Newsletter quotidienne n° 4193

Un vaste chantier de transformation supply est engagé par Coopérative U, qui a retenu Relex Solutions et sa plateforme unifiée de planification SC & retail pour outiller la démarche. Le périmètre est de taille : il s’agit de reconfigurer l’approvisionnement des 1.800 points de vente et drive du distributeur en France et à l’export (sous ses formats / enseignes Hyper U, Super U, U express et Utile), pour l’ensemble des produits et en lien avec ses entrepôts. Ce projet baptisé Vasco devrait s’étaler sur 4 ans et vise notamment à optimiser les prévisions de vente et les propositions de commandes faites aux magasins, ainsi qu’à mieux maitriser la casse et les stocks. Le tout dans une optique d’efficacité accrue, de réduction des coûts, et d’amélioration des niveaux de services et de la disponibilité en rayon. L’enjeu est non seulement d’étayer la forte croissance de Coopérative U (+4% pour le CA hors carburant en 2024, à 26,9 Md€, après le double l’année précédente), mais aussi l’ambition formulée l’été dernier dans son plan Cap15 d’atteindre 15% de part de marché de la grande distribution hexagonale en 2030 (sur la fin 2024, elle était déjà de 12,5% compte tenu des nouvelles ouvertures et extensions et du ralliement de dizaines de point de vente en provenant d’autres enseignes).

S’adapter au modèle coopératif

Un tel périmètre fait peu ou prou de ce projet le plus important signé par Relex dans la grande distribution française (il est déjà présent chez Franprix ou Auchan). C’est à l’issue d’un appel d’offre que la plateforme de l’éditeur finlandais a été retenue pour prendre le relais des outils en place, qu’il s’agisse d’un APS d’ancienne génération ou de solutions-maison outillant les magasins. Au-delà de ses atouts en matière d’IA pour optimiser prévisions et réappros, les capacités de configuration de sa solution ont été un facteur clé, qu’il s’agisse de pouvoir répondre à l’adaptation continue des processus métier mais aussi à la complexité de l’organisation de Coopérative U, avec ses plus de 1.200 associés auprès desquels il a fallu faire consensus. C’est d’ailleurs pour souligner cet ADN coopératif que le nom de Système U a laissé la place à Coopérative U l’an dernier. MR

Demain mercredi, à 12h15, l’ISLI de Kedge Business School organise un webinaire flash pour vous faire découvrir tous les aspects du programme Executive ISLI - Global Supply Chain Management, destiné aux professionnels en formation continue. Animé par Gerald Lang, directeur Académique des parcours Executive en Supply Chain et Management de la Qualité, ce rendez-vous d’une demi-heure permettra d’explorer en détail le contenu du programme, et de comprendre les prérequis, les modalités d'admission et les différentes options de financement. Vous pourrez également poser vos questions en fin de sessions, avec la participation d’une diplômée de cette formation certifiée RNCP niveau 7.

Pour s’inscrire à ce webinaire flash du mercredi 21 mai à 12h15, cliquez ici

Au sein du Parc logistique de l’Aube, à Buchères, ID Logistics va faire construire une nouvelle plateforme de 26.402 m² répartis sur 7 cellules (extensible à 32.000 m²). Elle sera dédiée à un nouveau client, Parfums Christian Dior (groupe LVMH). Pour la distribution omnicanale de ses parfums, ce dernier s’appuie sur les installations de son siège français de Saint-Jean-de-Braye (production et logistique), dans l’orléanais. Le futur site, dont l’ouverture est annoncée début 2027, viendra ainsi compléter cet entrepôt automatisé par Knapp (voir NL 2771) pour accompagner la croissance des activités de préparation de commandes et d’expédition en Europe et servir le cas échéant de backup. Le projet représente un investissement conséquent de 45 M€, avec à la clé la création de 100 emplois ainsi que la mise en place dans une des cellules d’une solution mécanisée « type OSR » (ndlr : système à navettes de Knapp) d’après la demande d’enregistrement ICPE déposée par ID Logistics en juin 2024. Selon nos informations, le bâtiment serait mis à disposition du 3PL en mai 2026, avant l’installation de la solution mécanisée qui serait en service à partir de février 2027. L’entrepôt vise une certification Breeam Excellent avec un éclairage 100% LED, une installation photovoltaïque en toiture de 500 KWc pour couvrir une partie des besoins énergétiques et des bornes de recharge pour véhicules électriques. A noter qu’au sein du groupe LVMH, ID Logistics a déjà comme client Guerlain pour lequel il exploite un entrepôt dans la Cosmetic Valley (à quelques dizaines de km de Chartres), également équipé d’un système OSR de Knapp (voir 3481). JLR

