La Grande-Bretagne paralysée par une grève des trains

La grève des chemins de fer britanniques a débuté mardi 21 juin. La plus importante depuis 30 ans dans le pays. 40 000 cheminots sont mobilisés et de graves conséquences pour le transport des marchandises sont redoutées.

La Grande-Bretagne est affectée par l’une des pires grèves du trafic ferroviaire de son histoire depuis la fin du mois de juin. Pour la première fois depuis 30 ans, les arrêts de travail ont conduit à l’immobilisation de la moitié du réseau suite au débrayage de 40 000 cheminots dans le pays. Un cinquième seulement des trains circulaient au troisième jour de grève. Les marchandises comme le trafic des passagers sont affectés. Afin d’éviter les rayons vides dans les supermarchés, un plan d’urgence avait été mis sur pied, accordant la priorité pendant le conflit aux trains de marchandises sur les trains de passagers.

Au plus mauvais moment

Pour le gouvernement de Boris Johnson, le mouvement tombe au plus mauvais moment alors que le pays est menacé de récession du fait d’une combinaison de pénurie en personnel qualifié, de perturbation des chaînes d’approvisionnement, de l’inflation et de conflits commerciaux autour du Brexit. Selon l’économiste Paul Dales de Capital Economics, la grève des cheminots pourrait coûter 0,4 % de croissance en juin.

En Grande-Bretagne, les salaires du secteur privé ont connu en moyenne une hausse de 8 % sur un an, s’alignant sur le taux d’inflation, tandis que les rémunérations du secteur public n’ont progressé en moyenne que de 1,6 %, suscitant la colère des salariés du secteur médical et de pans entiers des administrations. Le gouvernement Johnson mise quant à lui sur des réductions d’impôts plutôt que sur les hausses de salaires qui mettraient en branle une spirale inflationniste.

Une situation qui s'enlise

Aucune issue ne semble se dessiner dans ce conflit, qui oppose les syndicats et la compagnie National Rail, selon Mick Lynch, le secrétaire général de la confédération RMT. Pire, les salariés des compagnies privées viennent de rejoindre le mouvement. RMT – invoquant le niveau élevé de l’inflation, à 9 % – exigeant 7 % de hausses de salaires pour ses membres, tandis que les employeurs ne veulent plus accorder que 3 % d’augmentations. Les cheminots exigent également que les compagnies ferroviaires renoncent aux 2 500 suppressions d’emplois qu’elles avaient annoncées, invoquant une diminution du trafic liée à la pandémie.

Les salariés estiment que le plan d’économies présenté par le gouvernement Johnson se traduirait par 4,66 Mds d’euros de coupes dans le budget du rail. Londres, qui refuse d’intervenir dans les négociations, menace de faire adopter une loi qui limiterait l’impact des grèves dans les transports, en obligeant les compagnies à assurer un service minimum en recourant à des intérimaires. Les transports urbains sont en parallèle affectés dans la capitale par une grève qui frappe cette fois le métro londonien.

Selon l’économiste Paul Dales de Capital Economics, la grève des cheminots pourrait coûter 0,4 % de croissance en juin.

Crédit photo DR

Auteur

  • Nathalie Versieux

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