel, directeur général et Christophe Ripert, directeur général délégué à la logistique urbaine.

SCM : Quartus Logistique (anciennement QTL, Quartus Tertiaire & Logistique, voir NL n°2448) s'est construite sur le rachat du contractant général abcd il y a deux ans. L'arrivée de Christophe Ripert sur le sujet de logistique urbaine change-t-elle l'orientation de votre métier de base ?
Jean-Louis Foessel :
Nous sommes et nous resterons un contractant général, c'est notre ADN, notre savoir-faire et nous souhaitons conforter notre position dans le top 3 en France dans ce domaine, avec un volume d'affaires compris entre 100 et 150 M€. C'est notre mission la plus importante : Quartus Logistique est en effet l'émanation d'abcd, une société qui a construit près de 2 millions de m2 en logistique depuis sa création il y a environ 10 ans. Le bruit a couru dans le microcosme que nous voulions nous consacrer uniquement à une activité de promotion, mais c'est totalement faux. Il nous arrive à l'occasion d'être promoteurs, sur certains sujets fonciers, pour « sourcer » » des terrains, mais ce n'est pas ainsi que l'on veut se définir. Chez Quartus Logistique, nous sommes 47 collaborateurs, dont plus de la moitié sont des ingénieurs, des spécialistes techniques des ICPE, desc bâtiments complexes ou à température dirigée. Et avec l'arrivée de Christophe (voir NL n°2765), nous renforçons de manière plus opérationnelle et efficace le troisième volet de notre activité, à savoir la logistique urbaine. C'est un sujet sur lequel nous avons beaucoup travaillé tous les deux, notamment chez Sogaris.

SCM : Quels sont vos réalisations récentes et vos projets en construction de bâtiments logistiques ?
Jean-Louis Foessel :
les projets XXL frappent les esprits, nous avons notamment réalisé pour Goodman l'entrepôt Amazon de Boves (107.000 m2), mais ce n'est pas le gros du marché. Les consultations auxquelles nous répondons la plupart du temps portent sur des bâtiments situés plutôt autour de 25.000 m2. Nous travaillons notamment sur un entrepôt de 30.000 m2 pour Goodman à Bailly-Romainvilliers (77) et sur deux nouveaux projets de 25.000 m2 que nous venons de signer pour Gazeley, l'un à Dammartin-en-Goële (77), l'autre à Athies à côté d'Arras. A côté de cela, il y a une à trois fois par an des projets plus importants, entre 50.000 et 100.000 m2. En ce moment nous travaillons notamment sur la construction d'un entrepôt Leclerc de 80.000 m2 à Castelnaudary, et la plate-forme Intermarché de 71.000 m2 à Saint-Quentin-Fallavier.

SCM : Comment l'activité logistique urbaine s'intègre-t-elle au sein du groupe Quartus ?

Jean-Louis Foessel :
Quartus est une mosaïque de métiers tournés vers la ville, vers les personnes et les usages, et la logistique urbaine est forcément l'un de ces usages. Nous allons travailler sur la mixité des produits immobiliers que nous développons entre le tertiaire, le bureau et de petites opérations de logistique urbaine. C'est ce lien, cette ouverture, cette connaissance des territoires au travers des directions régionales de Quartus que nous avons l'intention d'utiliser sur les sujets de la logistique urbaine, et pas seulement sur Paris.

SCM : Christophe Ripert, vous travaillez sur des problématiques de logistique urbaine depuis de nombreuses années, d'abord à l'Ademe, puis à la Ville de Paris, à Londres puis chez Sogaris, où vous avez monté plusieurs projets opérationnels. Quelle est votre proposition de valeur dans ce domaine chez Quartus Logistique ?
Christophe Ripert :
L'idée est d'arriver à « poser » de l'immobilier logistique urbain sur ces grands territoires urbains, pas seulement la métropole parisienne mais aussi les capitales régionales et les grandes villes françaises. Nous proposons des concepts différents, avec des fonctions particulières, en travaillant sur les niveaux de densité de ces agglomérations. Le premier niveau c'est le bassin logistique d'une métropole comme Marseille, Bordeaux, Nice ou évidemment Paris (dans son cas, le bassin est très large, il peut s'étendre jusqu'à Orléans, Dourges ou Le Havre). Ce sont des parcs logistiques urbains qui jouent le rôle de portes d'entrée logistique pour l'agglomération, d'interface entre les flux longue distance internationaux ou nationaux et les flux courte distance urbain. Le deuxième niveau de densité concerne un secteur plus proche de l'agglomération. Il s'agit par exemple dans le cas francilien de la zone entre l'A86 et le boulevard périphérique. Nous portons ici le concept d'hôtel logistique que Jean-Louis avait proposé dans le cadre de la concertation marchandises dès le début des années 2000 à la Ville de Paris, et qui a été mis en place sur le site de Chapelle International. L'idée de Quartus Logistique est de se positionner sur ce concept immobilier en y amenant sa compétence d'ensemblier urbain.

SCM : Avez-vous travaillé sur des concepts d'immobilier logistique à l'intérieur même des villes ?
Christophe Ripert :
absolument, et c'est là où nous nous intégrons parfaitement dans le métier d'ensemblier urbain de Quartus. Cela concerne les troisième et quatrième niveaux de densité. Au troisième niveau, dans le cœur des agglomérations, il ne s'agit plus de construite un bâtiment spécifique à la logistique mais de venir s'insérer dans des structures habitation ou tertiaires existantes ou à construire, au premier sous-sol, au rez-de-chaussée ou dans une arrière-cour. Les Espaces urbains de distribution ne sont pas de grosses surfaces : 1.000, 2.000, 3.000 m2. Nous avons déjà un objet en cours d'analyse et d'étude sur la ville de Nanterre pour desservir le territoire de l'Ouest francilien. Enfin, le quatrième niveau est celui de la rue, de l'immeuble, du micro-quartier. C'est là que le savoir-faire métier récent de Quartus en tant qu'opérateur de services de conciergerie (déjà à Nantes et à Marseille) peut apporter une solution pour traiter les colis, notamment e-commerce, avec une livraison à domicile ou un retrait. L'idée est d'adapter, de décliner ces quatre concepts immobiliers en plusieurs variantes, en fonction du territoire considéré, de son historique, de la volonté politique, des besoins des chargeurs, logisticiens et transporteurs.

SCM : Comment définissez-vous le rôle de Quartus Logistique dans ce domaine ?
Christophe Ripert :
Quartus interviendra comme concepteur, promoteur, constructeur de ces outils logistiques. Sur les deux derniers niveaux (espaces urbains de distribution et conciergerie), nous pourrions même peut-être dans certains cas en être les gestionnaires. Notre métier est de monter des projets qui correspondent d'une part aux prescriptions des aménageurs du territoire que sont les communes, les métropoles, les départements, les régions et d'autre part aux besoins des utilisateurs, qui sont nos clients, les chargeurs, les transporteurs et les logisticiens. Et bien sûr de trouver des biens et des investisseurs.
Propos recueillis par Jean-Luc Rognon

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Christophe Ripert et Jean-Louis Foessel, respectivement directeur général délégué à la logistique urbaine et directeur général de Quartus Logistique. ©Jean-Luc Rognon
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