Newsletter quotidienne n° 4259

L’ancrage d’ID Logistics dans l’univers fashion & lifestyle a pris une nouvelle dimension courant juin en France puisque c’est à cette date que le 3PL a commencé à exploiter l’entrepôt La Redoute de Wattrelos, dans les Hauts-de-France. Dédiée à l’offre mode du vépéciste devenu e-commerçant, cette installation de 7 cellules et 42.000 m² peut traiter jusqu’à 45 M de pièces par an avec la capacité de préparer 3.500 commandes par heure et de gérer plus de 300.000 SKU. « Elle utilise plusieurs solutions d’automatisation et de mécanisation depuis son ouverture en 2016 » souligne Patrice Fitzner, directeur logistique de La Redoute. Déployées par Dematic, ces solutions incluent notamment des convoyeurs télescopiques, un miniload, un système de stockage/préparation de commandes à navettes, un réseau de trieurs à pochettes et une solution de tri/transfert de colis à tapis transversal (crossbelt). Cet entrepôt de Wattrelos permet à La Redoute de livrer la France métropolitaine en J+1 et plus d’une vingtaine de pays en Europe en J+2 à J+4. « En externalisant ce site, nous entrons dans le cadre d’un partenariat industriel avec ID Logistics, qui va en outre pouvoir le développer » poursuit Patrice Fitzner. Le site traite actuellement quelque 20 M de colis par an, et le 3PL est déjà en négociation avec trois prospects de l’univers de la mode qui pourraient lui apporter 12 M de pièces supplémentaires à traiter tous les ans. Pour le rendre multi-clients, l’entrepôt auparavant connu sous le nom de Quai 30 et renommé ID4Fashion, a notamment été doté du WMS Reflex de Hardis Group. « Il s’agit du nom de notre nouvelle filiale omnicanale mode et lifestyle, révèle Eric Hémar, le président d’ID Logistics. Sa vocation est de servir de point d’entrée auprès d’acteurs du secteur afin développer des sites logistiques multi-clients ». Dans ce secteur, qui contribue aujourd’hui à son CA à hauteur de 10%, le prestataire opère surtout sur des sites mono-client, comme il le fait par exemple depuis bientôt dix ans en France avec Puma (voir NL 4246). « Nous estimons que l’externalisation peut intéresser d’autres marques ou distributeurs du secteur mode dans la mesure il y a mutualisation de coûts et optimisation de services, considère Eric Hémar. Nous en sommes d’autant plus convaincus que nous avons désormais une vitrine dans ce domaine avec le site de Wattrelos ». AD

La Poste Immobilier et Barjane ont lancé la construction d’une messagerie de pointe de quasi 19.000 m² à Gondreville, à l’ouest de Nancy, pour un investissement conjoint de 80 M€ (à presque parité entre les volets bâtiment et mécanisation). Cette future plateforme Colissimo Grand Est s’avère l’un des derniers chantiers d’ampleur à s’inscrire dans l’aggiornamento du réseau logistique de cette branche colis de La Poste, pour une mise en opération à l’automne 2027. En tant que contractant général, APRC devrait livrer ce bâtiment aux 107 portes à quai dans moins d’un an, mais les aménagements et l’installation d’un trieur haute cadence doubleront le délai de démarrage. Très qualitatif côté environnement de travail pour les salariés, ce projet visant une certification HQE Très Performant se distingue aussi par ses deux centrales photovoltaïque (injection/ autoconsommation) et un volet géothermie avec le spécialiste Accenta pour chauffer ou refroidir (2,5 M€ d’investissements). « Si La Poste a souhaité en devenir propriétaire, dans le cadre d’un Vefa, cela tient de l’exception dans le modèle de Barjane qui développe essentiellement des bâtiments clé-en-main rejoignant notre parc, dont nous assurons la gestion au quotidien jusqu’en matière de production d’électricité photovoltaïque », précisaient en duo Léo Barlatier et Julie Barlatier-Prieuret, cofondateurs et cogérants de Barjane. Alors que l’entreprise fêtera ses 20 ans l’an prochain, un point presse leur a permis de lever le voile sur une multitude de projets à différents horizons, dont une autre messagerie pour le grossiste alimentaire Sysco sur une des dernières parcelles de son parc des Bréguières. De taille bien plus modeste –moins de 2.000 m²– le bâtiment sera en revanche tri-température (ambiant, froid positif et surgelé, avec une flexibilité dans la répartition), et jouera un rôle pivot pour les flux de distribution sur le quart sud-est du géant américain, en lien avec ses sites de stockage. Et c’est un nouveau client pour Barjane, dont la trajectoire mise beaucoup sur la confiance développée dans le temps avec ses clients pour multiplier ensemble les projets, comme avec La Poste (voir suite). MR