Tous les six mois, l’Union TLF analyse l’évolution du secteur transport et logistique français via un baromètre synthétisant les performances de chaque grand segment de marché (logistique, fret routier, ferroviaire, maritime, fluvial et aérien). Elaborée à partir de données issues de divers ministères et organismes spécialisés (Ministère de la transition écologique, Insee, Immostat et Comité national routier), sa 5^ème édition indique ainsi qu’avec une volumétrie de 169 milliards de tonnes-kilomètres, l’activité du fret routier a progressé l’an dernier de 2,9% (+3,5 % pour le seul compte d’autrui et -1,9% pour le seul compte propre). Avec 33 milliards de tonnes-kilomètres, le fret ferroviaire a enregistré de son côté une croissance de 12%, le transport fluvial de marchandises faisant beaucoup moins bien avec une progression de 2,1% (+0,7% en volume avec 43,7 millions de tonnes de marchandises transportées). « Le fret ferroviaire et le fret fluvial se sont tous deux redressés après deux années de fort recul, souligne le baromètre. Leur rebond n’a en outre été que partiel, leurs volumes respectifs restant relativement faibles sur 2024 ». Sur la base d’un indice 100 en 2019, la logistique a quant à elle vu son activité se contracter en volume de 1,5%, portant le repli sur deux ans à 5,9%. L’explication ? La consommation encore à la peine. Son chiffre d’affaires a en revanche progressé de 1,2%, porté notamment par une hausse des tarifs d’entreposage de 2,8%. « Suivant les données d’Immostat, le marché français de l’immobilier logistique a aussi vu s’échanger 3,2 millions de mètres carrés en 2024, ce qui représente sur un an une baisse de 18% et sur deux ans de 32%, relève le baromètre. Les années 2021-2022 ayant été marquées par un rattrapage post-Covid, il convient de comparer la demande placée aux valeurs pré- Covid. Par rapport à la moyenne 2015-2019, la demande 2024 marque ainsi une baisse de 8% ». Quant aux surfaces mises en chantier, elles ont baissé de 19%. AD

Imprimeur en ligne de 1^er plan sur le marché français, Exaprint a choisi l’exosquelette robotisé Apogée de German Bionic sur fond d’amélioration des conditions de travail au sein de son site de production de 10.000 m² à Maugio, en périphérie de Montpellier. Il est employé pour soulager ses collaborateurs en charge des expéditions, sachant que cet acteur fondé il y a plus de 25 ans produit, manipule et expédie quotidiennement 3 à 4.000 commandes réparties en colis de 0,5 à 18 kg, pour un poids total de 20 à 35 tonnes. Modèle de référence des exosquelettes développés par la jeune pousse allemande spécialisée dans la robotique et les technologies portables, cet Apogée est un équipement robotisé dit actif, conçu pour diminuer le stress du dos lors du levage de charges lourdes, et réduire ainsi le risque de troubles musculo-squelettiques et d’accidents du travail (voir NL 3945). Dans sa dernière version, il permet de compenser jusqu’à 36 kg par levage et optimise aussi l’assistance à la marche pour des déplacements plus fluides. « Avant l’utilisation de l’exosquelette, je pouvais parfois avoir des douleurs musculaires que je ne ressens plus du tout aujourd’hui. Facile d’utilisation, il s’enfile et s’enlève très rapidement et me permet d’être plus efficace », témoigne Adil, opérateur d’expédition chez Exaprint. Solution connectée, l’exosquelette Apogée s’adapte en outre à la personne qui le porte, un code PIN permettant à l’utilisateur d’être reconnu automatiquement pour bénéficier d’une assistance adaptée à sa morphologie. D’où la possibilité de le partager au sein d’une équipe en fonction du planning des tâches. Et Exaprint souligne que pour en maximiser l’utilisation, le poste de travail concerné a été réorganisé afin d’y regrouper les opérations manuelles de levage. MR

En début d’année, Intersport Austria a lancé l’exploitation de l’installation automatisée de pointe implantée sur une extension de son centre de distribution de Wels avec le concours de son compatriote TGW Logistics Group. Au tournant 2022-2023 (voir NL 3712), la branche autrichienne du groupement spécialisé dans la distribution d’articles de sport avait dévoilé ce projet visant à centraliser sur une plateforme unique l’activité dispersée entre plusieurs petits sites satellites pour desservir son marché national et ceux des voisins tchèque, hongrois et slovaque. L’enjeu était non seulement de gagner en capacité face à l’augmentation des volumes de commandes, mais aussi en performance et en flexibilité pour améliorer la réactivité vis-à-vis de ses plus de 130 affiliés représentant environ 350 points de vente. Les contours de l’installation mise en œuvre par TGW étaient connus, avec au cœur un système à navettes comptant 4 allées qui permet de stocker 122.000 bacs et cartons en triple profondeur, pour une optimisation maximale de l’espace disponible. Et si les commandes sont préparées sur six postes de picking, l’un repose finalement sur un robot de picking RovoFlex dévoilé début 2024 par le spécialiste de l’intralogistique (voir NL 3921), dont le recourt à l’IA permet notamment d’améliorer ses performances en continu. On notera aussi que l’ensemble est coordonné par le WMS-maison de TGW, qui pilote à la fois les opérations automatisées et celles restées manuelles, en intégration avec l’ERP d’Intersport. MR