Newsletter quotidienne n° 4264

Cet été, un nouveau nom a intégré le paysage du conseil avec la création du multi-spécialiste Helix Group, holding officialisant le rapprochement entre les cabinets Axsens et Oxigen, auxquels s’adjoint la récente structure Oïda dédiée au management de transition. Helix est aussi la marque commerciale sous laquelle le groupe entend proposer une offre commune de conseil axée performance opérationnelle et financière. Fondé à Toulouse il y a 20 ans, Axsens est un cabinet aguerri en matière d’excellence opérationnelle et de supply chain (notamment dans l’aéro), fort de 40 consultants et en forte croissance (CA doublé en deux ans, à 8 M€). De son côté le lyonnais Oxigen est un cabinet de conseil financier orienté business fondé en 2007 dont les 12 consultants épaulent des dirigeants, DAF ou investisseurs. Une étroite collaboration entre les deux s’était tissée depuis 2 ans sur des missions combinant leurs expertises, par exemple en matière d’optimisation du BFR avec ce regard croisé SC / finance, ou de restauration de la performance opérationnelle et financière. Mais aussi pour le compte de fonds en phase d’audit / diagnostic en amont d’un investissement, ou ensuite pour engager une transformation. Axsens et Oxigen travaillent également de concert sur des projets d’AMOA en matière d’ERP en se répartissant les chantiers par métier, à l’image de la mission de longue haleine menée au sein d'une ETI française spécialisée dans les conduits de cheminées, leader en Europe avec sa dizaine de sites industriels. Alors que les approches traditionnelles du conseil peuvent s’avérer trop cloisonnées, Helix Group se veut différenciant avec cette double lecture opérationnelle et financière au service de la performance de grands groupes, PME ou ETI. Et d’autres expertises pourraient s’ajouter sous la bannière Helix pour répondre aux besoins croissants de transversalité du conseil face aux challenges complexes que doivent relever les entreprises. En parallèle, Axsens, Oxigen et Oïda continuent d’opérer sous leur identité propre, en autonomie sur leurs champs respectifs d’expertise. MR

C’est un nouveau palier que franchit Winddle en matière d’intelligence artificielle. Après avoir doté sa plateforme collaborative de pilotage de flux amont d’une fonctionnalité basée sur l’IA et l’OCR pour capturer automatiquement les données de suivi des flux d'approvisionnement dans les documents électroniques envoyés par les  fournisseurs et transporteurs en fin d’année dernière (voir NL 4092), voilà que l’éditeur lance son agent IA, qui sera présenté en avant-première la semaine prochaine sur Supply Chain Event (stand G29). Facilement configurable, cet outil va permettre d’automatiser certaines interactions mails avec fournisseurs et transporteurs, en récupérant les informations sur l’avancement du flux, en extrayant les données pertinentes, et en les intégrant à la plateforme pour une traçabilité et une visibilité complètes. Le premier cas d'usage déjà disponible porte sur la réconciliation des documents fournisseurs à chaque flux produits (liste de colisage, facture, certificats produits…). Il peut aussi détecter un changement de date, prévenir l’utilisateur et l’aider dans la relance du fournisseur afin qu’il envoie les infos sur la liste de colisage par exemple. « L’agent IA change complètement la donne. Jusqu’ici, l’onboarding des petits fournisseurs et la conduite du changement représentaient un frein à la digitalisation des métiers approvisionnements et transports. Désormais, les équipes métiers peuvent se concentrer sur les priorités opérationnelles tout en bénéficiant d’une automatisation efficace du suivi administratif de leurs flux, sans aucun changement de process » souligne Emilia Jevakhoff, co-fondatrice et dirigeante de Winddle. D’autres cas d’usages sont prévus notamment sur la validation de bons de commandes, de cadencement, la création d’ordre de transport, mais aussi sur des fonctionnalités concernant le TMS (Transport Management System), la gestion des coûts transports & douanes, ou la conformité fournisseurs et traçabilité produits de la plateforme unifiée. La commercialisation de cet agent IA est prévue d’ici la fin de l’année et sa tarification n'est pas encore connue, Winddle précise néanmoins que son ROI est « très rapide ». A noter que les premiers clients intéressés pourront bénéficier d’un mois d’essai gratuit. JLR

