Ne soyez pas surpris, vous n’allez plus recevoir votre newsletter quotidienne pendant plus d’un mois, le temps pour l’équipe de Supply Chain Magazine de s’octroyer un break estival. Et bien sûr de préparer pour le numéro de septembre le très attendu classement des prestataires de logistique contractuelle (3PL), ainsi qu’une enquête sur la logistique urbaine. Vous retrouverez votre chère NL dès le lundi 25 août pour une semaine de rétro des infos de l’été. En attendant, voici quelques conseils avisés pour combler votre manque de SC Mag durant cette période, sur la plage ou ailleurs :

• Réfléchir à une candidature pour la 20^ème édition des Rois de la Supply Chain. La deadline est fixée au 13 novembre. Demander le dossier à m.rabiller@supplychainmagazine.fr

• Savourer le numéro 79-80 de juin-juillet de Supply Chain Magazine, avec une enquête sur la SC aéronautique et les recettes d’une feuille de route réussie en matière d’IA.

• Découvrir la richesse de notre écosystème en feuilletant L’Annuaire 2025 qui vient de paraître (en version papier et sur le site en version feuilletable).

• Mettre son casque et écouter certains des 39 podcasts SC Mag que vous avez peut-être ratés durant l’année, faute de temps. Cliquez ici.

Bonnes vacances et rendez-vous le 25 août ! JLR

Un concours Lépine de la taxe, en contradiction avec les engagements du ministre chargé des Transports. Voilà comment le rapport de la conférence Ambition France Transports, publié hier, est accueilli par la profession du transport routier de marchandises, au travers des organisations professionnelles FNTR, OTRE et Union TLF. En participant notamment à l’atelier 4, report modal et transport de marchandises, ces dernières caressaient l’espoir de réussir à convaincre le gouvernement de mieux répartir le financement des infrastructures pour alléger les charges pesant sur les transporteurs de marchandises. Or c’est visiblement raté. Pour réussir à financer les 3 Mds€ supplémentaires sur le transport, l’accent est mis essentiellement sur des mesures fiscales avec un renforcement des taxes telles que la TICPE, l’élargissement progressif des mécanismes d’éco-contribution territoriale « sur les poids lourds empruntant certains réseaux routiers locaux très fréquentés » (comme dans la région Grand Est à partir de 2027), ou encore la mise en place de « majorations ciblées des péages poids lourds sur les autoroutes concédées qui font face à des congestions importantes ». Sans oublier la possibilité d’une taxe sur la livraison de colis à domicile en zone urbaine, qui serait assise sur le chiffre d’affaires des plus grandes entreprises de e-commerce. Vent debout contre toute nouvelle fiscalité pour le secteur du transport routier et de la logistique, les organisations professionnelles précitées rappellent que le secteur « vache-à-lait » du TRM est exsangue, avec un taux de défaillances d’entreprises en hausse de 30,7% entre 2023 et 2024. Elles se préparent à une forte mobilisation en vue des prochaines échéances budgétaires et du futur projet de loi portant les propositions de la conférence Ambition France Transports. JLR

Joint-venture fondée en 2023 à Stockholm par le géant suédois H&M et la branche recyclage de l’allemand Remondis (à 50/50), Looper Textile a mis en œuvre son approche industrialisée d’une mode circulaire évitant le gaspillage, en assurant la collecte, le tri et le traitement de dizaines de millions de vêtements par an. En s’appuyant sur ses trois centres de tri –deux en Allemagne et un en Pologne– et son réseau mondial de partenaires, la jeune pousse indépendante a ainsi traité plus de 72 millions de pièces sur 2024, dont 65% ont pu être destinées à la réutilisation, 25% envoyées au recyclage, et moins de 10% « éliminées de manière responsable en raison de contaminations ». Pour coordonner la logistique de ces opérations en mode 4PL, Looper Textile recourt au transporteur-logisticien Rhenus, société-sœur de Remondis au sein du groupe familial Rethmann. En tant que partenaire contractuel, Rhenus assure une coordination centralisée des flux de transport et une visibilité de bout-en-bout de la chaine en s’appuyant notamment sur une Control Tower numérique conçue sur mesure pour ces besoins spécifiques en logistique textile circulaire. Et en tant que prestataire 4PL, il s’agit d’orchestrer la gestion globale des partenaires et processus logistiques, avec une transparence totale et dans une optique d’optimisation des flux et des opérations, pilotée par les données. « Les textiles usagés représentent l’un des flux de matériaux les plus importants au monde, et nous misons sur des solutions numériques et notre expertise en économie circulaire pour coordonner efficacement les volumes collectés. Avec une capacité opérationnelle atteignant 150 millions de pièces par an, Looper Textile se positionne comme un acteur clé de la gestion durable des flux textiles à l’échelle mondiale », fait valoir Simon Bodmer, responsable du département Logistique chez Remondis Recycling. MR