Les deux messageries annoncées par Barjane lors d’un point presse (voir brève précédente) représentent une partie congrue des m² logistiques dans les tuyaux pour accroître son parc actuel d’environ 750.000 m², avec une quarantaine de bâtiments. La douzaine de projets à des stades très divers d’avancement qu’ont évoquée Léo Barlatier et Julie Barlatier-Prieuré portent en germe un doublement du portefeuille à moyen terme, sans même compter les 60.000 m² qu’inaugurera Lidl fin novembre sur leur parc historique des Bréguières dans le Var (déjà implanté sur 36.000 m², le distributeur va s’appuyer sur ce nouvel entrepôt XXL tri-température tout en conservant finalement le précédent). La trajectoire à venir de Barjane s’inscrit certes dans ses fondamentaux –bâtiments clé-en-main pour l’essentiel, locataires longue durée et fidélisés pour une récurrence de projets– mais illustre aussi sa projection au-delà de la traditionnelle dorsale, ou à l’international. Son fief d’origine du sud-est est évidemment concerné, sur son parc varois, ceux des Aiguilles ou Saint Charles dans les Bouches-du-Rhône, ou près de son site de Marignane. Sans oublier Distriport, près de Marseille-Fos, avec 44.000 m² en pré-commercialisation. Et si Barjane s’était aventuré ces dernières dans de nouvelles régions, avec des réalisations à Cholet (pour Thales et Metro), à Poitiers, près du Mans ou dans l’orléanais, de nouvelles positions sont prises sur le parc du Pipa dans l’Ain, à Romans-sur-Isère, Loisy dans la Marne, ou plus au nord à Douvrin. Mais c’est aussi outre-Manche que Barjane entend accentuer sa percée, amorcée en 2018 avec un entrepôt pour Decathlon (voir NL 2826), depuis porté à 36.000 m². Fort d’un foncier à Rugby, au cœur du « triangle d’or logistique », le français y pose la charpente d’un entrepôt de 10.000 m² au positionnement ‘best-in-class’ (Breeam Outstanding), lancé en blanc vu l’attractivité de la zone. « Le marché britannique est très innovant, et c’est notamment pour cette stimulation que nous l’avons ciblé », note Léo Barlatier. Un autre projet y est d’ailleurs à l’instruction près de Coventry, avec cette fois un potentiel proche des 50.000 m². MR

D’après la sixième édition d’une étude réalisée conjointement par EcoVadis et le Médiateur des Entreprises, les sociétés françaises se sont classées l’année dernière au troisième rang mondial des organisations les plus performantes en matière de RSE. La moyenne du score global des quelque 10.000 entreprises tricolores évaluées par EcoVadis s’élève à 60,4/100, contre 57,6 en 2022. Seules la Finlande (62,1) et la Suède (60,7) font mieux que le France, qui devance un autre pays scandinave, la Norvège, dans ce quatuor mondial au-delà du seuil symbolique des 60 points. A noter que 36% des entreprises françaises évaluées ont atteint la catégorie dite Avancée (score de plus de 65), contre 28% en 2022 et seulement 19% en 2020. Et si l’on regarde en termes de tailles d’entreprises, on s’aperçoit que les structures de plus de 1.000 salariés ont réalisé leurs avancées les plus notables sur les thèmes Éthique (58.5, soit + 2 places au classement pays) et Achats Responsables (58,3, +7,3 points en deux ans), alors que les PME et ETI ont surtout progressé sur le score Environnement (61,3, soit + 4 points depuis 2022), Droits Humains (63,4) mais aussi Achats responsables (49,9 points meilleur score européen dans la catégorie PME/ETI). Reste désormais à convertir ces bonnes performances RSE en atout d’attractivité au niveau international. Et il reste du chemin à faire : les fournisseurs allemands ont beau être moins bien notés globalement que leurs homologues français, ils ont le réflexe de partager leurs résultats avec 9,6 clients en moyenne, contre 7,8 pour un fournisseur français ! JLR

Le groupe Arnal, qui s’appuie sur un réseau national de 17 dépôts de conteneurs en France, a choisi son site le plus important, celui de Gonfreville-l’Orcher près du Port du Havre, pour tester deux gros chariots élévateurs 100% électriques. Ces engins dotés de batteries à recharge rapide (moins de deux heures), ont été développés respectivement par Kalmar et CVS Ferrari. Ils sont utilisés pour le déplacement des conteneurs maritimes vides. L’objectif, c’est 60 t de CO₂ évitées chaque année par rapport à un modèle thermique équivalent, une réduction drastique du bruit et un cycle de vie plus propre et nécessitant moins d’entretien au quotidien. Cette initiative s’inscrit dans le plan d’Arnal de réduire de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. JLR

Déjà partenaire avec la filiale allemande de Knapp depuis 2022, le spécialiste allemand du roulement à billes Friedrich Picard GmbH & Co. KG s’est tourné vers le fabricant et intégrateur autrichien pour mettre en place une solution d’automatisation sur mesure dans une extension de son site logistique de Bochum, en Rhénanie du Nord-Westphalie. Inaugurée officiellement en mai dernier, l’installation est basée sur un Evo Shuttle de Knapp pour le stockage haute densité, avec 58.000 emplacements pour bacs, sur 42 niveaux. Les préparations de commandes s’effectuent à partir de cinq stations ergonomiques Pick-it-Easy. Parmi les principaux objectifs du projet figurait le respect de la promesse client (Picard livre dans plus de 100 pays) et la densification du stockage. D’ailleurs, dans le nouveau bâtiment, Picard a investi parallèlement dans de nouveaux bureaux, une salle de sport et des espaces sociaux spacieux pour favoriser la motivation et la santé de son personnel. JLR