Newsletter quotidienne n° 4235

Après avoir été repoussée d’un an, l’entrée en vigueur de l’EUDR (RUED en français) est programmée dans quatre mois, le 30 décembre 2025. Ce règlement européen contre la déforestation oblige les entreprises concernées, fabricants comme distributeurs, à tracer systématiquement sur leur supply chain (jusqu’à la géolocalisation) des produits ou matières premières tels que le cacao, le soja, le café, l'huile de palme, le caoutchouc et le bois. Cela concerne donc beaucoup d’acteurs des pneus, de l’automobile, de l’agroalimentaire, de la chaussure, des meubles, de l’outillage, du papier, des jouets, qui devront prouver, sous peine de lourdes amendes ou d’interdictions d'importation, que leurs produits n’impliquent pas d’actes de déforestation. Selon la plateforme cloud de conformité réglementaire osapiens, la première chose à faire, après analyse, c’est de nettoyer les données de base dans son ERP et d’ajouter des champs spécifiques comme les codes SH pour les produits. « L’idéal est d’avoir un logiciel qui automatise l’intégralité du processus de diligence raisonnable et s’adapte au rôle spécifique de chaque entreprise au sein de la chaîne d’approvisionnement » souligne osapiens, qui prêche évidemment pour sa paroisse. Par ailleurs, un autre acteur allemand, le cabinet Ventum Consulting, a développé l'application EUDR Manager sur la plateforme Celonis Process Intelligence de la licorne américano-allemande Celonis, spécialisée dans l'analyse automatisée des processus métiers (Process Mining et Execution Management). L’outil donne accès à l’intégration automatisée des fournisseurs via le réseau mondial IntegrityNext, à la réalisation d’auto-évaluations et la documentation des processus métiers standardisés, à la collecte des données de géolocalisation et à l’évaluation des risques de déforestation basée sur l'IA, à l'aide d'images satellites et de superpositions juridictionnelles. « L'application EUDR Manager permet aux clients de se conformer rapidement et efficacement aux normes en matière de déforestation. Elle intègre les tâches liées au développement durable dans les processus métiers et les adapte pour en faire un avantage concurrentiel » résume Janina Bauer, VP, Responsable de la durabilité au niveau mondial chez Celonis. JLR

Le nouveau WMS 100% Cloud que lance aujourd’hui Acsep s’appelle IzyOne. Sa tarification est limpide, et ajustable chaque mois, sans engagement : 1 € par jour et par utilisateur. « Avec IzyOne, nous avons voulu proposer un WMS moderne, simple et accessible, qui change les règles du jeu, souligneThierry Puharré, président du groupe ACSEP. Pour le prix d’un café par jour et par utilisateur, nos clients bénéficient d’une solution 100 % Cloud, complète et intuitive, qu’ils peuvent déployer en quelques jours ». L’outil, qui mise sur la standardisation plutôt que le sur-mesure, intègre toutes les fonctions essentielles d’un WMS : réception, gestion des stocks, préparation, expédition, reporting, RF et dashboards. Il peut être intégré aux ERP, TMS et plateformes e-commerce via des API. IzyOne est plutôt destiné aux petites structures (avec un essai gratuit de 10 jours), mais Acsep précise que lorsque l’activité grandit, la montée en puissance vers son WMS IzyPro s’effectue de manière très fluide, puisqu’ils partagent le même socle logiciel. JLR

En avant-première, le constructeur allemand Still (groupe Kion) annonce aujourd’hui une plateforme digitale dénommée Smart Portal et capable de gérer de manière centralisée, à partir d’une seule interface, tout ce qui concerne les flottes de ses chariots élévateurs et autres engins intralogistiques : analyse des données, sécurité des équipements, contrôles d’accès, gestion énergétique, performance de la flotte et réduction des coûts. Accessible à partir de n’importe quel appareil connecté, Smart Portal compte trois modules principaux : Smart Analytics (accès en temps réel à l’ensemble des données, avec différents types de visualisation, planification des interventions, détection d’anomalies, suivi des dépenses, etc.), Smart Fleet Management (sécurité, prévention des risques, amélioration des conditions de travail) et Smart Energy (gestion de la consommation énergétique). Conforme au RGPD et certifiée ISO 27001, la plateforme est dotée d’interfaces ouvertes pour s’intégrer facilement dans l’environnement digital existant des entreprises. JLR