Dans l’optique d’optimiser ses opérations de transport et de logistique, le Groupe Deret a choisi de digitaliser la gestion de ses flux clients via la plateforme collaborative Saas de Spacefill, dénommée 360° Logistics Portal. Destinée à devenir l’interface unifiée de pilotage de la relation client pour les équipes ADV, commerciales, opérationnelles et DSI du 3PL, la solution a commencé à être intégrée en début d’année au niveau de la logistique et impliquera aussi très prochainement le transport pour offrir un pilotage de bout en bout avec suivi des émissions de CO₂. « Pour être dans la course, il est indispensable de proposer la meilleure expérience client dans le cadre du pilotage de nos opérations de logistique et de transport, rappelle Xavier Prévost, directeur business solutions et SI du Groupe Deret. Le portail digital de Spacefill est ainsi totalement intégré avec notre plateforme data alimentée par nos WMS et notre TMS ». Son impact s’ets notamment fait sentir au niveau de la gestion des litiges, avec une remontée et un partage des informations plus rapide. « Conçu avec les opérationnels, son module de gestion collaborative des litiges contribue à réduire les erreurs, à fluidifier les échanges et recentrer les équipes sur des tâches à forte valeur ajoutée », souligne le Groupe Deret. AD

Avant-hier, en pleins Prime Days (depuis lundi jusqu’à aujourd’hui minuit), Amazon France et Amazon Web Services nous ont ouvert les portes de l’entrepôt robotisé de Brétigny-sur-Orge, le premier de ce type en France, inauguré en octobre 2019 (voir NL 3007). Cette visite détaillée a permis de se rendre compte du rôle crucial de la robotisation et de l’IA dans la fluidification des opérations, depuis la réception jusqu’à l’expédition. Le constat étonnant, c’est que durant cette période très intense de promotion de 4 jours, qui augmente de 20 à 30% le nombre de commandes à préparer, c’est quasiment business as usual pour les quelque 1.000 personnes présentes sur ce site fonctionnant en 7/7 24/24 (sur un total de 4.500 salariés en CDI). Il faut dire que les 4.000 robots et 40.000 étagères réparties dans les deux étages du bâtiment y font pour beaucoup. Plusieurs dizaines de millions de petits articles sont stockés dans cette zone (soit près de 50% de plus qu’un site traditionnel Amazon), qui est entourée d’environ 250 stations de picking et de mise en stock (dont une trentaine rajoutées en 2023, lors d’une extension du bâtiment). A noter que l’IA est utilisée depuis deux ans pour déterminer de manière optimale et ergonomique les rangements de produits dans les étagères en fonction de la morphologie de l’opérateur. Et d’ici la fin de l’année, les premiers robots Vulcan dotés du sens du toucher (voir NL 4189) devraient faire leur apparition sur quelques postes de préparation. Même chose pour les premiers robots d’emballage. Pour réduire au maximum les risques de pannes, un autre développement IA en cours concerne l’équipe RME (Reliability Maintenance Engineering). Il s’agit de la plateforme Quartz, basée sur la technologie RAG (Retrieval Augmented Generation, une approche combinant recherche d’informations et IA générative), qui va permettre dès la rentrée de capitaliser en langage naturel sur toutes les procédures techniques nécessaires aux opérateurs mais aussi sur les rapports d’intervention de tous les autres centre de distribution Amazon dans le monde (plus de 700, et un total de 1 M de robots). Cerise sur le gâteau, Quartz saura aussi commander les pièces nécessaires en cas de détection d’un problème technique. JLR

