Certains secteurs, notamment le luxe, peuvent être fortement intéressés par la possibilité d’enregistrer leurs futurs passeports numériques produits (DPP) sur une blockchain publique à des fins de traçabilité et de lutte contre la contrefaçon. A ceci près que la blockchain fonctionne comme un immense livre ouvert. Créée depuis deux ans par Victoire Tusseau, ingénieure CentraleSupélec et spécialiste de la blockchain et sa mère artiste peintre Florence Tusseau, la société Tusseau propose de régler ce problème de confidentialité. « Sur la blockchain publique, le problème est que l’on peut suivre toutes les ventes en temps réel quand la marque transfère le certificat à l’acheteur. Notre technologie, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet aux Etats-Unis et bientôt dans le monde entier, permet de générer des certificats sur la blockchain et de les transmettre en toute confidentialité » nous a confié Victoire Tusseau lors d’une rencontre sur le salon Tech for Retail. La startup a déjà expérimenté en place sa solution technologique sur le marché des œuvres d’art et vise désormais les maisons de luxe pour lesquelles « l’authenticité, la rareté et la discrétion sont non-négociables » (vins & spiritueux d’exception, horlogerie joaillerie, haute couture, etc.). JLR
Victoire Tusseau, co-fondatrice de la startup Tusseau. © J.-L. Rognon