Trois mois après la nomination de Guillaume de Montessus à la direction générale d'Onet Logistique (voir NL 4170), le spécialiste de la logistique in situ a recruté Benoît Roullet comme directeur des opérations. C’est ce dernier qui l’a annoncé sur son profil LinkedIn, précisant qu’au sein du groupe multi-métiers, il supervisera les activités logistiques in situ et de distribution, soit un réseau comptant 14 agences régionales, 80 sites et 1.800 collaborateurs. « Mon rôle va consister à orchestrer des opérations générant un chiffre d’affaires de 100 M€ », précise le responsable. Pour atteindre ses objectifs chez son nouvel employeur, classé 10^ème dans notre classement des 3PL en France (à paraître dans notre numéro du mois de septembre), Benoît Roullet pourra s’appuyer tant sur sa formation que sur son parcours. Il est non seulement titulaire d’un DUT en génie mécanique et productique, et d’une licence en technologie mécanique, mais aussi d’un master management de la Supply Chain et des Achats de l’IAE Metz School Management. Sa carrière a débuté dans l’armée, où il a officié pendant près de vingt ans, occupant notamment des postes de directeur d’unité logistique, de directeur logistique opérationnelle et de directeur Supply Chain sur le territoire métropolitain, en Outre-Mer et en Afrique. Par la suite, il a rejoint la vie civile, travaillant d’abord comme directeur d’exploitation puis directeur adjoint au sein de la plateforme logistique Mobivia de 100.000 m² opérée par le Groupe Deret à Meung-sur-Loire (voir NL 3893). Ensuite, il a rejoint GXO Logistics, occupant plusieurs postes de directeur de sites en France. Benoît Roullet est aussi l’auteur d’un livre paru récemment et intitulé ‘Guide du management des entrepôts’. AD

Le géant automobile Stellantis ne ménage pas ses investissements logistiques pour sa branche de distribution de pièces détachées Mopar aux Etats-Unis. Le groupe franco-italo-américain vient d'annoncer investir 41 M$ (± 35 M€) dans la construction d’un nouveau centre de distribution Mopar de 39.000 m² à Forsyth, en Géorgie. Et en mai, Stellantis avait déjà annoncé l'injection de quelque 388 M$ (± 332 M€) dans un ‘méga hub logistique’ Mopar d’environ 185.000 m² à Van Buren Township, dans le Michigan, qui regroupera en 2027 les activités de plusieurs sites existants. C’est aussi à cette date que doit être mise en service la future plateforme Mopar en Géorgie pour approvisionner de façon plus fiable et rapide les concessionnaires et clients des marques Chrysler, Dodge, Jeep, Ram, Alfa Romeo et Fiat sur tout le sud-est des États-Unis. Sur quasi 1.500 m², elle hébergera un système AutoStore doté de 66 robots, mais il ne s’agira pas du 1^er de ses sites à être équipé de cette solution de stockage / préparation. Courant avril, Stellantis a en effet inauguré un centre de distribution Mopar de 50.000 m² à East Fishkill, dans l’Etat de New York, déjà équipé d’un AutoStore de 70.000 bacs et 40 robots. Et son futur ‘méga hub logistique ‘ en sera également doté. « Nos clients comptent sur nous pour leur livrer la bonne pièce au bon moment. Or avec notre méga hub, nous pourrons mieux répondre à leurs attentes, cet investissement reflétant notre engagement en faveur de l'innovation, du développement durable et de l'excellence opérationnelle, tout en créant un environnement de travail moderne et high-tech pour nos collaborateurs », souligne Darren Bradshaw, senior VP de Mopar Amérique du Nord. AD