Le 14 octobre, sur Supply Chain Event 2025, un keynote sous forme de table ronde a traité d’un sujet encore jamais abordé depuis la création du salon en 2012, celui des freins typiquement français en matière de Supply Chain Management. Dans un environnement devenu très incertain, il s’agit pour les entreprises tricolores, notamment les PME, de savoir « prendre exemple sur d'autres pays en matière de SCM durable et agile », comme l’indiquait le titre de la conférence. Pour Caroline Mondon, la directrice du développement de l’association francophone de Supply Chain Management (AfrSCM), il subsiste tout d’abord dans l’Hexagone un « malentendu linguistique » sur la traduction de SCM en « chaîne logistique », ou en « supply », « qui n’ont qu’un lointain rapport avec le métier qui consiste à coordonner des flux d’un bout à l’autre de la planète ». Yann de Feraudy, le président de France Supply Chain constate, au regard des différents « chapters » créés par l’association dans le monde entier, que les bonnes pratiques ne sont pas forcément universelles, qu’elles peuvent être liées à un contexte, une culture, un pays, une industrie. « Nous avons une spécificité très positive dans la Supply Chain Execution, le French Flair de nos 3PL parmi les meilleurs au monde quand on regarde les succès outre-Atlantique de Staci, ID Logistics ou Geodis » ajoute-t-il. Un autre biais tricolore se situe au niveau de la formation : les bonnes pratiques internationales de SCM ne sont enseignées en France qu’en Bac+5 à +7, et non à Bac+3, ce qui permettrait de concerner davantage les équipes de management des PME. « Chez nous en Allemagne, nous avons une culture du SCM plus étendue aux PME » remarque Christoph Lenhartz, le président de TOCICO, l’organisation international de certification sur la théorie des contraintes. Enoncée voilà 40 ans par Elyahu Goldratt dans son best-seller « Le But », cette approche « systémique », à l’origine des méthodologies « Demand Driven », se heurte souvent au cloisonnement en silos de notre culture cartésienne. « Mais les choses bougent, deux universités parisiennes enseignent depuis l’année dernière les fondamentaux, et grâce à Essilor, cette formation sera bientôt disponible pour les professionnels » souligne Caroline Mondon. JLR

Retrouvez l’intégralité de cette table ronde en cliquant ici.

Le mardi 4 novembre à 11h, c’est à une table ronde que vous invite Winddle, éditeur français d’une plateforme collaborative de pilotage de flux amont. Son titre : « IA en supply chain : Quels usages réalistes et porteurs de valeurs pour les opérationnels ? ». Dans un format 45 minutes, David Baillier, directeur Supply Chain chez Grain de Malice, et Thomas Moreau, Partner chez EY seront aux côtés d’Emilia Jevakhoff – fondatrice et CEO de Winddle lors de ce webinaire orienté partage d’expériences et de bonnes pratiques sur un déploiement efficace et simple de l’IA pour répondre aux usages des équipes opérationnelles en Supply Chain.

Pour vous inscrire à ce webinaire Winddle du 4 novembre à 11h, cliquez ici

Le fabricant chinois de robots mobiles autonomes Geek+ a dévoilé une nouvelle solution de préparation de commandes à bras robotisé baptisée Robot Arm Picking Station. Associable aux différentes solutions de type goods-to-person de la société (PopPick, RoboShuttle, SkyCube), elle se caractérise par un bras robotisé capable d’identifier et de manipuler des produits de tailles et de formats différents grâce à la solution logicielle de reconnaissance et analyse Geek+ Brain. Des fonctionnalités avancées de vérification et de numérisation garantissent en outre un taux d’erreur proche de zéro et des performances constantes et prévisibles, la sécurisation de l'ensemble des données étant assurées grâce à un hébergement en mode on premise. Enfin, la solution est déployable en seulement 48 heures. « Elle représente une étape clé vers la robotisation globale des entrepôts, considère Yong Zheng, fondateur et CEO de Geek+. Le processus de préparation de commandes étant désormais entièrement automatisé, nous nous concentrons désormais sur le développement de technologies d’emballage par bras robotisés. Forts de notre expertise technique et de notre capacité d'innovation, nous sommes convaincus que les entrepôts entièrement automatisés deviendront bientôt une réalité. » AD

