Un éléphant qui se trompe énormément moins

À l’heure où j’écris ces lignes, le Sénat entame l’examen du projet de loi PACTE, dont l’objectif affiché est de favoriser le développement des PME françaises pour les aider à devenir des ETI, ces entreprises de taille intermédiaire, deux fois plus nombreuses en Allemagne. Mais on le sait, la loi ne fera pas tout. Je pense à cet égard que certaines PME tricolores, ambitionnant de s’épanouir à l’international par croissance organique et par acquisitions, pourraient sans doute mettre à profit les enseignements du Coup de cœur des Rois de la Supply Chain 2019. Si vous n’étiez pas au Forum durant la journée du 17 janvier, vous ne connaissez certainement pas Éléphant Vert, cette jeune pousse franco-africaine fondée en 2012 qui emploie 900 collaborateurs dans 9 pays et compte 11 implantations industrielles. Son objectif est de devenir un leader mondial des biosolutions agricoles en 2030, mais pour cela, il lui faut conserver la maîtrise de sa forte croissance qui l’a déjà fait passer de 3 M€ à 75 M€ en quatre ans.

Fin 2017, son directeur industriel, Jean-Étienne Doré, s’adresse à Axoma Consultants, car il veut adapter son schéma directeur de production pour soutenir la croissance organique et l’adapter aux nouveaux enjeux, liés notamment à l’élargissement de la typologie des clients suite à des acquisitions. Le cabinet de conseil préconise plutôt de réorienter le débat vers la mise en place progressive au sein de l’entreprise d’une organisation et de processus supply chain. Il s’agit de gagner en visibilité sur les priorités en termes de production et de stocks, en fonction de la demande réelle, même sans avoir des années d’historique sur lesquelles se baser. Loin d’être des spécialistes du sujet, le directeur industriel et le comex se laissent néanmoins convaincre par la pertinence de ce projet qui va les amener à casser les silos, à faire se rapprocher les financiers, la production et les commerciaux.

Après avoir opéré une segmentation par type de produits, la démarche a conduit à un début de mise en place d’un processus S& OP (avant même de standardiser un processus MRP). « 2018 est la première année où toutes nos filiales collent à 95 % ou plus au budget, alors que les années précédentes, c’était plutôt 60 %. C’est sans doute grâce au S& OP et au fait que cela a décloisonné tous les processus métiers. » Le public des Salons de l’Aveyron n’est pas resté insensible au témoignage de Jean-Étienne Doré. Outre la capacité à moins se tromper sur les stocks et les budgets, la transformation supply chain d’Éléphant Vert, qui ne fait que commencer, a un autre bienfait : celui de standardiser les approches, ce qui en fait un formidable outil d’intégration en vue d’acquisitions futures. Quel formidable Coup de Cœur pour la supply chain et ses vertus !

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Un éléphant qui se trompe énormément moins

Crédit photo Jean-Luc Rognon

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  • Jean-Luc Rognon

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