Via la branche investissement de sa holding Ingka Group, Ikea a fait l’acquisition de l’éditeur américain Locus (qui n’a rien à voir avec Locus Robotics). Le montant de l’opération n’a pas été communiqué, mais il est sans doute non négligeable car lors de sa dernière levée de fonds en 2021, cette entreprise avait été valorisée à 300 M$ (environ 259 M€). Créée en 2015 par d’anciens collaborateurs d’Amazon (Nishith Rastogi et Geet Garg), Locus propose une plateforme Saas d’orchestration de livraison dernier kilomètre boostée à l’IA. Permettant d’aligner planification et exécution via une unification des commandes et des capacités de transport avec traçabilité temps réel et accès à des outils d’analyses, cette plateforme est utilisée dans le monde entier par des centaines de clients tels que Unilever, Nestlé, Tata Group, Bukalapak et BlueDart. Locus a permis à ce jour d’orchestrer plus d’un milliard de livraisons dans plus de 30 pays en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en zone Asie-Pacifique. « Cette acquisition s'inscrit parfaitement dans notre volonté d’améliorer notre parcours client à chaque point de contact, souligne Tolga Öncü, retail operations manager chez Ingka Group. En utilisant la solution de Locus, nous allons pouvoir prendre le contrôle d’un élément crucial de notre supply chain en assurant au plus grand nombre des livraisons plus rapides et flexibles ». Son adoption intervient en outre à un moment important pour Ikea : entre 2019 et 2024, les ventes en ligne de l’enseigne dans ses ventes totales sont passées de 11% à 28%. « L'intégration de la technologie de Locus renforcera notre capacité à répondre à cette croissance en complément de nos précédents investissements technologiques », conclut Ikea. En 2023, l’enseigne avait notamment racheté Made4net, éditeur américain spécialisé dans les logiciels WMS et TMS sur le cloud (voir NL 3786). AD

La construction d’un nouvel entrepôt de 23.000 m² développé par Virtuo Industrial Property va débuter au sein du Parc Logistique du Pont de Normandie (PLPN 2) suite à la récente signature d’un bail par Distrimex pour deux de ses trois cellules. Déjà présent sur cette zone proche des terminaux portuaires et d’une installation ferroviaire, ce spécialiste de la distribution export de produits pharma et parapharmaceutiques (filiale de CERP Bretagne Atlantique) confirme son ancrage normand et disposera fin 2026 de ces 16.000 m² pour monter en puissance. Implanté sur un foncier de 10 hectares du domaine d’Haropa Port, ce futur V.Park Le Havre comptera 3 cellules, de 6, 7 et 8.000 m² (ainsi que des bureaux) et a été conçu pour répondre aux exigences opérationnelles de la distribution pharmaceutique en matière de stockage en températures dirigées, de sécurité ou en prévoyant une zone extérieure dédiée aux conteneurs maritimes. « Ce projet relève d’une collaboration fondée sur la confiance, des échanges ouverts et transparents à chaque étape, et d’une écoute attentive des besoins pour une réponse parfaitement alignée avec les enjeux d’exploitation futurs », salue Karène Glandut-Verdeau, responsable commerciale de Virtuo. Pour sa conception architecturale, le spécialiste de l’immobilier logistique a recouru au cabinet GBL Architectes, avant d’en confier la maîtrise d’œuvre à CLC Ingénierie. Cet entrepôt bas carbone s’inscrira dans les standards environnementaux élevés que prise Virtuo sur ses différents parcs dans l’Hexagone, et vise une certification Breeam Excellent. Dans cette opération, le développeur a été accompagné par BNP Paribas Real Estate et l’agence Le Havre Seine Développement. MR

Après un an de travaux, le fournisseur de solutions d’étanchéité Hutchinson vient d’inaugurer son nouveau centre de distribution de Mannheim, entre Francfort et Stuttgart. Dédié aux gammes de joints et bagues métalliques au catalogue de l’équipementier, ce centre de 3.600 m² a vocation à optimiser l’approvisionnement de ses clients présents en Allemagne, ainsi qu’en Europe du Nord et de l’Est. Dans cet objectif, il a été doté d’un magasin automatisé copie conforme de celui que la société a déployé il y a deux ans en France, à Château-Gontier-sur-Mayenne (voir NL 3801). Equipé comme dans ce dernier par des solutions fournies par le groupe Jungheinrich, il dispose d’une capacité de 17.000 bacs et compte plusieurs postes de préparation de commandes, l’installation intégrant aussi un espace de palettisation/dé-palettisation robotisé et une solution d’emballage pour les flux inter-usines. « Ce dispositif permet une gestion fluide des flux, une traçabilité renforcée et une personnalisation des emballages selon les besoins spécifiques des clients », souligne Laure Bavant, directrice des opérations logistiques Europe chez Hutchinson. AD