Après un 1^er trimestre qui a vu un de ses rares rebonds de la demande placée depuis 2023, de +24%, le marché hexagonal de l’immobilier logistique a connu un net repli de -32% au 2^ème, selon Arthur Loyd Logistique. D’où un recul de -7% à l’échelle du premier semestre (vs. 2024), avec 1,2 millions de m² commercialisés via les 56 transactions comptabilisées par ALL (pour les opérations concernant des bâtiments >10.000 m²). « Le marché des utilisateurs a ralenti sa cadence sans pour autant s’effondrer », note Didier Terrier, son directeur général. Certaines régions s’en tirent mieux que d’autres, à l’image du Centre-Val-de-Loire qui a confirmé son attrait au 1^er trimestre, tandis que l’Ile-de-France « très chahutée depuis 3 ans » est revenue au premier plan avec 126.500 m² placés au 2^ème trimestre. Une opération citée par ALL y a contribué : « Dans un contexte où les chargeurs restent plus attentistes tandis que les prestataires captent près de 60% du marché, la prise à bail récente du géant chinois JD.com sur 60.000 m² à Tournan-en-Brie illustre l’internationalisation croissante du marché logistique français, le dynamisme du e-commerce et la pression renforcée sur les prestataires européens traditionnels », souligne Didier Terrier. Cette transaction porte sur un tiers de l’entrepôt XXXL ouvert par Conforama en 2019 (voir NL 2954), qui y a libéré une partie des surfaces. La prise à bail de JD.com va en revanche à l’encontre d’une autre tendance relevée par ALL : deux m² commercialisés sur trois portent sur des entrepôts neufs ou en cours de construction, d’où un stock de seconde main qui continue de s’étoffer et compte désormais pour 77% de l’offre immédiatement disponible. Et en élargissant à l’offre sous six mois, 4,7 M de m² étaient recensés à fin juin 2025, correspondant à un taux de vacance de 6,9 %. Un rebond se profilerait-il ? « Les tensions commerciales et géopolitiques poussent les entreprises à anticiper des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement transatlantiques et encouragent certains acteurs à renforcer leurs capacités de stockage locales, particulièrement dans les secteurs sensibles, tech, pharma ou automobile », note Didier Terrier. MR

Afin de répondre à une demande croissante de livraison de produits lourds et encombrants dans la région, XPO Logistics a ouvert un nouveau hub entièrement dédié à la livraison dernier kilomètre à Annecy (Haute-Savoie). D’une capacité de 2.600 m², il emploie dix collaborateurs et exploite une flotte de 17 véhicules qui assurent des livraisons 6 jours sur 7. « Ancrés en Haute-Savoie depuis plusieurs années, nous renforçons notre stratégie de croissance au cœur de ce territoire dynamique, en rapprochant nos opérations des consommateurs finaux, souligne Frédéric Aziron, directeur distribution palettisée et dernier kilomètre chez XPO Logistics France. Ce nouveau site illustre notre capacité à accompagner des partenaires de référence comme Ikea, avec qui nous partageons une ambition forte : optimiser la qualité de service tout en réduisant l’empreinte carbone. » Les véhicules exploités sur Annecy incluent 14 utilitaires électriques et le site s’intègre dans le réseau national de distribution palettisée de XPO Logistics. Grâce à celui-ci, il est possible d’acheminer des palettes en 24 à 48h partout en France avant leur livraison finale avec services associés (installation, mise en service et reprise d’équipements électroménagers, par exemple). AD

Le groupe français Savoye a scellé un accord avec le fournisseur tchèque de systèmes d’emballage Packung pour en faire son partenaire intégrateur dans le pays. Packung assurera la distribution et l’intégration de ses différents systèmes d’emballage automatisés, notamment ses machines d’emballage 3D Jivaro. « Notre objectif est d’aider nos clients à améliorer leurs opérations d’emballage tout en réduisant leur impact environnemental, et ce partenariat s’inscrit parfaitement dans cette démarche », souligne Adam Kratochvíl, CEO de Packung. De son côté, Savoye va pouvoir se développer sur le marché tchèque en s’appuyant sur un acteur local reconnu, créé en 2013, et qui propose aujourd’hui une multitude de solutions issues de nombreux fabricants (Panotec, Lantech et Sitma, notamment). « Ce partenariat marque une nouvelle étape dans notre développement en Europe centrale, considère Hervé Aubert, directeur des partenariats stratégiques chez Savoye. Ensemble, nous allons pouvoir déployer des solutions performantes qui répondent aux enjeux de durabilité et de rentabilité des industriels et e-commerçants tchèques. » AD