En substituant AI à Cloud dans le nom de son RDV annuel, rebaptisé Oracle AI World, l’éditeur américain annonçait la couleur : l’intelligence artificielle en mode agentique a été au cœur de sa grand-messe de Las Vegas, mi-octobre, comme elle l’est désormais au niveau de ses applications métiers et de son architecture technologique. Pour les utilisateurs de sa plateforme Oracle Fusion Cloud Supply Chain and Manufacturing (SCM), toute une batterie de nouveaux agents a été dévoilée, dans une logique d’aide à la décision pour les utilisateurs –planificateurs, managers logistiques ou transport, acheteurs et autres– voire d’automatisation de certains processus relevant de la planification, de l’exécution, de la gestion des approvisionnements et stocks, des commandes, du cycle achats ou celui de vie des produits. Côté Planning, on notera par exemple un agent aidant les planificateurs à réduire leur temps d’analyse du plan et de ses ajustements, un autre portant sur l’évaluation de la disponibilité produits et l’anticipation des ruptures avec proposition d’alternatives. Ou en faisant le lien entre SC et achats, des agents dédiés à la comparaison de différents scénarios d’approvisionnement en produits ou composants, ou à l’automatisation de l’analyse de devis fournisseurs. En gestion des stocks, un agent se concentre sur la résolution des ruptures, tandis qu’un autre s’attache à limiter la casse due à la péremption des lots, et un 3^ème à l’amélioration de la visibilité sur les stocks entrants. Côté logistique, un agent aide au traitement express des commandes urgentes ou prioritaires, et un autre vérifie la conformité des expéditions selon les évolutions réglementaires. Cette liste n’est pas exhaustive, sachant qu’à cette galaxie d’agents-maison développés à l’aide d’Oracle AI Agent Studio for Fusion Applications s’ajoutent ceux que peuvent aussi développer via cette même plateforme les partenaires de l’écosystème d’Oracle. En SCM ou dans d’autres univers métiers, des acteurs phares du conseil ou de la tech comme Accenture, Deloitte, KPMG ou IBM –entre autres– se saisissent de ces capacités pour développer des agents pour l’univers Oracle, proposés via une nouvelle marketplace ad hoc. MR

Pour soutenir la hausse d’activité de son agence de Bordeaux-Mérignac (3.500 m²), DHL Express l’a dotée de plusieurs nouveaux équipements. Il s’agit notamment d’une solution de pesée automatique, d’un système de caméras de détection/suivi de colis par reconnaissance d’adresses et lecture de codes-barres, et de deux machines à rayons X. Une nouvelle rampe de tri à hauteur d’homme a par ailleurs été installée afin de faciliter la répartition et le traitement des colis sur la chaîne de tri, qui peut traiter jusqu’à 12.000 colis/jour. « Cet engagement de 2 M€ vient clôturer huit ans d’investissements et la fin de 20 projets opérationnels sur l’ensemble du territoire pour dynamiser la croissance de nos flux régionaux, nationaux et internationaux », souligne DHL Express. Située dans la zone de fret de l’aéroport bordelais, l’agence DHL Express de Bordeaux-Mérignac a vu son volume de colis à l’export bondir de 25% depuis début 2025. Assurant des opérations de collecte et de distribution dans les départements de la Dordogne et de la Gironde, elle permet d’acheminer des colis jusqu’au hub européen de DHL à Leipzig, en Allemagne, grâce à un Boeing 757 qui fait une rotation quotidienne aller-retour Leipzig/Nantes/Bordeaux. « Depuis 2018, nous avons investi 425 M€ dans de nouvelles infrastructures sur le territoire afin de les adapter à la croissance des échanges et pour répondre aux enjeux futurs, et Bordeaux compte aujourd’hui parmi les métropoles les plus dynamiques de France, souligne Philippe Prétat, Pdg de DHL Express France. C’est pourquoi notre agence de Bordeaux-Mérignac a une importance stratégique pour notre réseau français, représentant un emplacement clé pour nos activités. » AD

La coopérative agricole italienne Orto Verde a choisi Swisslog pour automatiser le futur entrepôt qu’elle va se faire construire près de son siège social de Senigallia, sur la côte adriatique, à une centaine de kilomètres au sud de San Marin. Dans cette installation qui sera opérationnelle en 2027, la coopérative spécialisée dans la production/commercialisation de légumes surgelés va investir 21 M€. Occupant une surface d’un peu moins de 4.000 m² pour une hauteur d’environ 30 mètres, le bâtiment sera doté de trois transstockeurs multiprofondeurs pour une capacité de 19.700 emplacements palettes. A cela, l’intégrateur de solutions intralogistiques automatisées Swisslog ajoutera un système de transport palettes par monorail qui reliera la zone de production existante à la nouvelle zone d’expédition, le pilotage de l’ensemble étant assuré par son logiciel WMS/WCS SynQ. « Nos entreprises sont partenaires depuis sept ans et la coopérative nous a choisi pour nos développements technologiques intégralement réalisées en interne, nos prix compétitifs et notre capacité à accompagner nos clients à chaque étape de leur projet », souligne Swisslog. AD