Contribuer à la réduction de l’impact environnemental de l’industrie cimentière fait partie de la raison d’être de la société Cem’In’Eu depuis sa création en 2014. Ce cimentier nantais mise sur le développement de petites unités de production implantées au cœur des régions et privilégie systématiquement les modes de transports alternatifs à la route et les véhicules éco-responsables pour approvisionner ses sites ou livrer ses clients (voir NL 3996). Après un premier plan de trois ans dans le dispositif, Cem’In’Eu poursuit sa démarche de réduction de son empreinte carbone en se réengageant dans Fret21. Le cimentier ambitionne de réduire de 15% les émissions de CO2 de sa SC au cours des trois prochaines années en évitant de rejeter dans l’atmosphère un peu plus de 2.200 tonnes de CO₂, aussi bien en amont qu’en aval de sa SC. Au niveau de l’approvisionnement de son entrepôt de Sète en clinker (le composant principal du ciment), l’entreprise prévoit ainsi de s’appuyer sur des navires au tonnage plus important, ce qui permettra de faire passer de 6 à 4 le nombre de voyages par campagne de réapprovisionnement en matière première en provenance de l’étranger, essentiellement depuis la Turquie. Dans le même temps, elle s’engage à faire passer à plus de 80% la part de la traction électrique des trains utilisés pour le transport du clinker depuis sa plateforme de Sète jusqu’à ses sites de production de Tonneins (Lot et Garonne) et Portes-lès-Valence (Drôme). « A ce stade, l’objectif de 100% ne peut matériellement pas être envisagé pour tenir compte des aléas du réseau et des derniers kilomètres de voies qui ne sont pas encore électrifiés », souligne Cem’In’Eu. Côté aval, l’entreprise va, d’une part, mettre en service deux nouveaux camions éco-responsables qui viendront s’ajouter aux deux modèles roulant au B100 qu’elle a acquis en 2024, et d’autre part, accroître de 25% la part de ses partenaires transporteurs engagés dans une charte ou un label de transport durable. En 2024, 47% de ses flux de ciments en sac et 71% de ses flux de ciment en vrac ont été réalisés par des transporteurs engagés en aval de ses sites de Tonneins et Portes-lès-Valence. AD
Une fois parvenu par voie maritime dans l’entrepôt sétois de Cem'In'Eu, le clinker est conteneurisé puis acheminé par train vers ses deux usines. ©Cem'In'Eu